Le samedi 25 octobre avait lieu la seconde édition du Damage Festival au Cabaret Sauvage, organisée une nouvelle fois par Only Talent Productions. Au programme : des groupes très attendus, y compris Our Last Night et Escape The Fate, les deux têtes d’affiche de cette première journée.
Une petite demie-heure avant l’ouverture des portes, beaucoup de festivaliers sont déjà présents, les plus courageux étant arrivés aux aurores. Il est agréable d’observer un tel engouement pour ce type de festival en France dont le style représenté est encore mal considéré par la plupart des mélomanes et autres fans de musique. Quand on parle d’hardcore, on tombe vite dans de mauvais stéréotypes négatifs et sans preuve… Mais qu’à cela ne tienne, l’avis des autres ne nous empêchera pas de profiter de ce week-end survitaminé !
OUR THEORY – Et histoire de bien commencer cet événement, ce sont les français de Our Theory qui ouvrent le bal vers 16h. Déjà bien connus du public parisien avec de nombreuses premières parties remarquées, ils n’ont aucun mal à mettre l’ambiance, dégainant de puissants riffs et des beaux breaks mesurés. Etant donné une soirée pas comme les autres en vu du line up de ce samedi, ils en profitent même pour présenter leur nouveau screameur, Alex, qui accompagne désormais Bastien au chant. Finissant par le titre “Unbreakable”, Our Theory donne déjà le la ton à cette première journée.
NEW YEARS DAY – Après nos frenchies, place à un groupe qui s’exerce dans un univers totalement différent et qui semble échapper d’une maison hantée, New Years Day. Une première chose qui frappe l’assemblée lors de leur prestation, c’est, bien entendu, le look décalé : chevelure bi-colore de la chanteuse, lentilles blanches du guitariste ou encore le maquillage plus que chargé du batteur… Halloween avant l’heure ! Menée par la charismatique Ashley Costello, la formation, que l’on placera dans la catégorie rock alternatif, séduit la foule et remarque même déjà quelques fans présents, avec lesquels la chanteuse prendra de son temps pour discuter et se faire photographier. “Angel Eyes” sera le titre qui remportera le plus de succès lors de ce court set. Bravo malgré tout !
SILENT SCREAMS – Les formations s’enchaînent très rapidement et c’est déjà au tour de Silent Screams d’entrer en scène afin de défendre “Hope For Now”, le dernier album sorti en juillet dernier. Bien qu’énergiques, l’audience sera partagée quant à la performance des hardcoreux anglais. En effet, même si la bonne volonté était de sortie, le son générique et les changements de rythme succincts n’attendront que peu de curieux…. Espérons que cela ne soit que partie remise !
Lors des changements de plateau, les festivaliers prennent le temps de sortir au coin fumeur ou bien d’aller faire la queue pour les séances de dédicaces qui ont lieu à la tente Monster. Les discussions tournent beaucoup autour des groupes les plus attendus de cette soirée (Glamour Of The Kill, Our Last Night et Escape The Fate sont très souvent cités). L’ambiance est au rendez-vous et un melting pot autour de la musique s’opère, pas mal de provinciaux ainsi que quelques étrangers ayant fait le déplacement exclusivement pour ce show.
THE CHARM THE FURY – Retour à l’intérieur de la salle afin d’accueillir les metalleux de The Charm The Fury, venus tout droit d ‘Amsterdam pour nous prouver habillement qu’une chanteuse peut tout aussi bien screamer qu’un homme. Et, en effet, l’énergie dégagée par Caroline Westendorp est surprenante, même si la majorité des spectateurs ne les connaissent pas. Avec une présence scénique remarquée et remarquable, les Hollandais captent l’attention de tous et les pogos ne s’arrêteront pas pendant la totalité de leur concert. Ils repartiront de scène, laissant une ambiance électrique. Chapeau bas !
GLAMOUR OF THE KILL – Le cinquième groupe de cette journée n’est autre que Glamour Of The Kill, formation metalcore. Possédant une importante fanbase ayant fait le déplacement jusqu’au Cabaret Sauvage, celle ci ne se fera pas désirer pour chanter les paroles de la plupart des chansons jouées. Durant le set, Davey Richmond (chant/basse) quittera son instrument, le temps de “Break” et de “Out Of Control”, le dernier single sorti en featuring avec Jacoby Shaddix (Papa Roach) qui figurera sur l’EP “After Hours”, disponible le 17 novembre prochain. Durant ce dernier morceau, une jeune fille arrivera même à monter sur scène et à embrasser le frontman, avant de retourner dans la foule. Un drôle de fantasme intime qui reste encore inexpliqué… Sous les acclamations, le combo annonce qu’il sera de retour à Paris l’année prochaine lors d’une tournée européenne en tant qu’headliner. Communicatif avec son public, la formation arrivera même à créer un wall of death durant leur dernier morceau, “Feeling Alive”. Comme à son habitude, le quatuor aura livré une performance énergique, sans faute, qui ne manquera pas de plaire à la majorité des festivaliers.
