Légende parmi les légendes, l’incendiaire Bonnie Tyler faisait ses tout premiers pas sur la scène de l’Olympia. Il n’en fallait pas davantage pour qu’on sorte les paillettes et les franges de nos placards !
20h. Les lumières de l’Olympia ne sont pas encore éteintes que la salle parisienne est déjà pleine à craquer. C’est donc devant un parterre d’yeux brillants que s’avance la première partie de la grande Bonnie, un certain LANNY LANNER. Connu outre-Rhin comme “le mari de la chanteuse Stefanie Hertel”, c’est seul que l’Autrichien fait ses premiers pas sur la mythique scène parisienne. Enfin seul… Son stetson est si peu discret qu’on pourrait les prendre pour un duo !
Oscillant entre la caricature et le cliché avec une aisance inversement proportionnel à celle avec laquelle il passe d’une note à l’autre, le bougre au “français triste” enchaîne les reprises à rythme effréné. Et ni les Eagles ni Stevie Wonder ne trouveront grâce à ses yeux. Des applaudissements s’élèvent pourtant des travées de l’Olympia. “Il ne faut pas l’encourager”, lance l’une de nos voisines à demi mot. Nous voilà rassurés, nous ne sommes pas seuls ! Entrent alors en scène sa femme et sa copie carb… fille. Reste que dotées de la même tessiture d’une note un quart que le chef de famille, les deux femmes ne font que moyennement honneur aux Lumineers et à ABBA. “On aime faire de la musique parce qu’on est une famille”, lancent-ils à la foule. Passons.
Quatorze ans après le dernier concert de BONNIE TYLER en France, c’est devant un Olympia plein à craquer que son manager s’avance pour annoncer la star. Brushée, manucurée et toute de paillettes vêtue, la Galloise est tout sourire. “J’ai du mal à croire que je suis sur la même scène qu’Édith Piaf”, glousse-t-elle.
“Ce soir, on va vous jouer vos chansons préférées, mais aussi de nouvelles compos”, lance-t-elle avant d’entonner l’un des tubes dont fourmille son dernier album, “Between The Earth And The Stars”. Le public est aux anges. “Ça fait cinquante ans que je fais ce métier”, poursuit-elle -enfin on croit, l’accent gallois n’est pas de tout repos – “et je prends toujours autant de plaisir à monter sur scène !”. La diva à la voix rocailleuse déborde d’une telle énergie qu’il est difficile de croire qu’elle aura bientôt soixante-dix ans.
Même, elle semble surprise de sa longévité et le fait savoir d’une façon… colorée : “Heureusement que le botox existe ! J’y passe deux fois par an”, avoue-t-elle dans un éclat de rire tonitruant. Mâcher ses mots, Bonnie Tyler ? JA-MAIS ! Et encore moins ses paroles.
Deux heures durant, les tubes comme les compositions plus obscures se succèdent à un rythme effréné. Trop peut-être, et les deux heures approchants la voix de la chanteuse craquelle. Malgré des reprises plus ou moins approximatives de “The Best” et “Holding Out For A Hero”, le public conserve des étoiles dans les yeux et le sourire aux lèvres. Et quand le mari de la chanteuse vient l’embrasser sur scène, ses fans exultent.
On ne s’improvise pas reine de la pop !
1 Commentaire
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Un grand moment pour moi passer du rêve à la réalité de voir Bonnie Tyler en concert pour un moment magique et inimaginable.