Clap de fin pour Avatar et ses “An Impossible Concert Experience”. Après nous avoir gâté tous les samedis du mois de janvier, il est déjà temps de regarder le dernier streaming des Scandinaves. Et c’est sous le signe de la nostalgie qu’est placé cette soirée baptisée “Age Of Memories”. Ce sont les premiers albums du groupe qui sont au programme ce soir, avec une setlist composée de “Schlacht” et “Avatar”. RockUrLife vous raconte ce saut dans le passé !
Souvenirs, souvenirs
Le compte rebours à peine lancé, Avatar nous fait cadeau d’un live tiré de ses archives. La qualité VHS et le son très brouillon ne fait pas sensation mais on constate déjà que l’énergie était déjà bien présente dans l’ADN du groupe. Une fois cette petite mise en bouche terminée, Johannes Eckerström nous accueille allongé depuis son canapé. Un petit speech sur l’origine d’Avatar et le frontman rejoint ses compères sur scène.
Le style est plus épuré que les samedis précédents. Pas de maquillage ni de costumes, juste une chemise noire, cela tranche avec les mises en scène grandiloquente des précédents shows. Ce sont les albums “Schlacht” (2007) et “Thoughts Of No Tomorrow” (2006) qui sont sollicités en premier. L’occasion est belle de découvrir en live des morceaux qui n’ont que très rarement voire jamais l’honneur d’apparaitre dans les setlist.
Le registre est très brut et ne fait pas dans le détail. Le tout fait penser à du In Flames première cuvée et le plaisir est évidemment au rendez-vous. Le son, tout comme la mise en scène, est beaucoup plus direct et moins travaillé que lors des sets précédents. Cette volonté du groupe de renouer avec son passé est évidente et la simplicité est de mise. Le chant de Johannes Eckerström reste toujours aussi impressionnant et rehausse grandement les compositions.
De l’énergie en pagaille
Toujours placé sous le signe des souvenirs, Avatar entame le deuxième acte avec son disque éponyme “Avatar” (2009) comme fil conducteur. Dépourvu de costumes et avec leurs habits sobres en noirs, les Scandinaves se dressent devant le nom de leur groupe tout en lumière.
La setlist suit le tracklisting de l’album et on découvre des pépites qui se font rare en live. “The Great Pretender” ou encore “Revolution Of Two” nous emmènent dans un univers où l’intensité est de mise. L’influence death metal des pays du Nord se fait clairement sentir et le quintette se complait dans ce registre. Les musiciens étalent, une fois de plus, leurs compositions avec une maestria rare.
Le temps passe vite, beaucoup trop vite. Et on redoute déjà de devoir laisser nos Suédois préférés. “Lullaby (Death All Over)” conclut notre soirée avec une émotion non dissimulée. Johannes Eckerström quitte la scène. La caméra le suit et on le voit finir seul sur le parking avec la ville pour témoin. Ses collègues continuent de jouer et un focus est fait sur toutes les scènes qui ont été utilisés pendant cette série de shows en streaming. Une fort belle manière de dire au revoir qui ne nous laisse aucunement insensible et ce même depuis notre canapé.
Merci Avatar !
Avatar a clairement frappé fort et inspire le respect. Là où beaucoup de groupes seraient tombés dans la monotonie et la redite, les Suédois ont réussi à se réinventer chaque samedi de janvier. Que cela soit avec les costumes, les compositions ou la mise en scène, les Scandinaves respectent leurs fans et cela se ressent à l’écran. Nous sommes maintenant orphelins et les samedis de février vont sonner bien creux en l’absence des live d’Avatar. La formation a enfoncé le clou et confirme tout le bien que l’on pense d’elle. Johannes l’a assez répété, mais les concerts manquent et le rapport artiste/fan a prit un nouveau virage avec la situation mondiale actuelle. Il nous reste donc à se réjouir que des groupes comme Avatar proposent des concepts numériques où notre frustration est, quelque peu, apaisée.
Espérons que le prochain report consacré à Avatars soit lors d’un concert avec spectateurs et de manière concrète, c’est notre vœu le plus cher !
Age Of Dreams – Age Of Illusions – Age Of Madness – Age Of Memories