ReportsSlideshow

CYNDI LAUPER @ Accor Arena (28/02/25)

Alors que les planètes s’alignent dans notre système solaire, l’icône de la pop des années 80, Cyndi Lauper, s’apprête à enflammer l’Accor Arena pour sa tournée d’adieu des grandes scènes. RockUrLife était présent pour vous faire revivre ce voyage éphémère dans les années 80.

Tracy Young

Dans une salle en configuration assise qui se remplit peu à peu, une bande-son mettant en avant des morceaux d’artistes féminines pop retentit. En regardant autour de l’arena, on voit toutes les générations réunies, bien qu’une majorité du public soit composée de ceux qui ont connu Cyndi à son apogée dans les années 80 et 90. On aperçoit aussi de nombreuses perruques colorées, des bobs roses, oranges, verts et jaunes, vendus sur place, dont tous les bénéfices sont reversés à la fondation Girl’s Just Want To Have Fundamental Rights.

Il est un peu plus de 20h quand la DJ et productrice TRACY YOUNG, qui a beaucoup travaillé avec Madonna, prend place. Pendant environ 45 minutes, sans trêve, elle plonge la salle dans une ambiance de boîte de nuit avec des remix de Cyndi Lauper pour commencer, suscitant l’intérêt du public qui commence à se trémousser. Certains se lèvent et dansent, tandis que la majorité reste assise sur son siège. Un mix de morceaux allant des Daft Punk à Madonna, ou encore “What’s Up?” de 4 Non Blondes, dont le refrain est repris en chœur par l’ensemble de la salle, ainsi que “Forever Young” résonnent.

Tracy Young quitte ses platines de temps en temps pour encourager le public à sa gauche et à sa droite à se lever et à lancer des applaudissements. Seuls quelques téméraires sont vraiment à fond, tandis que la majorité de la salle reste assise, se trémoussant parfois sur leur siège, mais attendant surtout une seule chose : l’arrivée de Cyndi Lauper.

She Bop

Sur scène, les platines sont rangées, révélant les instruments : de gauche à droite, plusieurs plateformes en forme de… sont disposées au fond de la scène. On distingue alors un ensemble de claviers, un set de percussions, une batterie et des pieds de micro, laissant deviner que deux choristes accompagneront l’artiste sur scène.

Au-dessus de la scène, deux rangées de néons lumineux et, au fond, de grands écrans disposés en accordéon diffusent en continu les paroles des plus grandes chansons de l’artiste, comme “Time After Time”, “Sisters Of Avalon” ou encore “True Colors”, sur des fonds colorés inspirés par l’artiste Sonia Delaunay. Vers 20h20, la playlist d’attente se fait entendre plus fort avec le titre “One Way Or Another” de Blondie. À la fin du morceau, les lumières s’éteignent et les écrans s’illuminent, laissant défiler des images d’archives de l’artiste. Les musiciens et les choristes prennent peu à peu place, et enfin, l’écran central se soulève, révélant CYNDI LAUPER, vêtue d’un ensemble gris métallisé, d’une perruque vert pastel et de ses fameuses mitaines.

Au même moment, des canons de confettis multicolores explosent à l’avant de la scène, créant un arc-en-ciel de couleurs dans la salle qui acclame l’artiste. Cyndi entame alors son titre “She Bop” et enchaîne avec une reprise de Prince, “When You Were Mine”. Sa fougue et sa puissance vocale sont intactes, et il est difficile de croire à son âge en la voyant et en l’entendant. Puis, elle disparaît sous le même écran qui se lève, tandis que son groupe continue à jouer pour combler le vide.

