À Paris, l’un des nombreux concerts de la soirée se tient à l’Olympia avec une affiche très rock n’roll, menée par Black Stone Cherry et Ayron Jones !
Annoncé seulement deux semaines auparavant, STORM ORCHESTRA est chargé de lancer les hostilités musicales. Le groupe français, signé chez Mascot Records, a récemment rejoint l’écurie Gérard Drouot Productions, qui produit le concert du soir. Le trio propose un rock alternatif plutôt costaud, ce qui rend l’ensemble très abordable pour le grand public. La formation joue sur le contraste entre la voix radio-friendly et le corps musical lourd de la section rythmique. Le récent single “Drummer” ainsi que les titres tirés de l’album What A Time To Be Alive (2023) sont au programme. Annoncé pour 19h, le set commence avec quelques minutes de retard. Cela donne lieu à une scène cocasse où les techniciens tentent d’interrompre la performance pour respecter à la lettre le programme initial.
Première escale à Seattle
Finalement, plus de peur que de mal : le setup d’AYRON JONES est installé et préparé sans accrocs. Le quatuor a, depuis maintenant quelques années, fait de la France sa seconde patrie. Depuis cette fameuse date au New Morning, la relation créée avec les fans français est plus que sincère et pérenne.
Durant soixante-quinze minutes, c’est une sorte de force tranquille qui s’empare de la scène de la mythique salle de l’Olympia. Une entrée sans fioritures, avec des transitions parfois longues entre chaque morceau et quelques interventions destinées au public. Et autour de tout cela, ça joue. Ayron Jones s’approprie ce rock/grunge, le rendant à la fois bien exécuté et terriblement efficace. Accompagné d’un trio souriant et énergique, c’est surtout Bob Lovelace (basse), fidèle à lui-même, qui détonne par son extrême énergie. Lui qui vient tout juste d’être grand-père !”Blood In The Water”, “Mercy” ou encore “Take Me Away” animent une fin de set en boulet de canon. Deux reprises accompagnent ces morceaux, dont “Fire” (Jimi Hendrix Experience).
Final stop: Kentucky!
Ils nous avaient retournés il y a deux ans au Trianon : BLACK STONE CHERRY est de retour ! La formation southern/hard américaine a sorti l’an dernier l’excellent Screamin’ At The Sky (2023). Et Chris Robertson nous en avait parlé dans le cadre d’une excellente interview.
Le fédérateur “Me And Mary Jane” lance sans attendre un show puissant et sans prise de tête. À l’image de “Burnin'”, la setlist regroupe un ensemble varié. Elle inclut des nouveautés plus brutales comme “Out Of Pocket” et “Nervous”, le groovy “Again”, le chill “Like I Roll” et des gros classiques qui tâchent : “Blind Man”, “White Trash Millionaire”, “Blame It On The Boom Boom” et “Lonely Train”.
Tout comme Ayron Jones, Chris et Ben saluent la fidélité du public français qui les suit depuis de nombreuses années. Ce soutien leur permet aujourd’hui d’afficher le nom de leur groupe sur la célèbre devanture du Boulevard des Capucines. Après “Lonely Train”, le duo revient pour conclure avec “Peace Is Free”. Le frontman s’invite alors aux côtés de l’auditoire, en plein milieu de la fosse de l’Olympia. Pour ceux qui suivent BSC, il est à noter qu’une telle initiative est rare. La portée de cette date, dans cette salle, est révélatrice d’une fascination : ce lieu représente un rêve pour les artistes professionnels qui souhaitent y jouer.
Deux co-têtes d’affiche au rendez-vous, chacune dans un style différent, ainsi qu’un prometteur groupe français qui ne demande qu’à se montrer davantage. Ce mercredi soir est rock n’rollement réussi !