Porté par l’engouement suscité par son méga hit “Beautiful Things”, Benson Boone n’a pas eu de mal à remplir l’Élysée Montmartre, qui affiche archi complet ce soir pour son deuxième passage dans l’Hexagone. Depuis son passage au Café De La Danse en 2023, il s’en est passé des choses pour le protégé de Dan Reynolds (Imagine Dragons) ! Retour sur une soirée pleine d’émotions.
Daniel Seavey
DANIEL SEAVEY est l’un des membres du groupe Why Don’t We, en pause depuis 2022. Accueilli comme une tête d’affiche par une foule plus que compacte, le jeune Américain rentre tout de suite dans son show, vif et souriant. Accompagné par un batteur, Daniel occupe l’espace et s’adresse au public. Ses propositions pop rock, dans le même registre que celui du headliner du jour, sont connues de l’assemblée, qui le soutient avec beaucoup de tendresse. Doté d’une voix capable de monter assez haut dans les aigus, Daniel Seavey se révèle également être un très bon multi-instrumentiste, s’accompagnant à la guitare et parfois au clavier. Il gratifie même l’assistance d’un très beau solo de violoncelle. Impressionné par l’énergie de la salle et le fait que certains parmi l’assemblée connaissent les paroles de ses titres, le chanteur-auteur-compositeur gâte les fans de son ex-groupe avec une reprise du fameux “Fallin'”. Mention spéciale pour un medley Harry Styles, Olivia Rodrigo et SZA, qu’il commence à la guitare et termine à la batterie, entraînant toute la salle avec lui. Les quarante-cinq minutes du set de Daniel Seavey auront permis à ceux qui ne le connaissent pas encore de découvrir un jeune homme talentueux et ambitieux. Il faudra sûrement compter avec lui sur la scène pop rock dans les mois/années à venir, lui qui vient de prouver qu’il y a plus que sa place.
Benson Boone
20h59 : L’audience, majoritairement jeune et féminine, scande “Benson, Benson !“. La salle est plongée dans le noir. Les fans hurlent à pleins poumons pour accueillir leur idole, qui commence sobrement son show. Derrière son clavier, il interprète “Intro”, aussitôt reprise par la salle. Il se lève de son siège, les trois musiciens jouent à leur tour. Et nous voilà plongés pour de bon dans le set du chanteur, qui enchaîne avec “Be Someone”, également extraite de son premier album Fireworks & Rollerblades, fraîchement paru (5 avril 2024) et très réussi.
Plein d’énergie, Benson parcourt la scène à vive allure, s’amusant à soutenir certains regards parmi la foule. Tout de blanc vêtu, l’Américain nous offre une performance vocale époustouflante. Malgré ses nombreux allers-retours, le chanteur ne met pas une note à côté. Benson est un véritable showman, qui sait transporter le public dans son univers. Du premier au dernier rang, tous vibrent au rythme de la musique. Chacun des titres interprétés est un tour de force musical, que ce soit grâce aux mélodies, aux envolées vocales ou à la construction pure du morceau. Ce qui est très appréciable dans un univers pop rock où les productions peuvent vite devenir lisses et formatées.
À la suite du titre “Ghost Town” qui l’a révélé en 2021, BENSON BOONE a publié deux EP, qui l’ont progressivement amené à la sortie tant attendue de son premier LP, mais aussi à une plus large reconnaissance. La discographie de Benson Boone apporte un vent de fraîcheur à la pop internationale, dotée à la fois de titres à l’énergie rock comme “Cry” ou encore “Slow It Down”, et de compositions plus poignantes telles que “Hello Love” et “Love Of Mine”, qu’il interprète seul au piano. Ce qui réunit tous les morceaux interprétés ce soir ? La maturité impressionnante des textes portés par un jeune homme de vingt-et-un ans seulement, ainsi que l’authenticité et l’interprétation à fleur de peau de chacun d’entre eux.
Benson Boone semble apprécier la proximité avec ses fans, qui le lui rendent bien puisque le jeune homme, tout sourire, remercie la France d’être le troisième pays qui l’écoute le plus. Benson semble particulièrement ému lorsque toute l’assemblée lève au-dessus de sa tête des petits papiers sur lesquels on peut lire “We’ll stay forever“. Il prend le temps de s’adresser à la salle, que ce soit pour la remercier pour son soutien, lui expliquer le sens d’une chanson, mais aussi lui adresser quelques blagues, comme lorsqu’il se retrouve à ouvrir le cadeau d’une fan sur scène (une grenouille en peluche). Lorsqu’il interprète l’un de ses titres phares “In The Stars”, l’Américain demande au public de ranger son téléphone afin d’être vraiment connecté à lui. Il serait donc erroné de penser que Benson Boone est un one-hit wonder, dont le public ne se déplace que pour poster “Beautiful Things” sur Instagram. L’artiste est parvenu à réunir une communauté de fans au fil de ses sorties, et tout semble indiquer que cette fidèle fanbase n’est qu’à l’aube de sa croissance.
Benson offre à l’Élysée Montmartre l’interprétation d’un titre inédit : “Pretty Slowly”, déjà adopté par la salle. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. C’est évidemment sur “Beautiful Things” que l’artiste dit au revoir à Paris. Il descend dans la fosse quelques secondes pour remercier ses fans et c’est sur un dernier salto qu’il quitte la scène, adulé par ses fans, et ayant convaincu la totalité du public. Well done!
Des étoiles plein les yeux, des souvenirs plein la tête et le cœur rempli d’un sentiment indescriptible, voici l’état dans lequel Benson Boone laisse les Parisiens après une heure trente de show. Une véritable réussite en tous points pour l’artiste, qu’on espère pouvoir applaudir à nouveau très rapidement. L’étoile montante de la pop internationale a tous les atouts en sa possession pour poursuivre sereinement son ascension.