Après avoir foulé la scène du Lollapalooza Paris 2018, Bastille était de retour ce samedi 2 mars dans un Zénith Paris – La Villette qui annonçait complet. Actuellement en tournée avec le “Still Avoiding Tomorrow Tour”, le groupe prépare les fans au nouvel album “Doom Days” prévu pour cette année.
Pour cette soirée, deux premières parties sont prévues. La première est assurée par la jeune AKINE. L’Ukrainienne de dix-sept ans n’est pas encore très connue mais séduit le public par sa douceur. Timide lorsqu’elle vient à parler (dans un très bon français par ailleurs), elle n’en est néanmoins pas moins talentueuse. Avec un chant assuré, elle s’affirme sur la scène et embarque la salle très rapidement. Pas de doute, Akine est une artiste qui devrait faire parler d’elle !
20h30, c’est au tour du chanteur qui monte d’assurer la seconde première partie : LEWIS CAPALDI. Le musicien le dit lui même, ses chansons sont toutes tristes, mais cela n’empêche pas le Zénith de passer un agréable moment avec l’Ecossais. Abordable, drôle et sympathique, il n’hésite pas à créer du lien avec le public. Une prestation réussie donc ! Sachez qu’il sera de retour à Paris le 22 octobre à l’Alhambra, ce qu’il a d’ailleurs rappelé, non sans humour.
Alors que Lewis Capaldi quitte la scène, un rideau blanc est déployé pour la cacher. 21h30, le message “Still Avoiding Tomorrow” reflété sur le tissu s’éteint et BASTILLE arrive enfin sur scène. Toujours caché derrière le carré blanc, les Anglais jouent avec les ombres et offrent un beau opening. Une fois l’introduction “Wild World” finie, le rideau tombe et “Quarter Past Midnight” se fait entendre. Les gradins se lèvent et la foule commence à danser et chanter. Cela ne s’arrêtera d’ailleurs pas de toute la soirée. Un canapé avec écrit “Doom Days” à l’arrière apparaît sur la scène lorsque la nouvelle chanson “4AM” commence. Dan Smith s’assoit et chante toute la chanson à moitié allongé dessus. Bastille, qui décrit son nouvel album comme une fête post apocalyptique, le présente de la meilleure des façons : la scène fait penser à un bunker et les lumières et textes affichés à l’arrière de la scène ne font qu’amplifier les messages donnés par les chansons.
La présentation du nouvel album se fait aussi par une setlist parfaitement élaborée. Présentant quelques nouveaux morceaux et en n’excluant pas les hits qui les ont fait connaître, les Britanniques ont réussi leurs pari. Entre fête, comme avec la fameuse “Pompeii” ou “Of The Night” et morceaux un peu plus calmes et intimes, comme avec “4AM”, la formation fait du bien. Elle invitera même les deux premières parties pour des duos très réussis : “World Gone Mad” avec Akine et “Bad Blood” avec Lewis Capaldi. Lorsqu’arrive le tour de “The Currents”, le frontman n’hésite pas à donner un discours en prenant parti contre Trump ou le Brexit. Il parle aussi du cancer du sein, en annonçant que sa mère a pu en être soignée. Il rappelle enfin à ses fans l’importance pour lui de soutenir la recherche et de visiter le site BreastCancerNow. Les Londoniens passent certes des messages lourds et importants, mais ils savent aussi communiquer de la bonne humeur avec l’assemblée. Pleins d’énergie à sauter partout, les musiciens dégagent une euphorie qui fait du bien.
Bastille a donc su mettre la bonne ambiance et répandre de la joie dans toute la salle. Toujours aussi talentueux, les fans étaient ravis de les revoir pour un concert plutôt intimiste, surtout pour une salle de la taille du Zénith. Il ne reste plus qu’à espérer qu’ils seront de retour assez rapidement !