ANNEKE VAN GIERSBERGEN @ Divan Du Monde (26/10/13)

Après avoir proposé un show acoustique fin 2012, la belle Anneke fait son retour à Paris, au Divan Du Monde, pour un show électrique, yes!

Alors que la première partie devait, à l’origine, voir Minora sur les planches, la formation nordique est finalement remplacée par une tête qui nous est commune. En effet, Amanda Somerville et son groupe, est finalement chargé d’ouvrir la soirée. TRILLIUM monte sur scène vers 19h, devant une salle très fournie, au bord de la rupture même ! A quelques dizaines de billets prêts, la soirée aurait affiché un magnifique sold out. Evoluant dans un registre oscillant entre rock et metal, RUL a, par le passé, vu et apprécié leur prestation en première partie de Delain, à l’Alhambra. Le charme de la frontwoman captivera l’attention du public tandis que les trois musiciens l’entourant s’emploient pour assurer la musique sur laquelle Amanda va poser sa voix. Au travers d’une setlist composée de neuf titres, Paris oscillera entre les univers classique goth de “Machine Gun”, en passant par un brin de douceur avec “Point Of Safe Return” ou alors la fantaisie de “Carnival” qui rappelle les grandes heures de Montmartre, quartier dans lequel se trouve justement le Divan. “Alloy”, le premier album de Trillium est naturellement mis en avant et le public semble accueillir comme il se doit le quatuor. Cependant, à l’origine, le groupe se composait d’une cinquième personne et Amanda lui rendra hommage. En effet, Simon Oberender (claviers) manque à l’appel depuis plus d’une année car celui-ci a mis fin à ces jours. Le fait d’y référence fait trembloter Amanda, sa voix étant coupée, tant l’émotion est intense. Le public ne manquera d’ailleurs pas de soutenir celle-ci au travers de vifs encouragements. “Path Of Least Resistance” et “Coward” viendront conclure ce moment de grace. Malheureusement les prestations, en première partie, sont souvent trop courtes et il est certain que les centaines de personnes présentes auraient voulu la voir chanter quelques minutes de plus. Amanda et ses musiciens saluent le public, prennent la traditionnelle photo avec le public derrière eux et retrouvent définitivement le chemin des loges.

Le backdrop illumine la scène et le public s’impatiente en buvant quelques coups. Les derniers réglages se font rapidement et le coup de signal est donné, la tête d’affiche peut enfin pointer le bout de son nez ! Lancée sur “You Will Never Change”, ANNEKE VAN GIERSBERGEN fait enfin son apparition ! Ce premier titre est tiré de son dernier album “Drive” et son rock énergique est vite mis en avant ! Le titre éponyme va d’ailleurs prendre la suite des événements. Pétillante et joyeuse, Anneke est resplendissante et communique sa joie au public. Très proche de son auditoire, elle dialogue avec, le mettant dans la confidence : elle a voulu se faire belle pour cette date parisienne en passant chez Bruno, un coiffeur de ses amis. Elle ne cessera, d’ailleurs, pas à répondre aux “I love you Anneke” (“Je t’aime Anneke”) que beaucoup lui adresseront tout au long de la soirée. L’ex-chanteuse de The Gathering proposera uniquement deux reprises. En effet, “Saturnine” et “Broken Glass”, ce dernier lors du rappel, seront interprétés ce soir. A propos des tournées promo, le débat autour de celles-ci est toujours intense. Entre jouer trois ou quatre titres, jouer une majorité de titre ou jouer l’intégralité de l’album, chaque artiste a une vision bien différente. Ainsi, ce soir, Anneke propose neuf titres de “Drive” ! Un pari audacieux mais pas illogique tant la qualité de son dernier effort studio est au rendez-vous. Par conséquent, seul un titre aura été mis au placard, dommage pour lui. Néanmoins, “Everything Is Changing”, sorti début 2012, fera bonne figure avec “1000 Miles Away From You” et “My Boy” avant l’interlude acoustique. En effet, l’espace de deux morceaux, Anneke, armée de sa guitare acoustique, jouera “Beautiful One” et “Circles”. Accompagné de Gijs Coolen et Ferry Duijsens aux guitares, Joost van Haaren à la basse, Annelies Kuijsters aux claviers et enfin de Rob Snijders à la batterie, Anneke reprend la phase électrique du show. Sur des mélodies plus sérieuses et plus intimes, “My Mother Said” et “Forgive Me” vont se suivre. Le rythme prend petit à petit son envol avec entre autre “Mental Jungle”, un titre spécial pour elle, lorsqu’elle nous en avait parlé, quelques semaines plus tôt. Bien entendu, précisons que la charmante rousse (blonde ? brune ? on y comprend plus rien au fil des années) accompagnera ses guitaristes avec sa splendide guitare à la couleur rouge bien clinquante ! “Stay” et “Shooting For The Stars” signent la fin du concert, dans une excellente ambiance. Souriante comme toujours, Anneke ne cessera de remercier le public d’être venu ce soir et celle-ci apportera également une bonne dose d’humour à ses quelques interventions; fidèle à elle-même, ravissante ! La salle se faisant très pressante, un rappel sera à l’ordre du jour (ou de la soirée plutôt). “Broken Glass” puis deux titres issus de “Drive”, celui ouvrant l’album à savoir “We Live On / Feel Alive” et celui le concluant, en la personne de “The Best Is Yet To Come”, une façon d’annoncer ses prochains passages en France ?

Une bonne heure et demie plus tard, le show terminé, Anneke et Amanda iront à la rencontre des fans, à côté de leur stand respectif, histoire de consolider les forts liens qui résident entre les deux chanteuses et leur public. Avec un nouvel album, “Drive”, et un concentré de joie et bonne humeur, Anneke Van Giersbergen envoûte une nouvelle fois la capitale. Mais n’ayez crainte, l’histoire d’amour entre la France et Anneke n’est pas prête de se terminer là, un soir d’octobre 2013 ! Et pourquoi n’avoir pas ou peu parlé de la voix de la belle ? Tout simplement parce que tout était parfait, de A à Z, sa maitrise vocale est impressionnante.

Setlist :

You Will Never Change
Drive
Saturnine
Treat Me Like A Lady
My Boy
1000 Miles Away From You
She
Beautiful One
Circles
My Mother Said
Forgive Me
Mental Jungle
You Want To Be Free
Stay
Shooting For The Stars
—-
Broken Glass
We Live On
The Best Is Yet To Come