Rarement un spectacle aura été attendu, espéré, désiré si longtemps. Bryan Adams a été fidèle non seulement à sa réputation, mais à la profonde affection que lui porte le public français, ne manquant pas une occasion de dialoguer dans la langue de Molière. Retour sur une soirée magique.
Un concert tout en proximité
La fosse du Dôme De Paris nous semble étroite, avec une scène très proche du public. Cela nous promet de la proximité et de la chaleur avec le chanteur canadien. Alors que le début du concert est annoncé pour 20h, le backdrop/écran derrière la scène nous projette des mini vidéos pour nous échauffer. On voit une voiture américaine décapotable avec au scotch écrit “So Happy It Hurts“. Les scènes s’enchaînent : un policier dressant une contravention, un mécanicien réparant le moteur de la voiture, un chien qui saute sur le siège passager. Jusqu’à BRYAN ADAMS qui finit par s’installer sur le siège conducteur et lancer le début du concert à 20h30.
À l’indéniable ferveur de ses fans français, Bryan Adams a répondu par la sienne, tout aussi convaincante. Chaleureux, souriant, et se déplaçant constamment sur scène, le chanteur canadien nous offre un spectacle d’une très grande qualité. Désireux de ne léser personne, il a trois micros sur scène, entre lesquels il se déplace au fur et à mesure des titres afin d’être vu par tous.
Bryan Adams entame les hostilités avec “Kick Ass”, tirée de son dernier album So Happy It Hurts qui donne son nom à la tournée mondiale. Dès lors, il enchaîne les titres avec peu de temps mort, balayant ses presque quarante ans de carrière et déroulant un total de vingt-huit morceaux (!!!) à un auditoire sans cesse en demande.
Avec son sourire ravageur et son blouson en cuir sur le dos, Bryan Adams est rayonnant et entraîne facilement les spectateurs à danser et chanter. Autre manière de se mettre l’assemblée dans la poche : les quelques mots de français distribués tout au long de la soirée !
So Happy It Hurts
Comme le nom de son dernier album, les sourires sont presque douloureux à force d’être si larges pour les spectateurs ! Et quoi de mieux pour s’en rendre compte que de filmer la foule pendant “You Belong To Me” ?
En effet, un cameraman se déplace sur toute la largeur de la scène pour filmer les fans les plus hardis danser ou chanter à tue-tête, le tout avec une vraie bonne humeur contagieuse.
Les morceaux rockabilly ou country défilent, toujours assénés avec beaucoup de talents par tous les musiciens présents. Notons l’incroyable prouesse technique de Keith Scott, guitariste de Bryan Adams et véritable guitar hero qui va enflammer la fosse durant toute la soirée avec ses solos endiablés.
“Me Voilà” fera battre le cœur un peu plus fort des auditeurs de la soirée, tout comme “(Everything I Do) I Do It For You”, jouée avec mélancolie, douceur et beaucoup d’amour. Il n’y a qu’à voir les couples s’enlaçant pour comprendre que la bande originale de Robin Des Bois a fait chavirer beaucoup de cœurs à l’époque.
Côté scénographie, rien de très extravaguant. Les éclairages sophistiqués n’ont eu d’autres fonctions que de mettre le chanteur et ses musiciens en valeur. Pas de grand show pyrotechnique : le plus important c’est la musique et l’émotion pour l’artiste.
Chanson à la carte
Surprise qui avait été dévoilée sur les précédents concerts : le groupe se met sur pause quelques minutes pour jouer des titres demandés par le public. Ce soir ce sont “House Arrest”, “Kids Wanna Rock” et “Have You Ever Really Loved A Woman?” avec sa guitare presque flamenco qui seront interprétés. Une manière intelligente de satisfaire le plus grand nombre et un moment de fun pour la formation. Après les fans c’est Bryan qui a une requête et qui décide de jouer “Cuts Like A Knife”.
Le groupe quitte la scène sous les applaudissements nourris avant de revenir rapidement pour le rappel, comprenant six titres (!!!) et relançant la machine à tubes. “Run To You” est un morceau implacable qui cartonne ce soir, et les deux morceaux en acoustique “Straight From The Heart” et “All For Love”, joués seulement par Bryan Adams, achève de lier le public avec le groupe. “Christmas Time” clôture une soirée incroyable, un show dantesque tout en générosité et en amour. Quoiqu’on en dise, Bryan Adams aime la France et le lui a encore prouvé.
Photos : Grégory Hernandez | Gérard Drouot Productions s.a.
1 Commentaire
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Też mam swoją sekretną setlistę ale 29 piosenek to za mało.Moja setlista jest dużo dłuższa i nieskończona..m