Trois ans après le Trianon, Tobias et son projet fou investissent la mythique salle du Boulevard Des Capucines.
Tout concert d’Avantasia est un événement. Toute sortie d’album l’est tout autant. Lancé en deux temps par Tobias Sammet, le frontman d’Edguy, la renommée mondiale de cet opéra metal n’est plus à faire.
Avec huit albums studio au compteur, dont le dernier “Moonglow” sorti au mois de février, la surprise et l’émerveillement sont au rendez-vous. De plus, chaque disque suscite toujours une énorme attente. Oscillant entre metal, symphonique, power et hard rock, Avantasia est destiné à faire rêver musicalement, mais également visuellement, en live.
L’Olympia traverse une faille spatio-temporelle et se retrouve dans un tout autre univers. Malgré la longue attente, l’excitation des fans n’est pas altérée, et ils ne demandent qu’à s’éclater la voix sur leurs titres préférés.
Alors qu’un titre d’AC/DC résonne en fond, son brusque arrêt excite la capitale. C’est donc parti pour trois heures et cinq minutes de show, non-stop ! “Ghost In the Moon” et ses quasi dix minutes lancent la partie ! Ainsi se dévoile la scénographie et le visuel de cette nouvelle tournée. Sobre, élégante, simpliste, la scène est belle à voir.
Des invités de prestige
Tobias Sammet et ses comparses arrivent sous l’acclamation générale de la salle. A vrai dire, l’inverse aurait été impensable. Suite à cette belle entrée, la valse des invités débute enfin ! Car oui, Avantasia a beau être un super projet, mais ce n’est pas tout. En effet, c’est également les collaborations avec des artistes de renommée qui amènent ce piquant !
Ce soir, Tobias accueille Ronnie Atkins (Pretty Maids), Jorn Lande, Geoff Tate (Queensrÿche), Eric Martin (Mr.Big) et Bob Catley (Magnum). Sacré plateau ! D’ailleurs, la prestation de chacun est époustouflante. Les frontmen sont en très grande forme et accompagnent parfaitement Tobias.
Avantasia, c’est aussi une solide base menée par Felix Bohnke (batterie) et Sascha Paeth (guitare), également producteur du groupe. Olivier Hartmann (guitare) et Michael Rodenberg (claviers) n’y sont pas pour rien également. Andre Neygenfind (basse) assure lui aussi, tout souriant. Côté voix, trois choristes figurent sur la tournée : Adrienne Cowan, Herbie Langhans et Ina Morgan. Du talent en veux-tu, en voilà !
C’est long, mais que c’est bon !
Côté musique, il est difficile de parcourir trois heures de show en quelques mots. Bien logiquement, “Moonglow” occupe une belle partie du set. D’ailleurs, les retours qu’en font le public, à ces nouveautés, sont plutôt très bons. “C’était mieux avant”, c’est ce qu’on entend parfois entre deux titres. Discutable mais force est de constater que Sammet a, une nouvelle fois, réussi. Les morceaux tirés de “Ghostlights” (2016), “The Scarecrow” (2008) et “The Metal Opera” (2001) occupent, principalement, le reste du set.
Là où certains groupes s’arrêtent après deux heures de show, nous, on va vous jouer un titre de douze minutes. OK ?
Tobias Sammet
L’écran, faisant office de backdrop, illustre lui, chaque morceau. Bien que les animations soient assez minimalistes, l’ambiance qui s’en dégage, avec les décors, suffisent à émerveiller l’audience. L’auditoire justement, parlons-en, a été “Fantastic” tout le long. Répété à de maintes reprises, la confiance règne dans le pit et à l’étage, merci de nous avoir mis en confiance de cette manière Tobi’.
Peu nombreux sont les artistes à jouer trois heures de suite, et sans interruption. Minuit approche et “Sign Of The Cross / The Seven Angels” accueille TOUT le monde sur scène, pour un final en toute beauté.
Vingt-quatre titres, de la magie, de l’aventure, de l’amour, de la mélancolie, mais avant tout du HEAVY METAL. (Vous nous entendez crier par vrai ?). Bravo et merci !