Un an jour pour jour après sa venue au Nouveau Casino, Combichrist était de retour pour une soirée plus que chaude au Divan Du Monde.
Dès 19h30, les français de White Dolls investissent la scène. Leurs tenues composées de cuir, latex et masques sado-masochistes surprennent d’abord pour ensuite éveiller le public dès les premières notes jouées. Leur musique aux sonorités Industrielle et gothique très portée sur la noise s’articule autour d’un show très visuel où un homme torse nu simplement vécu d’un slip en cuir est menotté au pied du claviériste, lequel passera le show à s’enfoncer des aiguilles médicales sous la peau pour au final faire traverser une aiguille d’une dizaine à travers les joues. Après une demi-heure de show, le son est coupé brusquement et le groupe semble surpris de se faire sortir de cette façon sous les applaudissements timides du public qui semblait attendre un peu plus.
S’ensuivent les quatre anglais de V2A avec leurs tenues cyber punk. Kevin et Ines chantent accompagnés d’un batteur et d’un claviériste et se sont visiblement donnés pour mission de faire danser la salle au rythme de leurs morceaux électro industrial portés sur l’EBM. C’est efficace et ça fonctionne. Le public s’anime pour de bon. Les deux voix s’articulent parfaitement autour d’instrus très travaillées et ils achèvent de chauffer la foule sur le dernier morceau “You Look Like An Angel, Fuck Like A Whore”.
Lorsque les lumières s’éteignent pour Combichrist, la température monte d’un cran (un grand cran). Le frontman Andy LaPlegua débarque avec le nouveau membre du groupe Shaun F (remplaçant de Trevor Friedrich au clavier/percu) pour entamer les premiers morceaux. Ils seront ensuite rejoints par les autres membres au fur et à mesure de l’enchaînement des titres. D’abord Z Marr, homologue de Shaun, puis Joe Letz à la batterie et enfin Abbey Nex à la guitare. Le groupe était attendu, c’est une évidence. Le public moins jeune que lors des deux derniers shows à Paris chante, hurle, danse, saute, se lance dans des pogos endiablés. Anciens morceaux (“Intruder Alert”) et plus récents (“Throat Full Of Glass”) se mêlent, semblant satisfaire tout le monde. Andy LaPlegua les enchaîne sans peine avec une voix peut-être un peu moins puissante qu’habituellement mais une chose est sûre, il se donne vraiment, transpirant autant que le public sur lequel il n’a de cesse de vider des bouteilles d’eau. Il fera d’ailleurs la remarque quant à l’atmosphère brûlante du lieu précisant que Combichrist n’avait sûrement jamais joué dans un endroit aussi chaud, ajoutant en riant “If you can stand the heat, we can stand the heat”. On notera un petit moment de flottement au moment où le chanteur et son batteur sortent de scène pour régler semble-t-il un petit différent. Le concert s’achèvera néanmoins sur un tonitruant et puissant “Hey You! What the Fuck is Wrong with You ?!” accompagné d’un joli braveheart au cœur de la fosse. Shaun balançant ses fûts et cymbales, frappant fort alors que ses instruments sont au sol puis Z Marr s’empare du micro pour hurler les dernières bribes de refrain. C’est un joli bordel sur scène, tout comme dans la fosse parmi les slammeurs, pogoteurs, la sueur et l’excitation.
On n’en attendait pas moins de Combichrist que l’on retrouvera au Sonisphere samedi prochain.
Setlist :
Intruder Alert
Like To Thank Buddies
Are You Connected
Blut Royal
This Shit Will Fuck You Up
Get Your Body Beat
All Pain Is Gone
Just Like Me
Follow The Trail
Throat Full Of Glass
They
—-
What The Fuck Is Wrong With You
(Merci à notre invité pour les précisions apportées que vous pourrez retrouver dans les commentaires sous l’article, il nous apporte notamment son éclairage sur ce moment de “flottement” dont j’ai parlé)