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CONCRETE KNIVES @ Point Éphémère (20/03/18)

Encore un lundi à trainer dans les petites salles parisiennes. Cette semaine, rendez-vous au Point Éphémère pour le retour tant attendu de nos très chers Concrète Knives, précédés ce soir là de Portier Dean. Report.

On est chaleureusement accueilli par le quatuor PORTIER DEAN, qui s’est allégé d’un membre ce soir là (évidemment, quand le batteur joue aussi pour la tête d’affiche, difficile d’enchaîner les deux shows). Les morceaux pop rock synthétiques et suaves aux sonorités urbaines et électro du groupe nous laissent la tête dans les nuages. Si le set est plutôt rapide, on a hâte de prêter une oreille un temps soit peu plus attentive au projet.

Il est 21h30 tapantes (le Point Ephémère nous avait habitué à moins de ponctualité) lorsque la tribu caennaise débarque sur scène au rythme de l’interlude magique “Babies”. Les fans qui n’en pouvaient plus d’attendre le retour du groupe restent obnubilés par la beauté de ce qu’ils entendent : un calme plat de fascination fait suite aux rugissements de contentement de la salle. Après une période de disparition (quasi) totale de six longues années, les CONCRETE KNIVES foulent les planches pour présenter fièrement leur second album, “Our Hearts“, sorti il y a tout juste un mois.

C’est sur le rythme ensoleillé et les percus dépaysantes de “Africanize”, issu de son premier album “Be Your Own King”, que le sextette embarque le public dans son aventure. C’est à la suite de quelques trois morceaux rongements menés que la clique interprète le mastodonte du dernier essai “Gold Digger”. Les coeurs passionnées, les sonorités hypnotisantes voguant entre organique et mécanique et la cadence sous pression font s’emballer les coeurs des fans.

Effusion complète sur les guitares un poil plus crasseuses de “Greyhound Racing”. Si la salle semble minée d’adeptes de la première heure qui avaient succombé à un premier opus particulièrement loué par la critique, leur attrait pour les nouvelles pépites est indéniable. Quelques têtes perturbées percent d’ailleurs dans la mer capillaire pour se laisser porter par les trompettes d’un “Bring The Fire” aux allures de pop song travaillée.

Si Nicolas Delahaye nous avoue que sa bande de potes a connu quelques moments difficiles durant ces années à vide, “Our Hearts” semble bien ouvrir une seconde page, et la piste éponyme nous le fait bien comprendre. Guitares cinglantes, refrain accrocheur et voix qui chantent à l’unisson. Les Concrete Knives n’en finissent pas. “On The Pavement” fait l’effet d’une bombe : juste le temps d’une dernière danse et la colonie repart en loge.

Il aurait été dommage pour les Normands de repartir définitivement après moins d’une heure de show, sans même avoir interpréter leur tube “Brand New Start.” C’est donc quelques minutes après avoir déguerpis que Concrete Knives s’empresse de faire retentir les première note du titre le plus attendu ce soir, et d’enchaîner sur deux derniers morceaux.

Retour édifiant pour les Concrete Knives. Longue vie à eux.