Juste avant la sortie du quatrième album “By Default”, le trio anglais Band Of Skulls était en concert à Paris au Trabendo. Une manière de présenter les nouvelles chansons et de se remémorer celles qui ont fait son succès. Un retour en force du groupe auprès de son public et un concert explosif que l’on vous raconte.
Pour débuter cette soirée, les spectateurs du Trabendo ont rendez-vous avec le duo français KLINK CLOCK. Lui (Auré) à la guitare, elle (Jennie) à la batterie, mais on retrouve les deux au micro. Le duo est survolté. La scénographie est maîtrisée à la perfection. Klink Clock fait le show pendant cette première partie de soirée avec une batterie brutale et des riffs énergiques. La plupart des chansons sont en anglais sauf une en français. Les deux envoient pendant une demi-heure et chauffent la salle. Un vrai condensé d’énergie pour se mettre en selle avant Band Of Skulls.
Le temps que les derniers arrivés s’installent, BAND OF SKULLS fait son apparition sur la scène du Trabendo. On retrouve Russell Marsden à la guitare et au chant, Emma Richardson à la basse et au chant et Matt Hayward à batterie. S’ajoute un quatrième musicien, plus discret, à la formation. Tout juste installés, les musiciens démarrent en puissance avec “Love By Default” et “Black Magic”, deux titres issus du nouvel album. Les voix de Russell Marsden et d’Emma Richardson se marient à la perfection, la batterie est puissante, les riffs font remuer l’auditoire. On sent que la formation a plaisir à se retrouver sur scène. “It’s very nice to be back”, lance le chanteur avant d’entamer le culte “I Know What I Am”. Le groupe fait monter l’ambiance dans la salle. L’assemblée se lâche de plus en plus. Russell Marsden est chaleureux. Il attise la foule et la chauffe à coups de solos. Tout le temps du concert, il s’approche régulièrement de la fosse et communique beaucoup avec l’audience. Emma Richardson, plus discrète mais tout aussi charismatique, dégage un charme froid et ravageur. On la retrouve au chant sur le nouveau “So Good” que le public reconnait déjà. Le morceau est plus dansant, l’ambiance est joyeuse et décontractée dans le Trabendo.
Pendant plus d’une heure, le trio anglais varie avec ses nouvelles et ses anciennes compositions. On découvre “Bodies” avec ses accords parfaitement maîtrisés ou encore le son puissant et redoutable de “This Is My Fix”. Avec beaucoup d’humour, le frontman introduit “Tropical Disease” en la présentant comme une chanson pour l’été. Les fans réagissent avec facilité aux nouveaux sons. Et Band Of Skulls ne le laisse pas en reste avec “Himalayan” et sa fin en apothéose ou encore avec le rythme effréné de “Hoochie Coochie”. Les transitions entre les morceaux sont courtes et soignées. Le batteur Matt Hayward est imposant par la force de son jeu. Il introduit “Sweet Sour” d’une manière brutale et jubilatoire. Les accords sont plus sombres quand BOS entonne “The Devil Takes Care Of His Own” mais le public est en feu. On retrouve “Light Of The Morning” qui ouvrait le premier album “Baby Darling Doll Face Honey” (2009) que la formation joue de manière rallongée avec de courtes pauses. Elle enchaîne avec “Death By Diamonds And Pearls” avec son solo de guitare magistral.
C’est le temps du traditionnel rappel de quelques minutes. Les membres de Band Of Skulls quittent la scène et reviennent en force avec leur nouveau titre “Killer” sur des refrains détonants. Le set s’achève sur “Asleep At The Wheel”, une fin en apothéose. Russell Marsden termine le show en soulevant sa guitare vers la foule et en la faisant toucher à la foule.
Band Of Skulls a offert un concert de qualité, présentant les chansons de “By Default” tout en mêlant ses titres cultes. On a senti des musiciens heureux de revenir sur scène, en osmose avec leur public. Sans prétention, le groupe a livré une prestation explosive, un concert avec des rythmes endiablés. Le trio nous a prouvé, une fois encore, qu’il était maître en la matière.
Setlist :
In Love By Default
Black Magic
I Know What I Am
You’re Not Pretty But You Got It Going On
So Good
Sweet Sour
Bodies
Patterns
Tropical Disease
Himalayan
This Is My Fix
The Devil Takes Care Of His Own
Hoochie Coochie
Light Of The Morning
Death By Diamonds And Pearls
—-
Killer
Asleep At The Wheel