En ce mercredi 28 Juin, l’Olympia affiche complet pour le retour des mythique Blondie, en vadrouille à travers l’Europe pour présenter leur dernier album “Pollinator”.
Le trio français MUSTANG ouvre les festivités avec un rockabilly décalé aux paroles comiques parfois crues (et chantées en français s’il vous plait, voilà qui est rare !). Chemises, coiffures bananes des 50’s et lunettes noires : c’est à se demander si Chris Isaak ne va pas débarquer sur scène pour un featuring tant leurs univers sont proches. Malgré quelques problèmes techniques, le groupe ne se laisse pas démonter et continue le show, qui est plutôt agréable, sous les applaudissements encourageants du public dont la majorité est âgée de quarante à soixante ans et plus)
Après environ vingt minutes d’entracte, BLONDIE fait son entrée sur scène sous ce qui ressemble déjà à une standing ovation. Debbie Harry arbore un serre tête abeille sur son iconique décoloration blonde platine (qui tire maintenant sur le blanc, témoin des nombreuses années qui ont passées) et une tenue noire à paillettes du plus bel effet. Du haut des ses soixante-et-onze ans, impossible de ne pas admirer cette grande dame de la scène rock qui continue de danser, se déhancher et communiquer son plaisir d’être sur scène à ses admirateurs (certains regroupés au bord de la scène qui auront le privilège de lui toucher la main) visiblement venus en nombre ce soir. Le set débute en trombe avec le tube “One Way Or Another” suivi de la reprise culte de The Nerves “Hanging On The Telephone” à la fin duquel elle enlèvera sa veste de la manière la plus “Debbie Harry” qui soit, accompagnée des applaudissements et autres sifflements de la foule séduite. “Fun”, dernier single en date du sextette, a autant d’efficacité en live que les anciens tubes sur lesquels on pardonnera d’ailleurs à Debbie ses difficultés à atteindre les notes aigües (comme sur la mythique “Call Me, ce qui n’a bien sûr pas empêché l’assemblée d’être en transe).
Mais la chanteuse a assez d’humilité pour ne pas complètement voler la vedette à son groupe, et se met souvent en retrait sur le côté de la scène, laissant ses camarades de longue date comme Chris Stein (guitare/basse) et Clem Burke (batterie), mais aussi les membres plus récents comme Leigh Foxx (basse), Matt Katz-Bohen (claviers) et Tommy Kessier (guitare) profiter des feux des projecteurs et de leurs moments de gloire. La setlist est savamment dosée, les nouveaux morceaux se mélangent parfaitement aux tubes de l’époque comme sur l’enchainement “My Monster”,”In The Flesh” et la cultissime “Rapture” et sa partie rappée est aussi bien assurée que dans les 80’s, qui enflamme l’Olympia. Peu de personnes resteront assises tout au long du show, même au balcon. En plus de nous régaler de ses propres compositions, la formation se fait plaisir en interprétant plusieurs covers : “Rainy Day Women ” de Bob Dylan , “You Can’t Put Your Arms Around A Memory” de Johnny Thunders ou encore “Fragments” du groupe indé An Unkindness à la fin de laquelle la chanteuse se verra offrir un bouquet de roses rouges. “Gravity”, nouveau titre écrit par la chanteuse pop Charli XCX, est particulièrement efficace et fini de chauffer l’assemblée pour la bombe “Heart Of Glass” lâchée juste avant le rappel. Après une une seconde standing ovation, les New Yorkais sont de retour sur scène pour quelques morceaux de plus dont “Union City Blue” et “Dreaming” qui vient clôturer le spectacle.
Blondie a offert un set riche en good vibes et en nostalgie à l’audience parisienne qui sortira de l’Olympia des étoiles (et des cheveux platines) plein les yeux. Longue vie à Debbie et ses compagnons de route !
Setlist :
One Way Or Another
Hanging On The Telephone
Fun
Call Me
My Monster
In The Flesh
Rapture
Rainy Day Women #12 & 35
Fragments
Longtime
Atomic
Gravity
Heart Of Glass
—-
You Can’t Put Your Arms Around A Memory
Union City Blue
Too Much
Dreaming