La Cigale a donné rendez-vous aux frères de Boyce Avenue pour un show pop rock caliente tout doit débarqué des States.
À peine 20h et la salle est déjà pleine à craquer. HUGO BARRIOL entre sur scène un peu intimidé par l’ampleur de la chose. Seul avec sa guitare, il enchaîne les ballades folk de son premier EP fraîchement sorti cet été, sous l’admiration complète d’un public qui ne cesse de le lui rappeler sous un tonnerre d’applaudissements. Cet ancien artiste du métro n’a pour sûr pas l’habitude d’un tel accueil et balbutie sous le coup du stresse quelques bribes de remerciements tout en se cachant derrière sa barbe à chaque fin de chansons. Il ne pouvait rêver mieux pour une première Cigale.
S’il semblait impossible de faire rentrer d’autres individus dans la salle, la tâche n’a pas effrayé les retardataires qui se sont glissés dans les petits recoins, téméraires, juste avant l’apparition tant attendue de BOYCE AVENUE. Fracas assourdissant lorsque la foule aperçoit les visages des beaux gosses américains qui entrent sur scène sur “I’ll Be The One”, l’un des tubes de l’EP “No Limits” sorti en 2014. Mêlant covers, grâce auxquelles ils se sont fait connaître, et compositions personnelles, les frangins Manzano ont sorti les gros moyens et ça ressemble un peu à une miniature de show à l’américaine. De Coldplay à James Arthur, en passant par Kings Of Leon et Tracy Chapman, les reprises à la sauce pop rock électro de Boyce Avenue font danser et chanter la totalité des spectateurs.
La foule connait les paroles et ça n’a pas échappé au chanteur qui s’amuse à tendre le micro à la salle pour lui laisser libre-court sur la suite des chansons. Après avoir joué la ballade “Cinderella” (“Road Less Traveled”, 2016), le lead singer Alejandro se retrouve seul sur scène avec sa guitare sèche pour un tête à tête acoustique et intimiste de trois morceaux avec la foule. Suite à “With Arms Wide Opens”, durant lequel le groupe appelle la fosse à accueillir qui veut dans ses bras, les trois musicos quittent les planches pour revenir quelques minutes après sous les cris de leurs fans. C’est au son du ukulélé de Fabian sur “Ride The Wave” que les Boyce Avenue reprennent à jouer. La fin du set approche et ce sont trois morceaux plus tard que la formation raccroche ses guitares et se retire en backstage. Ce n’est pas un mythe, les Américains savent faire le show, et ce soir n’était pas une exception, l’échange entre les artistes et l’assemblée n’a fait que renforcer la mise en scène et l’ambiance.
Si cette soirée était un réel succès pour Boyce Avenue, elle a aussi permis à Hugo Barriol de donner un coup de pouce à sa notoriété naissante. Signe incontestable de réussite : la salle se vide et des sourires géants se remarquent sur chaque visage. Joli.