She talks… a lot

À son retour, l’artiste arbore un nouveau haut blanc avec une longue traîne qu’elle tient devant elle, servant d’écran pour la projection d’une voiture roulant à pleine vitesse. Les écrans affichent une route futuriste qui défile à toute allure alors que résonnent les notes de “I Drive All Night”. Ensuite, nous avons droit à l’une des premières tirades de la soirée, où Cyndi prend beaucoup de temps (peut-être un peu trop) pour expliquer le sens de ses morceaux, leur origine et leur importance dans sa carrière. On apprend aussi qu’elle n’est pas au meilleur de sa forme, ayant attrapé froid, mais elle promet de faire de son mieux. Ce qui est surprenant, vu la qualité de son chant. Ce qui touche, c’est sa sincérité, son naturel et son humour dans ces échanges. Elle rappelle que, malgré la grandeur de la tournée et de la scène, elle ne souhaite pas mettre de barrière entre elle et son auditoire, demandant à plusieurs reprises au cours de la soirée : “Ça va ?“.

Un schéma se dessine : deux chansons sont jouées, puis un changement de costume s’opère, parfois sur scène, parfois en coulisses. Cyndi prend aussi le temps de présenter son groupe en musique sur une reprise de “Iko Iko”, un moment jovial et drôle pendant lequel elle joue de la planche à laver.

She wants us to have fun

Ses pauses explicatives sont souvent teintées d’humour (elle projette sur écran l’un de ses nombreux changements de costume pendant lequel elle continue de parler longuement sur le pourquoi du comment de la situation alors qu’une équipe s’affaire à la préparer autour d’elle). Mais, elle insiste surtout sur le fait qu’elle souhaite réellement que nous passions un bon moment et que nous profitions de ce chapitre de sa vie avec elle. Au final, sur les 14-15 chansons jouées, il y a tout de même 6 reprises, chacune ayant son sens dans le show. “Funnel Of Love” de Wanda Jackson rend hommage aux premières femmes du rock and roll. Un moment fort en émotion survient lors de sa reprise de “I’m Gonna Be Strong” de Frankie Laine.

Pour la dernière partie du show, Cyndi Lauper investit la scène B, située à quelques mètres de l’avant de la scène, entourée de ventilateurs, pendant sa chanson “Shine”. Elle entame ensuite un extrait de “Le Monde Est Stone” en anglais avant de se lancer dans une sorte de danse rythmée par les percussions. Elle se dirige alors vers un coffre situé dans un coin de la scène et en sort un long tissu orné de bandes multicolores qu’elle tient d’une main et fait flotter à l’aide des ventilateurs. Un moment suspendu pendant lequel elle interprète “True Colors”, repris en chœur par l’audience À la fin de ce titre, Cyndi, très émotive, nous dit se rappeler avoir joué à Paris par le passé et qu’elle n’oubliera jamais l’accueil qui lui avait été réservé. On sent la fin du show se rapprocher. Elle remercie tous les artistes avec lesquels elle a collaboré pour cette tournée et parle même d’être inspirée par le fait de porter son art. La lumière se fait alors sur la scène principale, les écrans s’allument et dévoilent les fameux pois de l’artiste Yayoi Kusama. On découvre aussi que tout le groupe s’est changé et porte des costumes à l’image des visuels présents sur les écrans. Cyndi se dirige vers la scène principale, accueillie par ses choristes qui l’aident à enfiler une veste similaire aux leurs, et entame le dernier morceau de la soirée, “Girls Just Want To Have Fun”, plongeant la salle dans une ambiance de fête où la foule danse et reprend le morceau avec la chanteuse.

Et sur cette note, l’artiste fait ses adieux et ferme ce petit chapitre qui nous a permis, le temps d’une soirée, d’être transportés dans l’ambiance des années 80.

Cyndi Lauper Setlist Accor Arena, Paris, France 2025, Girls Just Wanna Have Fun Farewell Tour

Ecrire un commentaire

Stéphanie K Perera
J'ai la tête dans les nuages, des paillettes plein les yeux et les oreilles qui dansent (pas littéralement, je ne sais pas les faire bouger sur commande malheureusement, mais pour environ 20% de la population, il paraît que c'est un jeu d'enfants...)