HOPES DIE LAST – Il en faudra du niveau après le passage remarqué de GOTK. Place donc aux italiens de Hopes Die Last, issus d’un horizon totalement différent. Venus se produire à Paris en mai dernier, ils arriveront malheureusement en retard sur scène et auront le temps d’interpréter seulement quatre titres. Malgré leur courte performance, on remarque immédiatement la puissance vocale de Daniele Tofani sur des morceaux comme “Call Me A Sick Boy”. Malheureusement, la courte performance nous laissera de marbre face à un set si court et pourtant si puissant. Promis, la prochaine fois sera plus longue !
OUR LAST NIGHT – De passage pour la deuxième fois dans notre capitale cette année, les américains de Our Last Night sont actuellement en tournée européenne afin de célébrer leur dixième anniversaire. Très célèbres ces derniers temps sur la toile grâce à ses reprises de chansons pop, le quatuor jouera deux de ses covers phares : “Skyfall” d’Adele et “Dark Horse” de Katy Perry. Bien évidemment, les festivaliers ont aussi le droit aux morceaux originaux tels que le single “Sunrise”, dont l’intro sera chantée par les fans en choeur avec Trevor Wentworth (chant), “Same Old War” ou encore “I Never Felt This Way Before”. Rien à redire quant à la réception de leur son post hardcore bien maîtrisé. Infatigable, Trevor n’arrêtera pas de parcourir la scène de long en large et remerciera à plusieurs reprises le public avant de partir et de laisser place à la seconde tête d’affiche. Le petit bémol qu’on notera est le fait qu’ils n’aient joué aucun morceau en version acoustique, bien qu’ils aient récemment sorti un EP unplugged.
ESCAPE THE FATE – Vers 21h30, le Cabaret Sauvage est rempli de fond en comble et les spectateurs n’attendent avec impatience que les stars de cette soirée qui ne sont autres que les membres d’Escape The Fate. Et juste après le noir complet, c’est “Chose Your Fate”, court morceau tiré de l’album éponyme, qui est utilisé comme intro au set. Puis, les premières notes de “You’re Insane” retentissent et les musiciens entrent sur scène. Après d’innombrables désaccords avec leurs anciens bassistes, c’est Alex Torres (The Dead Rabbitts, groupe dont Craig et T.J de Escape The Fate font aussi partie) qui assure la quatre cordes ce soir. L’ambiance est à son maximum, la fosse se resserre, les autres groupes de la journée ainsi que le staff de la salle viennent assister à ce dernier concert de la journée, les crowdsurfers apparaissent et sont rapidement éloignés de la scène par la sécurité… Un véritable chaos qui ne rendra pas la tache facile pour les photographes. Durant le set, Craig Mabbitt (chant) prendra à plusieurs reprises les téléphones des fans du premier rang afin de se filmer, et annoncera au public qu’il sait très bien ce que son nom de famille signifie en français. Le groupe se voit jouer beaucoup des chansons tirées de “Ungrateful” (2013) à l’instar de “Live Fast, Die Beautiful”, “Until We Die” qu’ils dédicacent à leurs fans, ou encore de la chanson éponyme de ce dernier album. Mais les anciens fans ne seront pas déçus pour autant, puisque d’anciens titres comme “Ashley”, “The Flood” ou bien “10 Miles Wide” seront aussi de la partie. Le frontman tendra à de nombreuses reprises le micro à l’auditoire, qui ne manquera pas de réciter chaque mot par coeur avant de débuter “Fire It Up”. Le quintette ose même durant cette dernière reprendre quelques lignes du célèbre “We Will Rock You” de Queen. Quelle audace ! Puis, lors de “One For The Money”, Craig attrapera une tête de licorne appartenant à un festivalier et l’enfilera en dansant, ce qui fera rire le public. Le show s’achève sur “This War Is Ours” pendant lequel un nouveau wall of death se formera. Juste avant le départ de la formation, Craig se jettera dans la foule avant de quitter la scène après une bonne heure de performance. Après le concert, certains musiciens tels que le Robert (batterie) ou T.J (guitare) prendront le temps de venir saluer leurs fans.
Cette première journée du Damage Festival s’achève dans la bonne humeur. Avant d’être poussés vers la sortie aux environs de 23h, les fans prendront le temps d’acheter du merchandising et de discuter des différents concerts. Beaucoup parlent déjà de l’année prochaine et de leurs attentes au niveau de la programmation ! Ce qui est sûr, c’est que la soirée aura eu son lot de surprises !