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ASH @ La Maroquinerie (16/12/18)

Avant la pause hivernale de son “Islands European Tour 2018”, Ash nous offre une soirée dominicale électrique à La Maroquinerie !

Allons-y d’emblée, les INDOOR PETS ouvrant cette soirée sont tout bonnement excellents. Et c’est peu dire étant donné les difficultés de commencer un set dans une salle encore très peu remplie, un dimanche soir, et avant un groupe plus qu’efficace sur scène. Les quatre Londoniens font ce qu’ils appellent de la “dirty pop”. La Maroquinerie, qui se remplit au fur et à mesure de la prestation, découvre une formation très électrique, dont le set montera en puissance et s’électrisera. Jamie, Ollie, James et Rob ont très clairement l’habitude de jouer. La voix nous fait penser de temps en temps à celle de Billy Corgan. Vivement début mars pour découvrir le premier album qui sort chez Wichita, label abritant notamment Bloc Party, Peter Bjorn And John. Ce dimanche soir ne s’annonce donc pas mou.

 

 

Et dès le début du set, ASH choisit de donner le ton avec “True Story”, titre issu du dernier album, “Islands”. Le son se règle rapidement sur le premier morceau, mais le rythme est donné. On ne posera qu’à de rares occasions. Troquant sa guitare en plexiglass pour une Flying V, Tim Wheeler se lance dans le cultissime “Kung Fu”. Choix pertinent, le public, visiblement unanimement des aficionados, suivra en entonnant des “ohohohoh” lors du refrain. Mark Hamilton, le bassiste, quant à lui, confirme l’impression laissée durant le premier morceau. Il n’est pas dans notre monde, totalement et sympathiquement lunaire. Il manipule sa basse dans tous les sens, gesticulant, les yeux ailleurs. Mais il est ultra précis. Sa reprise a capella du “Last Christmas” de Wham! ne laisse aucun doute. Il est perché et ne se prend pas au sérieux.

 

 

Cela fait vingt-six ans que Ash évolue. Les musiciens ont vendu des millions d’albums, ont signé l’un des cinq-cent meilleurs albums de tous les temps selon NME. Mais force est de constater que les types sont humbles, sympathiques. Ils font sérieusement du bon son sans se prendre au sérieux. Certains pourraient s’étonner de les voir à La Maroquinerie. Mais la salle est parfaite. Elle offre la proximité et la chaleur que ce groupe dégage. L’ensemble du set est parfaitement construit. Après le très poppy, limite synthpop “Confessions In The Pool”, l’ambiance monte d’un cran sur “A Life Less Ordinary”. Cran repoussé avec le génial “Goldfinger” à la structure incroyable.

 

 

Mention spéciale au fan inconnu demandant à plusieurs reprises de jouer la quatre de la cassette et qui à ce moment précis lâchera : “C’est vachement bien, c’est pas comme Eddy De Pretto”.  Le mec est fou. Son vœux d’écouter la quatre ne sera pas exaucé. En revanche, il aura droit plus tard à une danse en fosse avec Mark Hamilton. Comme dit plus haut et au risque de se répéter, il n’est pas de notre monde.

 

 

Petit moment de douceur sur “Shining Light”, histoire de confirmer que la salle est parfaite et le son également pour aussitôt basculer dans l’électrique, l’alternatif jusqu’au bout. Il a raison le fan inconnu, la soirée n’est pas sous le signe du fake. Les trois artistes sont visiblement heureux d’être là et ne sont pas avares en bonne énergie.

 

 

Le set se conclue dans un délire total. Après les rappels, généreux, le batteur quitte la scène. Ses deux compères restent alors que les enceintes diffusent “Time Of My Life”, titre kitsch issu de la B.O. de “Dirty Dancing”. Ils restent là un petit moment, chantant, savourant le moment avec l’audience. Ces types sont fous, funs, virtuoses. Bref les potes parfaits pour dézinguer le blues du dimanche soir.

Setlist :

True Story
Kung Fu
Cocoon
Annabel
Oh Yeah
Confessions In The Pool
A Life Less Ordinary
Goldfinger
Walking Barefoot
Shining Light
All That I Have Left
Incoming Waves
Orpheus
Cantina Band
Jesus Says
Numbskull
Buzzkill
Girl From Mars
Burn Baby Burn
—-
Did You Love Burn Out
Angel Interceptor
Wildsurf
Lose Control