C’est dans la petite salle de la rue Oberkampf que le groupe norvégien indus est venu donner un show indus comme il sait si bien le faire accompagné comme à l’accoutumé par le projet dark ambiant de Håvard Ellefsen devant un public habillé pour l’occasion dans le style goth et cyber.
La première partie, Mortiis, entre en scène devant un public impatient. Dans un univers sombre et glauque, les norvégiens mélangent riffs de guitares entrainants et des samples électroniques efficaces. Visuellement dans un univers bien à eux, le combo a su trouver une identifié efficace qui semble conquérir un public avide de musique issue de l’univers cyberpunk. Un show rodé malgré quelque erreurs dont la chute du frontman et les problèmes de guitares qui n’ont pas pu passer inaperçus. Malgré cela, Mortiis a bien réveillé l’audience pour l’arrivée de la tête d’affiche tant attendue.
Pour la deuxième fois de l’année, Combichrist est venu nous offrir un show exceptionnel. Quelques mois auparavant, le quintette nordique s’était produit au Divan Du Monde pour promouvoir son dernier opus “Making Monster” paru en 2010. On pouvait se demander à quoi s’attendre niveau setlist car ce n’est plus un secret pour personne, la formation sait faire plaisir à leurs fans et n’aime pas tomber dans la monotonie. Par ailleurs, le choc fut de taille au niveau des morceaux choisis ! Les norvégiens ont décidé de faire leur entrée en scène sur “Shut Up And Swallow” pour enchaîner avec “Today I Woke To The Rain Of Blood”. Deux titres qui ont fait connaître le groupe et qui on fait la réputation de Combichrist. Et ce n’est que le début des bonnes surprises car “Deathbed”, “Blut Royale” et “Without Emotions” étaient également au rendez vous. Bref, nous avons eu droit à toute la crème des incontournables de la bande à Andy LaPlegua que la jeune génération ne connaissait pas forcement. A noter que “Fuck That Shit” et “Electrohead” n’ont pas été joués. Cela aurait pu être une déception mais le public fut littéralement conquis par cette setlist inattendue. Seul bémol : le manque de maquillage pour le chanteur qui nous avait habitué à mieux. Quand on voit Joe Letz (batterie) recouvert de peinture blanche et noire jusque dans les cheveux, on se dit vraiment que l’accoutrement est indispensable à l’univers musical et scénique qui fait toute la réputation de Combichrist. Une fois n’est pas coutume, les choses se sont fortement gâtées à partir du rappel. Sur “What The Fuck Is Wrong With You”, Joe Letz a littéralement détruit sa batterie et la scène fut envahie par les slams à répétition jusqu’au départ du groupe. On a pu également découvrir l’arrivée d’un nouveau guitariste, Abbey Nex, que l’on connaissait jusqu’à aujourd’hui dans Psyclon Nine. Ce dernier serait un membre permanent. Certes, des parties de guitares efficaces à certains moments mais pas non plus indispensables. Officiellement, ce n’était qu’un featuring. Rappelons que par le passé il y avait aussi eu Wes Borland.
Au final, ce fut une soirée réussie pour la scène industrielle trop peu représentée sur Paris. Ceci dit, la rareté fait que la qualité du public est plus qu’appréciable avec des gens venant vraiment de l’univers goth/cyber et non pas les mécheux suivant la mode de la radio. Pour l’avenir, des rumeurs prétendent que Combichrist ferait de nouveau une tournée en 2012 avec Rammstein, ce qui sous entendrait un nouvel opus. A suivre…
Setlist :
Shut Up And Swallow
Today I Woke To The Rain Of Blood
Follow The Trail Of Blood
Just Like Me
Throat Full Of Glass
Get Your Body Beat
Deathbed
Fuckmachine
Blut Royale
Without Emotions
They
—-
Never Surrender
What The Fuck Is Wrong With You?
Crédit photos : Jennifer Wagner