Retour attendu dans la capitale de l’artiste australienne Courtney Barnett, plus précisément au Trianon !
Hachiku
Au sein d’un Trianon déjà plutôt bien rempli, HACHIKU a la lourde tâche d’ouvrir la soirée. Avec sa sensibilité pop maladroite, la chanteuse et guitariste germano-australienne touche les coeurs dès le premier titre. Sa timidité (ou son hypersensibilité, peut être) est malgré tout envahissante : entre les titres, elle murmure quelques histoires dans son micro, le tout étant peu audible et laissant place aux discussions périphériques dans le public. A voir dans une salle moins vaste que le Trianon, ou devant un public plus attentif et réceptif à la sensibilité pop de l’artiste.
Courtney Barnett
Après une petite demi-heure douce, voilà que débarque la star de la soirée : COURTNEY BARNETT et son éternel T-shirt blanc.
Les premiers titres s’enchaînent sans aucun temps mort et sans communication de la part de la chanteuse ? Juste de la musique. Et cela démarre fort avec “Rae Street”, “Sunfair Sundown”, “Avant Gardener” et “Nameless, Faceless”. Il faut du temps au public pour enfin se réchauffer et c’est au bout du dixième morceau de la soirée que cela se met à bouger un peu plus fort dans la salle ! Il aura fallu attendre “Elevator Operator” pour enfin voir un semblant de mouvement, autre que des têtes qui se balancent timidement. Côté balcon c’est un peu plus animé mais le reste des spectateurs semble dans l’expectative ou le simple divertissement.
Peut être est-ce cela qui ne fait communiquer Courtney Barnett qu’après environ cinq chansons, où enfin elle s’ouvre un peu et se met à plus se lâcher à la guitare. Jusque là, tout était dans la retenue (certes, toute relative), mais en tout cas plus dans l’observation.
…Ennui poli
Le talent d’auteur et de guitariste de l’artiste est en tout cas indéniable et elle est admirablement soutenue par son groupe ce soir. Le son est excellent et le jeu de lumières particulièrement subtil, accompagnant tout en sobriété le set grunge/rock de l’australienne. Néanmoins, les titres plutôt similaires les uns aux autres et le côté parfois redondant des rythmiques de guitares font qu’un ennui poli finit par se faire sentir dans la salle. Il n’y a qu’à voir les spectateurs multiplier les allers retours au bar.
Malgré tout le groupe se défend bien sur scène et met en avant les compositions de Things Take Time, Take Time, album sorti en 2021 et qui semble réveiller les plus endormis du Trianon.
Les titres sont déroulés rapidement, avec peu d’interaction, permettant à l’artiste d’aligner une vingtaine de morceaux en un temps relativement court. Déjà le rappel se fait sentir (et pour certains les transports en commun et les derniers trains), et c’est trois titres solides qui nous seront joués : “Oh The Night”, “Sunday Roast” et l’incontournable ” Before You Gotta Go”.