ReportsSlideshow

BABYMETAL @ Olympia (06/12/23)

BABYMETAL, la sensation pop metal (ou metal pop, comme vous voulez) qui avait envahi le monde en 2015, était de passage à l’Olympia pour présenter son quatrième album THE OTHER ONE. Que nous a réservé le fameux Fox God pour cette soirée ? Suivez le guide.

Il faut croire qu’il y avait une attente toute particulière vis-à-vis de ce concert car, à une demi-heure du début des hostilités, la file d’attente pour pénétrer dans l’enceinte de l’Olympia dépassait largement le long de la rue, jusqu’à continuer dans l’angle de celle juste à côté. À l’intérieur, le stand de merchandising est pris d’assaut par des fans qui forment une file d’attente tout aussi impressionnante.

On remarque immédiatement que la formation japonaise fédère au-delà même du public “type” des concerts de metal. Ou peut-être que, justement, le projet est conçu pour plaire au plus grand nombre possible et à toutes les franges du genre. On aperçoit ainsi des robes de style gothic lolita, des rubans dans les cheveux… Ou encore des mecs s’étant coiffés des mêmes couettes que les chanteuses du groupe. Sans oublier les parents venus avec leurs enfants, parfois pas plus âgés de sept ans.

Let There Be War

Le duo WARGASM ouvre le bal à 20h pétantes. Les Britanniques, dont le premier album, Venom, est sorti en octobre dernier, s’emploient à chauffer l’auditoire comme il se doit. Preuve en est le plancher de l’Olympia qui se met à trembler sous les (as)sauts de l’assemblée et notamment des moshpits qui seront présents tout le long du set.

Côté scène, le duo emploie toute son énergie pour continuer à chauffer la salle. Les deux compères, Sam Matlock et Milkie Way, parcourent la scène de long en large. Leurs trois musiciens additionnels ne sont évidemment pas en reste. En particulier le batteur et le DJ/clavériste qui se dépensent sans compter.

Into The Metalverse

Lorsque l’Olympia se retrouve une nouvelle fois plongée dans l’obscurité, c’est une introduction digne d’une bande-annonce de film hollywoodien qui nous accueille. Le narrateur nous conte l’histoire du “Fox God“, esprit du heavy metal vivant dans une galaxie très très lointaine, ayant choisi trois esprits réincarnés pour les envoyer dans le “Metalverse“. Une intro à la fois épique et décalée qui reprend la trame de fond du concept de l’album THE OTHER ONE sorti plus tôt dans l’année.

Alors, lorsque celle-ci prend fin, l’excitation est à son comble. BABYMETAL, accompagné de son Kami Band, fait son entrée sur scène. C’est d’abord le mur de son et de riffs bien épais qu’est “BABYMETAL DEATH” qui ouvre le set. L’instant d’après, “Gimme Chocolate!!” secoue l’audiebce. On ne s’attendait pas forcément à voir le tube qui a révélé le groupe au grand public en 2015 apparaître aussi tôt dans le set. La salle exulte et il faut noter que, sans surprise, beaucoup connaissent les paroles de la chanson. Comme quoi la barrière de la langue n’est pas si haute.

Set best of

Les trois jeunes femmes et leurs acolytes masqués livrent une prestation carrée. Surtout les chanteuses qui, issues du milieu des idols au Japon, ne se contentent pas de donner de la voix, mais dansent également. On est loin des danses très sophistiquées mais il faut tout de même souligner à quel point tout est carré. Les gestes calés au BPM près sont impressionnants.

Ces danses expliquent peut-être le principal bémol du set : sa courte durée (une heure dix à tout casser). Peut-être pour ménager les chanteuses et aussi les musiciens qui ont l’air de suer à grosses gouttes sous leurs masques de démons.

Aussi, pour une tournée qui suit la sortie d’un disque, il est assez surprenant de ne compter que deux morceaux dudit album dans la setlist. Dommage. Mais cela ne dérange pas vraiment car le reste des chansons est tout simplement cathartique au possible. Et surtout, font partie des plus gros succès du groupe. Impossible alors de passer outre. “Megitsune”, “PA PA YA” ou encore les featuring avec Tom Morello (“METALI!!”) et Tim Henson et Scott LePage de Polyphia (“Brand New Day”) font leur petite sensation.


On pourrait presque dire que l’on sort de la salle sur notre faim tant le set paraît court. Mais la prestation des chanteuses et des musiciens, ainsi que les morceaux joués, font tout oublier. Le show est rodé, précis et tout simplement annihilateur (même s’il a un peu manqué de grabuge, contrairement à la première partie). On en redemande et on espère que le prochain passage de BABYMETAL se fera très bientôt.

BABYMETAL Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France, BABYMETAL WORLD TOUR 2023
Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?