CHICKENFOOT @ Olympia (16/01/12)

Lancement de la saison 2012 pour Gérard Drouot Productions mais aussi pour RockYourLife! par la même occasion et autant vous dire qu’on ne fait pas dans la demi-mesure. En ce 16 janvier, c’est Chickenfoot qui ouvre cette nouvelle année, les all-stars se voient leur nom inscrit en lettres rouges à l’entrée du très prestigieux Olympia pour la seconde fois. De retour après deux ans d’absence, un nouvel album sorti en septembre dernier répondant au nom de “Chickenfoot III”, c’est une soirée très rock qui s’annonce.

Alors que la salle peine à se remplir, ce sont les cinq français d’Electric Ducks qui sont chargé d’ouvrir le bal sur les coups de 20h. On sent très rapidement que les narbonnais ont été élevés au AC/DC comme il se doit, le groupe étant d’ailleurs à l’origine un tribute band de ces derniers. Une expérience certaine de par leurs tournées à travers l’Hexagone dont une date en compagnie de Joe Satriani l’été dernier, c’est donc confiant et très à l’aise qu’ils font défiler leur set. Une demi-heure pour ravir un public qui vient indéniablement de faire une sacrée découverte. Yannick, guitariste aux cheveux bouclés accompagné de sa Gibson SG se voit être une réincarnation du mythique Angus Young en allant jusqu’à reproduire les mêmes pas et mimiques de son idole pendant ses solos. Son passage ne passera d’ailleurs vraiment pas inaperçu : c’est pour la dernière chanson que le musicien se présentera entièrement nu, simplement vêtu de petites ailes d’ange ainsi que d’une auréole ! A la surprise générale, il descendra même de scène et ira jusqu’à s’aventurer dans le fosse de l’Olympia, du jamais vu. Si les derniers ne l’étaient pas encore, les voilà à présent tous convertis, les Canards Electriques viennent d’élargir une fois de plus leur cercle d’admirateurs. Débordants d’énergie, ils semblent avoir de l’avenir et pour preuve, ils finiront le mois en ouvrant pour Scorpions du coté de Tours. A cette allure, on les retrouvera surement très prochainement et ce avec plaisir.

Une bonne demi-heure prévue pour le changement de plateau, le temps de se siffler une petite bière, l’ambiance est particulièrement bonne ce soir. Un public pour sa majeure partie quarantenaire, beaucoup portent des T-Shirts à l’effigie du groupe, l’audience qui semble être exclusivement composé d’initiés. Il est à présent temps de regagner la salle pour passer à la tête d’affiche de la soirée tant attendue. Toujours aussi peu remplis, les gradins sont bien occupés mais la fosse ne l’est qu’à moitié. Affiche de stars certes mais, faut-il l’avouer, avec des prix en conséquence ce qui a pu en freiner plus d’un. On rappelle au passage le line up : le guitar hero Joe Satriani (guitare) avec Sammy Haggar (chant) et Michael Anthony (basse) venant tout deux de Van Halen, le tout pour jammer au plaisir de nos beaux yeux. Chad Smith en temps normal derrière les futs mais occupé avec les Red Hot Chili Peppers en ce moment, c’est un certain Kenny Aronoff qui s’y colle. Un CV tout aussi impressionnant, remplaçant de première classe, connu pour avoir collaboré avec des artistes comme les Lynyrd Skynyrd, Bon Jovi ou encore les Smashing Pumkins.

Les lumières s’éteignent et le logo de Chickenfoot vient se hisser en fond de salle. Satriani fait son apparition accompagnée de son batteur tout aussi chevelu que lui. Le reste du combo ne tarde pas et le concert commence sur “Lighten Up”. Ils ont tous le sourire au bord des lèvres qui ne les quittera pas jusqu’à la fin de la soirée. Un bon coté hard rock rétro, ils s’amusent et ca fait vraiment plaisir à voir. Ils passent en revu une grande partie de leurs singles des deux albums, de “Sexy Little Thing” à “Big Foot” ou encore “Different Devil” qui est le dernier en date. Comme Sammy l’a toujours prôné, ce n’est pas un supergroupe, simplement une bande de potes qui ont fait parti d’autres projets avant et qui veulent maintenant faire de la bonne musique ensemble et ça se ressent. Alors qu’on pourrait s’attendre un ego surdimensionné de ces légendes de la musique, il en est pourtant tout autre. Quoi que, à une exception près, Kenny semble vouloir prouver quelque chose. Un jeu complètement différent que celui de Chad, il cherche un peu trop se mettre en avant et c’est dommage pour un musicien si talentueux. Sammy prendra le temps entre deux chansons de nous parler de leur joie d’être à Paris, réel prestige pour bon nombre d’artistes. Ayant un jour off la veille, ils ont apprécié le fait de pouvoir se balader dans les rues de la capitale. En milieu de set, nous auront le droit à leur morceau “Up Next”, il sera précisé que cette chanson est tout particulièrement dédiée au manager du groupe décédé durant l’enregistrement de “Chickenfoot III”. Il y a beaucoup d’échange avec le public et à son micro, l’ex membre de Van Halen nous présentera “My Kinda Girl” comme étant son morceau préféré. Sur “Three And A Half Letters”, un concept très particulier ayant été mis en place, composé de lettres de soldats envoyés en Irak lui étant adressés, il change de version à chaque concert et distribuera à l’occasion les lettres dans le public après les avoir lu. C’est juste avant de quitter la scène qu’ils interpreteront “Future In The Past” où, décidément très actif, Monsieur Haggar nous fera l’honneur de nous montrer ses talents de guitariste soliste. C’est aussitôt qu’ils se font rappeler, offrant un rappel débordant en interprétant entre autre “Oh Yeah”, leur premier single et finissant dignement par “Foxy Lady”, reprise du très grand Jimi Hendrix.

Une nouvelle année lancée de la meilleure des façons caractérisée par une excellente découverte et un show à la hauteur de la part des Chickenfoot. Surprenant par une simplicité et une joie de partager la scène entre amis, un régal.

Setlist :

Lighten Up
Alright Alright
Big Foot
Sexy Little Thing
Soap On A Rope
Up Next
My Kinda Girl
Down The Drain
Three And A Half Letters
Something Going Wrong
Turnin’Left
Future In The Past
—-
Different Devil
Oh Yeah
Foxy Lady