Afin de promouvoir l’exposition Metal – Diabolus In Musica, la Philharmonie de Paris accueille son tout premier concert de metal avec ni plus ni moins le groupe emblématique polonais Behemoth. Pour l’occasion, l’événement a été retransmis en direct sur le site de la Philharmonie ainsi que sur Arte Concert.
Regarde Les Hommes Tomber
En ouverture de bal, ce n’est autre que le groupe nantais REGARDE LES HOMMES TOMBER qui fait trembler les murs de la grande Salle Pierre Boulez. Trembler, c’est certain, car le son est très aigu, impossible de différencier les guitares entre elles, c’est limite si l’on n’entend pas uniquement les caisses claires de la batterie et la voix grave du chanteur Ulrich. Néanmoins, le groupe arrive à conquérir le public et se produit pendant une heure dans une ambiance studieuse.
Maxi best of
Dès vingt et une heure vingt-neuf, le ton est lancé. Le premier morceau “Post God Nirvana” fait ses débuts en tant qu’ouverture de show avec une mise en scène qui glace la salle entière. Pas moins de dix-huit morceaux seront joués ce soir, dont certains pas entendus en live depuis un bon bout de temps. La première partie est inaudible, mais nous sommes vite rassurés, le son de BEHEMOTH est impeccable ! Si dans de telles conditions, une salle n’ayant pas connu un seul concert de metal se pose la question si elles ont droit à leur folie pyrotechnique ? Les pogos seront-ils tolérés ? La réponse est vite donnée avec “Ora Pro Nobis Lucifer”, et c’est OUI ! Bien que la sécurité à l’avant semble un peu dépassée aux premières chansons par les personnes tombant un à un après un slam endiablé devant eux. C’est certain, la Philharmonie de Paris se souviendra de son premier concert de metal ainsi que de la passion et du dévouement de son public.
Le Disneyland du metal
Les sons s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. Malgré une heure et demie de concert sans répit, l’auditoire est déchaîné et c’est normal Behemoth sait captiver l’attention. Que ce soit par sa scénographie impressionnante, avec une batterie en hauteur, et deux escaliers latéraux permettant à l’audience assise en hauteur de s’approcher sans bouger du groupe. Les jeu de lumières mettant une ambiance différente à chaque morceau et surtout ce qui est plutôt rare, c’est la mise en avant de l’assistance pendant le set. Nous nous retrouvons comme acteurs de la mise en scène, les profanes devant une messe à la gloire de Behemoth qui rappelle qu’avec la rediffusion dans le monde entier, ils surpassent le Christ ce soir-là. Puis la cerise sur le gâteau se passe au niveau de la pyrotechnie, qui envoie une bouffée de chaleur dans toute la salle. Bref, ce concert est une ode à Behemoth et au metal.
Après un concert bien rempli, où l’on enchaîne des morceaux comme “Ov Fire And The Void” ou encore des petites pépites comme “Messe Noire”, la moitié d’entre nous est étonnée d’entendre un rappel avec le magnifique “O Father O Satan O Sun!” ! Nos cœurs de fans sont épris de ce concert qui aura réussi à mettre en éveil nos âmes d’enfants, et nous mettre des étoiles, du feu et des confettis dans les yeux. Certain que ce concert est plus que mémorable et restera gravé dans les annales. Pour les malheureux ayant raté l’événement de l’année à Paris (surpassant pour sûr les JO oui), ou ceux qui veulent déjà se remémorer la folie du concert, il reste disponible sur Arte Concert. Il vous suffit donc juste de vous plonger dans le noir, monter le son de vos enceintes, de revivre le tout premier concert de metal de la Philharmonie de Paris et de profiter.
