Le 11 octobre dernier sortait “Metal Galaxy”, nouvel albums du désormais duo japonais BABYMETAL. Résolument expérimental et éclectique, ce nouveau disque marque un tournant dans l’évolution sonore de BABYMETAL et délaisse quelque peu le kawaii metal. Pour son troisième passage dans l’Hexagone, le groupe s’offre un Élysée Montmartre plein à craquer !
True crime
La soirée débute avec SKYND, le duo composé de la chanteuse du même nom et du producteur Father. Le concept est décrit comme une volonté de s’introduire dans les abysses de l’âme de tueurs en série afin d’atteindre les limites de l’humanité. Le tout sur un mélange d’électro et d’indus.
La voix de la chanteuse Skynd est majoritairement modifiée à travers divers effets servant à instaurer ce climat angoissant et oppressant qui accompagne les histoires glaçantes évoquées dans les paroles. Il n’y a pas d’interaction avec le public, le groupe quitte la scène après une petite demi heure soit à peine le temps de se plonger dans son univers complexe.
Da Da Dance
20h30 tapante, la salle est à nouveau plongée dans l’obscurité. Le premier titre “FUTURE METAL” extrait de l’album “Metal Galaxy” (2019) résonne sous les acclamations de la foule. Une cinématique est diffusée sur l’écran tandis que le Kami Band s’installe sur scène. On peut y voir Su-Metal et Moa-Metal se matérialiser telles des robots tandis que la voix de la chanteuse nous souhaite la bienvenue dans l’univers de BABYMETAL. Le groupe apparaît sur scène avec “DA DA DANCE”, Su et Moa étant accompagnées de Riho, ex-Morning Musume et Hello! Project. Cette dernière fait partie des “three avengers” remplaçant Yui-Metal qui a quitté le groupe en 2018. Su-Metal nous livre comme à son habitude une performance vocale sans accroc malgré les nombreuses notes hautes et une chorégraphie demandeuse.
On enchaîne avec l’emblématique “Gimme Chocolate!!” qui a largement contribué à faire connaître le groupe sur la scène internationale. Le morceau est repris à tue-tête par l’auditoire qui n’hésite pas à reprendre certains pas de dance emblématiques. Lors du solo du Kami Band, la formation se rapproche de l’assemblée et Su-Metal échange même en français avec un parterre de fans conquis. C’est ensuite “Shanti Shanti Shanti” qui fait son retour sur la setlist, le titre étant une véritable fusion entre metal et musique traditionnelle indienne.
Open the pit!
L’intro de “BxMxC” résonne et la salle s’enflamme. Le morceau étant présent uniquement sur la version japonaise de “Metal Galaxy”, il est très surprenant de le voir jouer ce soir. Cependant, loin de nous l’idée de s’en plaindre ! Su-Metal délivre les paroles avec un flow d’une aisance déconcertante pour une artiste initialement formée au chant. L’instru tabasse, le pit s’en donne à cœur joie reprenant en choeur “B! M! C!”. S’en suit “Kagerou”, puis “Oh! MAJINAI” sur lequel figure Joakim Brodén (Sabaton) représenté en train de chanter ses parties sur l’écran en fond de scène.
Le fameux masque de renard apparaît et c’est l’heure de “Megitsune”, autre titre essentiel de la discographie de BABYMETAL. L’Élysée Montmartre saute en rythme et reprend chaque “Sore!” de Moa-Metal qui est tout sourire face à une telle réaction. Il n’y a pas à dire, ce titre est réellement efficace en concert à tel point qu’il parvient même à réveiller les plus stoïques en fond de salle lorsque Su-Metal demande de sauter sur le dernier pré-refrain.
Put your Kitsune up!
On continue de sauter sur “PA PA YA!!” en featuring avec le rappeur Thaïlandais F.HERO et encore une fois l’auditoire donne du sien. C’est ensuite au tour de “Distortion” qui avait été présentée bien en amont de la sortie de “Metal Galaxy”, un autre morceau furieusement efficace dont seul BABYMETAL a le secret ! Une courte pause pour reprendre nos esprits et les premières notes de “KARATE” retentissent. L’audience est une nouvelle fois au rendez-vous pour soutenir les parties de Moa-Metal et les sing alongs du refrain. Retour nostalgique au premier album éponyme avec “Headbangeeeeerrrrr!!!!!” au plus grand plaisir des fans de la première heure. Le groupe quitte la scène afin de se préparer pour son rappel.
Le trio reprend possession des lieux armé de ses drapeaux sur lesquels figurent le logo de la formation. Su-Metal réclame l’habituel wall of death et le pit ne tarde pas à s’exécuter. Autour de nous ça s’étonne “un wall of death ? Sur du BABYMETAL ?” et oui monsieur ! La demande prend en effet tout son sens lorsque les premiers riffs éclatent. Quel plaisir de pouvoir également entendre Moa-Metal chanter sans les effets studio ! Le groupe salue une ultime fois son public puis s’éclipse après une petite heure des plus intenses.
See you!
Une setlist sans faux pas, un groupe à l’énergie débordante et une Su-Metal au top de ses capacités vocales, de quoi faire de ce retour dans la capitale une date mémorable ! Riho s’est parfaitement intégrée au sein de la formation, à tel point qu’on aimerait bien la voir rejoindre celle-ci. Nous regrettons cependant un show assez court, bien que coutume habituelle de la formation, cela a surpris plusieurs personnes dans l’assemblée. Nous n’aurions pas refusé un petit “Ijime Dame Zettai”, ou même “Starlight” présente sur d’autres dates du “METAL GALAXY WORLD TOUR”.
BABYMETAL sera sur la MainStage 1 lors de la 15ème édition du Hellfest le dimanche 21 juin prochain.
4 commentaires
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Excellemment résumé.
🦊🤘❤
Le système des musiciens masqué a le défaut de les rendre inerte , ils ne .
bougent presque plus , de plus ont ne ces plus qui il y as derrière
Pourquoi le groupe a joué dans une si petite salle?