C’est en ce samedi 11 octobre que les membres du supergroupe Antemasque se sont retrouvés à Paris. Un concert intimiste à la Gaîté Lyrique pour la seule date française de la tournée.
20h30. Il est l’heure pour la première partie d’entrer en scène. Arrivent les trois membres du groupe mexicain LE BUTCHERETTES, formation de garage punk aux accents rock progressif. Batterie intense, voix puissante et basse énergique pour souligner le tout. Dès le premier morceau, le trio convainc la salle entière. Sur scène, la chanteuse danse, hurle, et va même jusqu’à créer un rythme en se frappant le micro sur la tête. Le groupe alterne passages très punk à la guitare hurlante et envolées planantes en quasi-duo basse/batterie. Ils s’en donneront à coeur joie et nous offriront une prestation exceptionnelle de quarante-cinq minutes. La technique est irréprochable, sans faute.
C’est finalement à 21h40 que les lumières s’éteignent de nouveau pour laisser place à ANTEMASQUE. Ovation générale dans la petite salle pleine à craquer. Les membres d’At The Drive-In et The Mars Volta commencent progressivement leur spectacle pour se placer dans une ambiance très punk dès le début du set. Côté public, les plus turbulents finissent par se retrouver et lancent de petits pogos après quelques minutes. Cedric Bixler-Zavala ne tient pas en place et, cheveux au vent, danse pour le public et avec ses musiciens. Le contact entre le chanteur et les spectateurs se renforce tout au long du concert, surtout lorsque celui-ci remarque que la plupart d’entre eux connaissent les textes. Peu à peu, la setlist glisse vers des morceaux plus longs, plus progressifs, plus complexes. L’ambiance retrouve un certain calme, voire une certaine religiosité. Des regards sont parfois échangés entre les spectateurs, acquiesçant chacun le bon goût de l’autre. Parallèlement certains chantent, d’autres ferment les yeux et se laissent transporter. D’un point de vue technique, tous les musiciens assurent une prestation incroyable, des rythmes parfois très complexes à un solo de guitare parfaitement exécuté, en passant bien sûr par la superbe voix de Bixler-Zavala , qui navigue avec aisance et précision entre les parties chantées, parlées, ou presque screamées.
Antemasque a donc une fois de plus marqué les esprits avec ce concert simple, sans artifices mais pourtant terriblement efficace. Léger reproche, la durée du set. Une heure sans rappel alors que le public en redemandait, évidemment.
Setlist :
In The Lurch
Momento Mori
4AM
I Got No Remorse
50,000 Kilowatts
Rome Armed To The Teeth
Ride Like The Devil’s Son
Domino Rain
Providence
People Forget