Retour réussi pour Chris Isaak, le digne héritier d’Elvis Presley, dans une salle conquise d’avance par son rock n’roll.
Haylen
Dans la chaleur écrasante de juillet, la fraîcheur relative de l’Olympia nous semble bienvenue. Cependant, cela ne durera pas longtemps, car le public va rapidement chauffer la salle lors du set de Chris Isaak. Mais avant cela, HAYLEN, un duo composé uniquement de deux guitares électriques, “chauffe” la place. Et c’est tout !
Vêtue d’une robe de sirène étincelante, Haylen délivre un set de musique rétro avec une voix grave et maîtrisée. Cependant, pour un duo qui représente fièrement les couleurs du rock n’roll, l’intensité et la passion propres à ce style de musique semblent quelque peu absentes. Nous aurions aimé un set plus rythmé et groovy, malgré le jeu impeccable des deux musiciens. Les trente minutes passent vite, entrecoupées par quelques mots d’encouragement d’Haylen pour nous inciter à chanter, danser ou partager les vidéos prises par les spectateurs sur les réseaux sociaux.
Chris Isaak
Il est maintenant 20h50, et CHRIS ISAAK fait son entrée sur scène dans un costume qui rappelle celui d’un patineur artistique, selon ses propres termes. Le chanteur n’hésite pas à se moquer de lui-même et de son smoking, racontant qu’un enfant qui le croiserait dans la rue le prendrait pour un artiste semi-professionnel ou un patineur artistique !
Le concert débute avec vingt-trois titres, et dès le début, l’artiste se promène dans la fosse et même sur le balcon de l’Olympia, offrant ainsi aux fans la possibilité de voir leur idole de très près. Les premières chansons s’enchaînent à un rythme soutenu, entrecoupées de quelques blagues et histoires de Chris Isaak.
Le premier moment vraiment marquant survient avec le sixième morceau, “Wicked Game”, un tube culte mondialement connu. La voix toujours aussi haute, Isaak livre une interprétation délicate de ce morceau, provoquant des frissons chez les spectateurs. La même chose se produit avec “Blue Hotel”, un énorme succès en France à sa sortie en 1986.
Long live rock n’roll
Les chansons sont également l’occasion pour le groupe de montrer sa complicité : chorégraphies synchronisées entre le guitariste, le bassiste et Isaak, petites blagues, interventions de chacun. Cela démontre qu’il est possible de jouer ensemble pendant près de quarante ans et de toujours bien s’entendre !
Le set de vingt-trois morceaux permet à Isaak de revisiter une grande partie de sa discographie (“I Want Your Love”, “Two Hearts”, “Notice The Ring”), mais aussi de rendre hommage à ses idoles en reprenant des chansons telles que “Oh, Pretty Woman” et “Only The Lonely” de Roy Orbison, ainsi qu’au King avec “Can’t Help Falling In Love” ou le premier couplet de “My Happiness”.
Mais le rappel arrive rapidement, et c’est vêtu d’un costume qui rappelle une boule à facettes que le rockeur revient sur scène. Il enchaîne avec un medley comprenant “Baby Did A Bad Bad Thing” / “Bye, Bye Baby” / “James Bond Theme”, accompagné de quatre danseuses, dont Haylen. Il interprète ensuite “Can’t Do A Thing ‘To Stop Me” et “The Way Things Really Are”, une chanson douce-amère sur la période après une rupture amoureuse.
Le dernier rappel se conclut en apothéose avec “I’ll Go Crazy” de James Brown, accompagné d’un feu d’artifice. Il est maintenant temps pour nous de quitter la salle de l’Olympia et de retourner dans la chaleur de Paris. Ce fut une belle soirée de rock’n’roll !