Après une tournée de plus d’un an, le duo audacieux Bandit Bandit, composé de Maëva Nicolas et Hugo Herleman, a choisi La Cigale pour clore en beauté son parcours musical. Accompagnés de leurs talentueux musiciens, Anthony Avril et Ari Moitier, ils ont offert une soirée mémorable ce vendredi 6 décembre.
Treaks
Dès 19h30, la scène s’anime avec TREAKS, le premier groupe de la soirée, qui s’inscrit dans la lignée du punk. Récemment aperçus en première partie de Last Train à La Boule Noire, les Nantais reviennent à Paris pour enflammer la scène. Malheureusement, la salle est encore clairsemée, mais cela n’entame en rien l’énergie du groupe. Avec un son analogique et des guitares dissonantes, Treaks crée une ambiance sombre et captivante. Les envolées lyriques, d’une intensité rare, séduisent les spectateurs présents. La chanteuse, charismatique, n’hésite pas à interpeller le public en descendant parmi eux pour évoquer le consentement avec le morceau “Tiny Brain”, rappelant l’importance de ce message. Ce groupe prometteur mérite sans conteste une attention particulière.
Ditter
Le trio DITTER prend ensuite le relais, décrivant son style comme du post punk joyeux. Présents également à La Boule Noire la semaine précédente, ils montent en puissance avec des morceaux rythmés qui provoquent des hochements de tête dans une salle désormais plus remplie. L’absence de batterie surprend au départ, mais l’énergie contagieuse du groupe compense largement. Engagé sur scène comme politiquement, le groupe n’hésite pas à brandir un tuyau orné de l’inscription “ANTIFA” en lettres capitales. L’audience se prend au jeu des danses “Cringe” et finit par se lâcher en chantant le refrain de “Lalala Song”. Ces deux premières parties mettent l’eau à la bouche, annonçant un spectacle palpitant.
Bandit Bandit : Une soirée de rock et d’émotion
L’entrée en scène du groupe se fait sur les notes emblématiques de “Histoire D’Un Amour” de Dalida, avant de plonger directement dans l’énergie de “Curseur”. La Cigale s’enflamme dès le premier morceau, et l’ambiance ne cesse de monter avec des titres tels que “Des Fois”, “Si J’avais Su” et “Méchant Garçon”, où l’invité Chien Noir ajoute une touche de folie. Puis le concert s’électrifie aux premières notes de “Pyromane”. Après des remerciements d’Hugo envers l’équipe les ayant entourés tout au long de leur tournée, on change d’ambiance, se laissant porter par des solos de guitare et de batterie. Maëva et Hugo se retrouvent dans la fosse, et l’atmosphère s’intensifie, devenant lascive au son de “Maux”.
La symbiose du groupe est palpable. La transition entre les morceaux est fluide, et le public est emporté dans un tourbillon d’émotions. Maëva, en tête d’affiche, rappelle l’importance de la représentation féminine sur scène avec “La Montagne”, un message réaffirmé lors du dernier morceau, où l’inscription “More women on stage” apparaît au dos de sa guitare. Le concert file à toute allure, et déjà, le rappel est là. Une surprise attend l’auditoire : le père de Maëva rejoint le groupe pour interpréter la célèbre “La Javanaise” de Gainsbourg, un moment chargé d’émotion qui touche le cœur de La Cigale.
Le final est un véritable appel à la fête, avec le groupe invitant l’assemblée sur scène pour danser et chanter ensemble une toute dernière fois.
Bien que la soirée ait débuté tôt avec Treaks et Ditter, le temps a filé à toute vitesse. Entre rock et émotions, Bandit Bandit a su conquérir le public de La Cigale, offrant une expérience inoubliable, entre rires et larmes. Un concert qui restera gravé dans les mémoires.