Pour le “Pounding The Pavement Tour 2018”, Anvil était annoncé au Trabendo de Paris en ce dimanche 25 février. RockUrLife y était.
Il est 19h30. Les lumières s’éteignent enfin, on pensait s’être réchauffé de ce froid sibérien mais que nenni, lorsqu’on accueille TRANCE, les manteaux toujours sur le dos. Le public et l’ambiance ne sont pas au rendez-vous aux premiers abords, mais après tout, c’est bien le rôle d’une première partie, non ? Le morceau “Heavy Metal Queen” donne le coup d’envoi de la soirée. Les Allemands viennent défendre leur nouvel album “The Loser Strikes Back” sorti l’année dernière. Un nom éloquent d’autant que Trance, autrefois nommé Trancemission n’avait pas sorti d’albums depuis “Die Hard”, paru en 1996. Un nom de disque qui fait également écho à la tête d’affiche de ce soir : Anvil, reconnu pour être un groupe de losers…ou disons, tout bonnement un groupe qui n’a pas vraiment eu de chance. Les pionniers du heavy metal allemand nous proposent cinq chansons tout aussi catchy et puissantes les unes que les autres. Malgré le départ soudain du chanteur, Joe Strubel, le mois dernier, Nick Hollemann se charge de le remplacer lors de la tournée européenne. Et on peut dire que l’ancien bassiste de Vicious Rumors n’a rien à envier à son ainé, au contraire, ce changement donne un nouveau dynamisme et une nouvelle jeunesse à Trance, qui a fêté ses trente-et-un ans en 2017.
ANVIL prend ensuite possession de la scène du Trabendo, devant une salle à moitié pleine. Mais cela n’effraie pas les Canadiens, au contraire, ils démarrent leur set avec “March Of The Crabs”, le sourire aux lèvres. Un sourire qui ne s’effacera pas pendant tout le long de leur show. Le bonheur et le plaisir du trio d’être sur scène sont communicatifs. On ressent pleinement leur euphorie de se retrouver sur scène et faire ce qu’ils aiment faire : a “Badass Rock N Roll”. On reconnaît les fans de la première heure aux premiers rangs interprétant en chœur les refrains catchy des Canadiens tels que “Doing What I Want” ou “666”. Steve “Lips” Kudlow s’amuse d’ailleurs à se moquer gentiment des fans plus âgés présents dans la salle, ceux qui ont les cheveux gris…et ceux qui n’ont plus du tout de cheveux. Le leader prend le temps, entre les chansons, de communiquer avec le public. L’auditoire et le groupe ne fait plus qu’un, si bien que le chanteur aux cheveux bouclés se retrouve en plein milieu de la fosse à peine le show démarré. Plus tard dans la soirée, il nous conte même une drôle de soirée avec le regretté Lemmy Kilmister, pour lequel il dédit une chanson. Le concert est placé sous le signe de la bonne humeur, mais aussi de la nostalgie.
Après plus de trente ans de musique et de live, le groupe pourrait sembler sur les rotules…mais il n’en est rien de tout cela. Il suffit de jeter un coup d’œil au sensationnel et infatigable Robb Reiner (batterie), qui martyrise son instrument pendant tout au long du set. Anvil est connu pour sa rythmique furieuse et frénétique. Pas étonnant quand on sait que les musiciens sont les pionniers du speed metal. L’ambiance de l’assemblée, relativement calme, atteint son apogée d’excitation lorsque la bande nous interprète le classique “Metal On Metal”.
Anvil nous propose un show à l’image du groupe : fou, comique et quelque peu déluré. Bien que la formation soit également connue pour avoir enchaîné malheurs et mésaventures, et malgré les hauts et les bas, elle est toujours là, nous assurant un set dynamique. Belle leçon de vie !
Setlist :
March Of The Crabs
666
Ooh Baby
Badass Rock N Roll
Doing What I Want
Winged Assassins
Free As The Wind
On Fire
This Is Thirteen
Mothra
Bitch In A box
Daggers And Rum
Swing Thing
Ego
Die For A lie
Metal On Metal
—-
Running
Born To Be Wild