La magnifique Beth Hart termine sa tournée européenne avec une double date à l’Olympia ! Après un récital en solo la veille, c’est en compagnie de son groupe qu’elle fait vibrer Paris !
Du ring à la scène
A la surprise générale, Beth Hart s’invite sur scène -le sourire aux lèvres- pour présenter l’artiste à suivre. Place donc à un autre personnage, une autre histoire, celle de KRIS BARRAS. Ex-combattant MMA et muay thai, l’homme a également développé sa passion pour la musique. Une passion qui l’occupe aujourd’hui à temps-plein. D’habitude entouré d’une formation électrique, c’est un set acoustique inédit que propose Kris et son comparse Josiah.
Durant une petite demi-heure, le duo interprète des morceaux forcément revus, principalement tiré du dernier album en date “Light It Up” (2019). Quelques anecdotes entourent ces interprétations, le tout dans une atmosphère cosy et un public réceptif. Mention spéciale à Josiah, qui en plus d’accompagner Kris, gère avec son pied droit, un kick, et des pédales simulant une basse, du pied gauche. Le tout en coordonnant ses mains, ses pieds et sa voix pour les chœurs. Sacré bonhomme ! Une pluie d’applaudissement accompagne le duo.
Beautiful Woman Blues
Un bain de foule, voilà comment BETH HART lance son concert avec “Tell Her You Belong To Me” ! Accolades, embrassades, selfies, tout y passe, l’interprétation sans accroc. Le second titre introduit son nouvel album “War In My Mind” (2019), que nous avions analysé en sa compagnie. “Sugar Shack” réchauffe progressivement des spectateurs confortablement assis.
L’aventure musicale et sensorielle est totale. D’un naturel incroyable et affichant une joie de partager cette musique. Que dire ?! Beth embarque le public sans sourciller. Une vive émotion se dégage à tout instant, un réel bonheur qu’elle partage sans retenue !
Les nouvelles compositions passent l’épreuve du live haut la main et trouvent parfaitement place dans cette si dense discographie. “Try A Little Harder” dévoile ses variations tandis que “Without Words In The Way” est d’une intimité si pure.
Sensible, naturelle
D’un groovy “Jazz Man” au poignant “Easy”, la palette est comme toujours aussi vaste. Seule au piano, l’effet est plus fort encore avec “Take It Easy On Me”. Le show s’articule autour de trois phases : l’électrique, l’acoustique et le piano/voix. Des intensités diverses mais une prestation toujours aussi magistrale. Malgré deux faux départs, qui l’a font plus rire qu’autre chose, Beth s’excuse mais les rires et les encouragements montrent que personne n’est infaillible. Il y a du “vrai” en elle, une sincérité évidente qui renforce la proximité qu’elle entretient avec ses fans. Quelques brefs échanges interviennent aussi.
“Spanish Lullabies” amène ce piquant aux teintes hispaniques, tandis que “Love Gangster” rend hommage à Leonard Cohen. Comme à son habitude, une sélection de reprises sont au rendez-vous et renvoient inévitablement à des affinités qui sont chères à l’artiste dont “I’d Rather Go Blind” de Etta James, qui s’ajoute en surprise en toute fin.
“Woman Down” et “Bad Woman Blues” sont à l’opposé et pourtant l’association des deux en guise de final est superbe.
Dans la plus simple des configurations, Beth Hart transporte l’Olympia. Grandiose !