Retour dans les années emo et 100% pur rock féminin avec la soirée au Backstage By The Mill en compagnie d’Emi Jeen, Aja et, pour le grand final, Charlotte Sands. Sortez vos plus belles mèches roses, vos jupes à carreaux et vos vestes noires à pics : ce soir, c’est soirée emo.
Emi Jeen
Le rock de Montréal est représenté par EMI JEEN ce soir. Si elle qualifie sa musique de dark pop, l’ambiance qu’elle met, notamment avec “Congratulations On Your Breakup”, est mouvementée. En à peine trente minutes, le public chante, danse, s’échauffe en quelque sorte et se retrouve prêt pour la suite.
Aja
On continue notre découverte du rock féminin avec une artiste de Toronto cette fois-ci, qui vient dans un tout autre genre chauffer la salle ce mardi. On pourrait croire qu’après un début très animé, AJA et son rock plus doux perdraient en audience, mais c’est tout le contraire. Avec son tube “If I’m Honest”, elle nous délivre une performance plus émotionnelle et qui annonce clairement les couleurs pour la suite : chant, danse et rock, nous voici.
Un retour en adolescence bien mérité
C’est donc au Backstage du O’Sullivan que se passe le retour vers nos années emo, rock alternatif ultra féminin à base de ballades pour envoyer bouler notre ex ou de grosses guitares pour chanter notre fierté. C’est exactement l’ambiance adoptée dans cette salle assez cosy. Revêtue d’un T-shirt “I Love Paris“, CHARLOTTE SANDS fait son entrée, sourire aux lèvres. Dès les premières notes qu’elle entame, le public est unanime : c’est la reine de la soirée. Les cheveux dans le vent, parfois une guitare à la main ou entreprenant des danses déchaînées, l’ambiance est carrément au rendez-vous ! On chante, on sort nos téléphones en guise de briquet, on admire sa jupe à carreaux et son liner à la Avril Lavigne. En enchaînant des morceaux comme “Every Guy Ever”, “Lost” ou “Want You Like That”, on entend bien se distinguer les voix féminines.
La place de la femme c’est au Backstage ce soir
Effectivement, la femme est à l’honneur dans toute sa splendeur ! Accompagnée de deux musiciens (batterie et guitare), ceux-ci se retrouvent excentrés au fond de la salle dans une importante fumée qui les cacherait presque entièrement. À de rares occasions, on aperçoit son guitariste s’avancer pour des solos comme sur “Lost” ou avec l’entrée en scène sur “Spite” de Louise, venue de l’assistance en demandant de jouer avec Charlotte pour prouver à son ex qu’elle a fait une grave erreur (très grave, on aurait pu même croire que Louise était la deuxième guitariste de ce soir). La lumière ne met en valeur que Charlotte, bien avancée, voire pendant la totalité du concert proche de son auditoire.
C’est pour toi public
Il est certain que la joie de vivre de Charlotte et son énergie incroyable envahissent très vite la salle. En dédiant ses chansons “Dead Body” et “Every Guy Ever” à son audience ou en sortant son livre des chansons de sa tournée can we start over?, la chanteuse met un point d’honneur à faire plaisir à ses fans avant tout. Le concept de son livre est super, cela permet aux grands fans du premier rang de choisir des chansons initialement pas prévues dans sa setlist afin de les interpréter en tête à tête, accompagnée uniquement de sa guitare. Bien que cela soit risqué, car elle doit accorder en live son instrument et se souvenir des paroles de ses chansons (merci Internet de lui permettre de scroller le deuxième couplet de “Tantrum”), cela rend le set authentique. Le public lui rend bien et Charlotte s’étonne que l’on connaisse aussi bien les paroles. Oui, la France est reconnue pour ne pas faire d’efforts en anglais mais lorsqu’il s’agit de chanter, c’est une toute autre affaire.
Bref, c’est plein d’émotions que l’on va se vêtir de ses plus beaux T-shirts au merch et l’attendre patiemment pour la féliciter encore. C’est sûr que Charlotte Sands ne s’attendait pas à un accueil aussi chaleureux et un public aussi connaisseur et nombreux. Pour une première fois à Paris, on peut dire qu’elle a conquis son assistance. On espère plus qu’une chose, c’est que la chanteuse revienne très vite dans une salle plus grande qui conviendrait largement mieux à son énergie débordante, ainsi peut-être le rock emo féminin et les mini jupes roses à carreaux reviendront définitivement sur le devant de la scène.
