Deuxième session dans la série “An Impossible Concert Experience” d’Avatar. Pour rappel, le quintette heavy metal suédois propose tous les samedis de janvier une série de concerts en streaming. A chaque semaine son thème, et c’est aujourd’hui les albums “Feathers And Flesh” et “Avatar Country” qui sont au programme de “Age Of Illusions”. Installez-vous confortablement, RockUrLife vous raconte !
100% plaisir
Avant que les hostilités ne démarrent, des vidéos de fans, affublés du T-shirt de leur groupe préféré, sont projetées. Ces derniers scandent “AVA-TA-R!”. La fanbase est bien présente et fait monter la température avant le grand moment tant attendu.
22h. Johannes Eckerström débarque devant son piano et entonne “Regret” qui ouvre “Feathers And Flesh” (2016). Le groupe le rejoint quelques minutes après avec “House Of Eternal Hunt”. Une entrée en matière idéale pour se mettre en condition. Comme la semaine dernière, les Scandinaves arborent la tenue découlant de l’esthétique du sixième album et naviguent entre différentes scènes. Le son et l’énergie sont au rendez-vous.
Comme à leur habitude, les Suédois ne déçoivent pas. La setlist se base sur le tracklisting du disque. Cela permet de découvrir en live des morceaux qui se font rare et le plaisir y est forcément intense. “Night Never Ending” ou encore “One More Hill” retiennent toute notre attention. On se surprendrait presque à headbanger dans notre salon ! “Raven Wine” conclut cette première partie de fort belle manière : Johannes portant un masque folklorique rappelant une tête de corbeau. Le son, le spectacle, les décors et les costumes, que demander de plus ?
Longue vie au Roi
La seconde partie de ce show se tourne donc vers l’album “Avatar Country” (2018), plus récent et donc plus familier. Comme à l’accoutumée, le Roi, interprété par le guitariste Jonas Jarlsby, est le personnage central de l’œuvre. La mise en scène est grandiloquente. Le Roi jouant sur son trône ou saluant les autres membres du groupe qui lui font la révérence. Les compositions ne sont pas en reste. Et le résultat est détonant. “Glory To Our King” est interprété au piano en “lounge version” comme le dit si bien son frontman et débouche sur un “Legend Of The King” dégoulinant de décibels. Les plus familiers “A Statue Of The King” ou encore “The King Welcomes You to Avatar Country” se révèlent toujours aussi redoutables.
Le plus rare “King After King” qui met fin au live est une pépite. Il mériterait d’apparaitre plus souvent dans les setlist du quintette. Le frontman se sera fait un peu plus discret au niveau de la prise de parole mais a quand même justifié le nom de cet set, “Age Of Illusions”. Il nous apprend que ce titre colle bien aux deux albums mis à l’honneur car ils se situent à la limite entre l’illusion et la réalité, la “fantasy” comme il le dit si bien. Et même si l’imagination est partie prenante de ces deux réalisations, la crédibilité artistique en font des œuvres flirtant avec la réalité.
Un deuxième volet probant
Une fois de plus, ce samedi de janvier en compagnie d’Avatar était un vrai plaisir. La volonté de se concentrer sur deux albums de sa discographie est un choix efficace. L’esthétique est bien présente et on adhère sans effort à l’imagination débordante de la formation. Le son et l’image ne peuvent souffrir d’aucun reproche, tout comme la prestation millimétrée des musiciens. Le plaisir de découvrir des morceaux rarement joués en live est un gros plus et permet de ne pas tomber dans la monotonie qui pourrait vite apparaître avec cette série de concerts prévus. Les Suédois savent surprendre leurs fans et on ne peut que s’en délecter.
Rendez-vous la semaine prochaine pour le troisième volet consacré aux albums “Black Waltz” (2012) et “Hail The Apocalypse” (2014). Vivement !
Age Of Dreams – Age Of Illusions – Age Of Madness – Age Of Memories