Reports

BRING ME THE HORIZON @ Bataclan (22/01/11)

Pour une journée, le Bataclan devient le temple de la mèche et accueille le défilé printemps-été de Drop Dead sur fond de prestation live de Bring Me The Horizon qui ont prit dans leurs bagages Architects, The Devil Wears Prada et Tek One.

C’est donc l’étonnant trio Tek One qui nous accueille avec un set dubstep et des remix de Bring Me The Horizon et Skrillex (le monde est petit) très apprécié du public qui transpire déjà pas mal. L’ambiance est survoltée et le Bataclan blindé. Oliver Sykes viendra même faire une première apparition pour chanter sur une chanson.
C’est The Devil Wears Prada qui enchaine et déchaine un peu plus le pit, l’occasion pour moi de me prendre une bonne grosse claque au sens propre comme au figuré. Même si le clavier peine à convaincre pas mal de gens, je suis pour ma part tout de suite emportée par l’univers du groupe dont les morceaux du dernier EP “Zombie” sont totalement ravageurs, notamment “Outnumbered”. Après un set d’une demi-heure qui s’achève sur “Assistant To The Regional Manager”, ils font place aux très attendus Architects.
Là encore, l’ambiance est très clairement au rendez-vous du balcon jusqu’au pit ainsi qu’aux premiers rangs. Ils livrent une setlist partagée entre les morceaux de leurs anciens efforts et leur dernier album qui semble diviser les admirateurs. Toujours est-il que la musique des anglais est plus complexe et moins directe que ce que peut délivrer The Devil Wears Prada, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose mais qui pour ma part signifie que je préfère écouter et apprécier chez moi plus qu’en concert. Vu la largeur des circle pit, ça n’est pas le cas de tout le monde.

Un changement de plateau, et c’est Bring Me The Horizon qui arrive sur les premières notes de “It Never Ends” et c’est l’apocalypse dans la fosse pour ceux qui ne sont pas partis. Si sur les premiers titres c’est plutôt sympa de voir Oli chanter et encourager ses fans à chanter en leur tendant le micro, cela devient rapidement énervant. D’autant plus que les gens montent sur scène comme s’ils étaient chez mamie Josiane pour aller vivre leurs deux minutes de gloire avant de slammer sur les premiers rangs déjà à l’agonie. Que l’on me comprenne bien, je n’ai rien contre le fait de slammer ou de passer rapidement sur scène, mais il y a des limites à tout. Quand il y a déjà un slammeur toutes les deux secondes supporté tant bien que mal par les gens restés en fosse, ça sert à rien de monter sur scène pour aggraver la chose. Sykes quant à lui sera assailli constamment alors qu’il nous avouera ne pas être en forme ce soir là à cause d’un cocktail de drogues dont on vous passe les détails et une “journée de merde”. Remarque vu la demi-prestation servie par le chanteur, on se doutait qu’il n’était pas au plus haut de sa forme. Après seulement trois chansons, il exhorte la foule à chanter à sa place parce qu’il sent la crise cardiaque venir, puis ce sont les chanteurs de Tek One et Architects qui viendront tenter de sauver un set écourté. Dommage parce que l’ambiance sur les huit titres que composaient la setlist était au rendez-vous et les musiciens étaient vraiment convainquants. Malheureusement, les excuses du guitariste à la fin du set n’y feront rien, le set de Bring Me The Horizon est décevant.

 
Setlist :

It Never Ends
Chelsea Smile
Alligator Blood
Fuck
The Sadness Will Never End
Crucify Me
Football Season Is Over
Diamonds Aren’t Forever

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife