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BRNS @ La Maroquinerie (16/03/22)

Dans le cadre de sa tournée pour promouvoir Celluloid Swamp, la formation originaire de Bruxelles BRNS était de passage à La Maroquinerie.

Ce sont les Parisiens d’ENTROPIE qui sont chargés d’ouvrir les hostilités devant une Maroquinerie assez peu remplie. Avec des compositions efficaces qui oscillent entre The Strokes, Arctic Monkeys ou encore DIIV et une présence scénique indéniable, le quatuor conquiert aisément la salle. Cette dernière finit d’ailleurs par se remplir petit à petit, signe que leur talent a attiré la foule ? En tout cas, le public en aurait bien redemandé.


Le trio belge BRNS (accompagné de la multi-instrumentiste Nele De Gussem en live) fait son entrée sur scène sous les acclamations du public. Le groupe entame alors “Void”, extrait de son deuxième album, Patine (2014). Une entrée en matière très planante, lors de laquelle la bande est nappée de fumée et de lumière bleue. Dès le deuxième morceau, “Suffer”, les hochements de tête rythmés se font plus nombreux mais restent un peu timides.

Tim Philippe, batteur et chanteur de la formation, en profite pour saluer officiellement La Maroquinerie, salle qu’il assure beaucoup aimer. Le concert reprend et une une majorité de morceaux issus de Celluloid Swamp, dont “Lighthouses”, sont joués. Malheureusement l’assemblée ne semble pas très emballée par ces nouveaux titres. A l’exception près de la pépite “Inverted”, dont la longue et grisante outro permet à la foule de s’agiter un peu plus.

Au contraire, lorsque BRNS joue ses morceaux les plus connus, comme “My Head Is Into You”, La Maroquinerie prend vie. La salle explose d’applaudissement et les paroles sont reprises en chœur. Le morceau “Here Dead He Lies” tiré de Wounded (2013) s’attire les mêmes réactions enjouées.

De la fumée sans feu

Si la prestation est musicalement irréprochable, on peut sentir comme une distance entre BRNS et son public. La faute notamment à un excès de fumée innondant la scène. Les élégants jeux de lumières s’allient mal avec ce brouillard, si bien qu’il est parfois difficile de bien distinguer Tim Phillipe derrière sa batterie.

L’autre relative déception vient du manque de communication du groupe. Étant francophones, on aurait imaginé qu’ils seraient plus loquaces, mais ce n’est pas vraiment le cas. Du moins au début. BRNS enchaîne les chansons sans temps mort pendant presque toute la soirée. Ce n’est que vers la fin du set que le chanteur se fend d’une salve de remerciements pour son équipe de tournée. Avant de demander s’il n’y a pas un anniversaire à souhaiter dans la salle.

Alors était-ce le trac qui les a bloqués ? Ou tout simplement qu’être bavards ne fait pas partie de leurs habitudes sur scène ? Dans tous les cas c’est bien dommage car chacune de leurs interventions prêtait à sourire.

Le set se termine avec un court rappel et le tube “Mexico”, qui cette fois fait l’unanimité auprès du public, reprenant le refrain en chœur. On peut regretter que cela ne soit pas arrivé plus tôt.

BRNS Setlist La Maroquinerie, Paris, France 2022
Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?