À l’occasion de la sortie de son premier album, Les Myosotis, la formation franco-irlandaise Bigger a investi La Maroquinerie pour une release party endiablée. RockUrLife y était et vous raconte.
Peu après 20h, les lumières de La Maroquinerie s’éteignent. Dans la salle encore un peu clairsemée, le public se rapproche de la scène tandis que STEVE AMBER fait son entrée. Le groupe originaire de Brest ne perd pas de temps avant de remplir la salle de son rock psychédélique bien barré et bourré d’énergie. Au fil du set, on évolue entre moments très pêchus et d’autres plus atmosphériques, certains faisant penser à des groupes comme TOY ou encore Tame Impala.
La demi-heure passe à une vitesse folle et se conclut par les remerciements du chanteur Tchaz Locke pour Bigger ainsi que l’auditoire et nous invite à les voir sur scène à nouveau le 20 mai prochain à La Boule Noire, pour la release party de l’album Hypnagogia, sorti quelques jours plus tôt.
À quelques minutes de l’arrivée de Bigger sur scène, La Maroquinerie se remplit d’un coup. On entend ici et là des conversations en français ou en anglais, signe que les proches du groupe sont très certainement dans la salle.
La fête des Myosotis
Quand on parle de release party, on s’attend évidemment à ce que le disque ou EP en question ait une place importante dans la setlist. Pas de déception à ce niveau-là, car Les Myosotis est bien représenté. Le concert s’ouvre justement avec “Salty Tears”, avant d’enchaîner avec “Lucky Lucy”, issu de Tightroope sorti en 2018. BIGGER navigue en effet à travers toutes les époques de son répertoire, de cet EP à l’album, en passant par Bones And Dust (2016), le premier disque de sa discographie.
Au final, ce sont huit morceaux de Les Myosotis, paru le 4 février dernier, qui sont joués ce soir-là. Des titres comme “Infectious Joker” ou encore “Brother”, lors duquel Kevin Twoney, chanteur irlandais de la formation, dédicace (dans un français impeccable, comme pour l’essentiel de la soirée) le morceau aux “frères” avec qui il partage la scène mais aussi à ses parents, venus spécialement pour cette fête.
La Maro’ en mode diesel
Si la soirée réjouit à la fois le groupe et son audience, on sent une certaine timidité chez cette dernière. La foule reste relativement sage. Et le groupe, mené par son chanteur, semble également touché par cette réserve. Heureusement cela ne dure pas. Dès le deuxième tiers du set, La Maroquinerie (ou Maro’ comme la surnomme le frontman) s’enflamme petit à petit. D’abord sur le morceau éponyme de l’album, “Les Myosotis”, puis sur une autre chanson phare de celui-ci, “Life”. Des hochements de têtes de plus en plus appuyés font leur apparition mais pas beaucoup plus.
Il faudra que Kevin Twoney mouille la chemise pour voir enfin la salle répondre à l’énergie mise en œuvre par le chanteur. En effet ce dernier n’hésite pas à plonger au milieu de la fosse à deux reprises dans la même chanson (“Vampire Thirst”), micro ou tambourin en main. Un embrasement qui se confirme sur les morceaux suivants.
Après un set d’une heure, Bigger s’éclipse quelques instants. Pour mieux revenir sous les acclamations d’un public visiblement conquis. La formation entame alors “Super Zero”, single enregistré pendant le confinement, qui prolonge encore un peu plus le frisson dans la fosse. Et, clou du spectacle, le groupe conclut avec l’énorme “Circus”, qui finit de soulever la foule et transforme la Maro’ en immense fête.
“This is a moment“, clame Kevin Twoney et on ne peut que lui donner raison.