Ce lundi 9 octobre, l’Accor Arena avait des airs de machine à remonter le temps. Affiché complet, les vingt mille spectateurs ont enfilé leurs Vans, skate à la main. Retour dans les années 2000 avec blink-182. RockUrLife vous raconte !
Il est 20h45 lorsque le trio pop punk américain débarque sur scène avec le thème du film 2001 L’Odyssée De L’Espace, rendant le moment hors du temps. La formation originale composée de Travis Barker, Mark Hoppus et Tom DeLonge est enfin réunie après sept ans d’absence, au grand bonheur des fans. Le set démarre en trombe avec “Anthem Part Two” de l’album Take Off Your Pants And Jacket (2001). La fosse part tout de suite en mouvement de foule. Après “Family Reunion”, c’est Mark qui prend la parole pour saluer le public, en français !
High school vibe
La scène est l’une des premières choses que l’on remarque une fois entré dans la salle. Elle est disposée en forme de losange, permettant une visibilité augmentée depuis la fosse à trois-cent soixante degrés. Et il faut le dire, le logo du groupe lumineux incrusté à même la scène est un détail qui faisait toute la différence, vu depuis les gradins. Le travail de la scénographie a été remarquable grâce à des écrans diffusant des clips vidéos adaptés aux chansons en fonction des époques, un détail soigné qui permet immédiatement de se replonger dans l’ambiance visuelle d’un titre. Nous avons eu droit pour “Dumpweed” à une ambulance gonflable suspendue dans les airs à l’effigie de Janine Lindemulder, l’actrice porno présente sur la pochette de Enema Of The State (1999). Les prestations live sont des moments de partage, mais également un moyen pour les artistes de donner vie à leurs disques, et c’est une réussite totale pour blink-182.
Malgré leur attitude follement énergique, on ressent une ambiance bon enfant voire presque insouciante. Les blagues de niveau adolescent fusent entre Mark et Tom et font rire le public. Leurs tenues, avec la casquette à l’envers traditionnelle de Tom DeLonge et jean/t-shirt/baskets pour tout le monde, sont toujours très teenager. On dirait que l’on retrouve de vieux amis de lycée et que rien n’a changé.
Le groupe échangent beaucoup avec le public. En tant que spectateurs, nous venons écouter les prestations live, mais nous recherchons aussi une relation avec la formation. Les prises de parole sont pertinentes et nous donnent une vraie sensation de proximité. Le discours très émouvant à propos du cancer de Mark Hoppus avant “Adam’s Song”, ou encore les mots sur cette époque révolue dont ils sont issus, la décennie 2000 et la vibe émo, dont ils affirment que, non, au grand désespoir de nos parents, ce n’était pas une phase ! Tom a d’ailleurs bien attisé notre curiosité à propos du prochain album ONE MORE TIME…, qui selon lui s’annonce comme étant le meilleur album que blink-182 n’ait jamais sorti, concluant par un “fuck The Beatles, fuck Led Zeppelin, fuck Metallica, fuck The Rolling Stones“.
It’s not a phase
L’énergie insufflée par le trio ne désemplira pas durant toute la durée du concert. Les trois compères s’amusent sur scène et font chanter l’auditoire. Travis fait le show en jouant sans problème à l’aveugle avec une serviette sur la tête pendant “Violence”, et pendant quelques morceaux, il sera suspendu dans les airs, une prestation remarquable.
On qualifie souvent blink-182 comme étant un groupe emblématique des années 2000, mais il faut garder en tête qu’il s’agit d’une formation qui a toujours su se renouveler et conserver une communauté de fans solide qui a grandi avec eux. La preuve, lorsque le groupe joue en live les quatre nouveaux singles “Edging”, “More Than You Know”, “One More Time”, et “Dance With Me”, la foule est très rapidement réceptive. Les quelques vingt mille spectateurs de l’Accor Arena chantent même à l’unisson les paroles de “Dance With Me”, sorti seulement quatre jours avant le show, comme si c’était déjà un classique.
La setlist que nous sert blink-182 est remplie de tubes tous plus emblématiques les uns que les autres, retraçant toutes les époques du trio depuis ses débuts. Une sorte de best of en une heure et demi de temps. L’enchaînement final “What’s My Age Again” / “First Date” / “All The Small Things” / “Dammit”, sur lequel feux d’artifice et confettis émerveillent la foule, est un parfait hommage aux plus gros succès de blink. Plusieurs circle pits se créent à différents endroits de la fosse, initiatives par ailleurs félicitées par Tom DeLonge lors de leur salut à la fin du set.
Première sortie de scène du groupe sous des applaudissements et des cris passionnés des fans. On se demande bien quelles peuvent être les titres pour le rappel après cette setlist impeccable. Finalement, la superbe “One More Time” suffisait à elle-même. Un vrai moment d’émotion avec cette chanson qui conclut parfaitement à la fois le concert et incarne une sorte de bilan pour le groupe après presque trente ans de carrière.
Older, but nothing’s any different
blink-182 nous a offert un show mémorable d’une heure quarante-cinq, à la hauteur de son retour. De la scénographie, au son, à la connexion avec le public, le trio américain a affirmé son statut de valeur sûre du pop punk. On trépigne d’impatience de découvrir le nouvel album ONE MORE TIME…, qui sort le 20 octobre, et de les voir prendre la route pour une prochaine tournée.
1 Commentaire
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Merci pour ce CR.
C’était top.
Mythique 🙂