Du chant, des basses, des cuivres et surtout une grande dose de danse. Sur la lancée de la sortie de son cinquième album, Gangbusters Melody Club, le groupe d’electro-swing Caravan Palace faisait le plein d’énergie dans une Salle Pleyel pleine à craquer.
Le fond de l’air n’est pas froid mais mieux vaut ne pas s’attarder trop longtemps dehors. C’est pourtant ce que font une centaine de personnes, à 19h45, le long de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Sous une pluie heureusement pas battante, les Parisiens se massent pour entrer dans la prestigieuse Salle Pleyel. Que l’on ne s’inquiète pas, le show promet de faire oublier le mauvais temps l’espace de quelques heures.
Boogie Wonderland
Réfugiés de la pluie, c’est avec le set de BOOGIE BELGIQUE que l’on se réchauffe d’entrée de jeu. Malheureusement, ce n’est pas le groupe de hip hop belge au complet qui occupe la scène de Pleyel. C’est uniquement Oswald Cromheecke, l’un des deux fondateurs du groupe, derrière une table de mix, qui s’occupe de mettre l’ambiance.
Et l’ambiance, elle est mise. Des beats calés et millimétrés, un groove irrésistible, un son feutré et un peu lo-fi qui emprunte au jazz manouche et au jazz tout court. Bref, les spectateurs ne sont pas dépaysés le moins du monde.
Maîtres de cérémonie
Peu après 21h, alors que la salle termine tout juste de se remplir, c’est l’extinction des feux. Ce qui attend après, ce sont près de deux heures de concert bouillantes, orchestrées de main de maître par une Zoé Colotis hyperactive. La chanteuse de CARAVAN PALACE impressionne par le flow avec lequel elle débite les paroles des chansons, qui en feraient bredouiller plus d’un. Et bien sûr, elle a plus d’un tour dans son sac car quand elle ne chante pas (ou ne s’assied pas sur les marches de la scène), elle impressionne également par ses pas de danse endiablés juste bluffants.
Bien sûr, le reste de la bande n’est pas en reste. Et c’est d’ailleurs chouette de voir que tous les autres membres du groupe sont mis à l’honneur régulièrement pendant le set. Arnaud de Bosredon et Charles Delaporte, les deux autres membres fondateurs sont évidemment au premier plan de la scène avec les trois autres musiciens un peu plus en retrait. Mais en fonction des morceaux et des moments, l’organisation vient à tourner : quand l’un se met derrière sa contrebasse électrique, un autre prend le relais sur les synthétiseurs, etc. Et quand viennent les moments de solos, c’est tout simplement le décor derrière qui s’illumine pour les mettre en avant.
Son & lumière
La musique est importante, bien sûr, mais la scénographie de la soirée est également à mentionner. Sans faire dans le spectacle à outrance, la formation en met tout de même plein les yeux à ses spectateurs. La disposition du groupe est assez standard mais permet à tous de se déplacer sur la scène de façon très fluide (et surtout à Zoé de se déhancher comme jamais).
En fond de toile il y a ce panneau hypnotisant constitué de petits projecteurs qui se comportent un peu comme les pixels d’un écran. L’arrière-plan se transforme ainsi au gré des morceaux, affichant tantôt le nom du groupe, tantôt servant à éclairer les musiciens lorsqu’un solo intervient, ou encore pour afficher un décor de ciel étoilé des plus magnifiques sur des parties plus calmes. Difficile même de faire honneur à ce dispositif avec des mots tant il est impressionnant, à la fois de simplicité et d’efficacité.
Dancefloor Pleyel
Dès le coup d’envoi du concert, l’ambiance est épatante. Sur le parterre de Pleyel, le public danse, hoche de la tête, voire saute, et s’en donne à cœur joie. La fête est de mise. Il faut dire que le son est particulièrement bon ce soir. Les chansons rythmées du groupe, comme “Clash”, “Miracle”, “Fool” ou encore l’extravagante reprise de “Black Betty” qui participent à faire monter le mercure.
L’electro-swing qui caractérise le groupe, dont il fait partie des pionniers, prend une autre dimension en live. Tout est comme décuplé. Le côté électro, avec ses sonorités future bass qui rappellent des artistes comme Flume, ressort davantage. Parfait pour un concert où l’objectif est de faire danser le public.
Et si la fosse est évidemment debout et prête à danser, au niveau des places assises, on est encore dans la retenue. Ce n’est qu’une fois que Zoé Colotis appelle l’auditoire à se lever que les balcons rejoignent vraiment la fête. À quelques morceaux du rappel. Et cela tombe à pic car c’est le tube “Lone Digger” qui ferme le bal de cette première partie de set. Autant dire que rares étaient les personnes immobiles. Quand vient le tour de “Jolie Coquine”, final de cette soirée, c’est le pandémonium sur le dancefloor.
Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors après ce show fiévreux, il faut alors retourner dehors et affronter l’éventuelle pluie. Effectivement, on serait bien restés plus longtemps !
😍🎶 Quel concert de folie !!!
Énergie de dingue, on a dansé toute la soirée ! Merci 🙏🤩