Le duo synthwave le plus metal du moment Dance With The Dead faisait un arrêt à La Machine Du Moulin Rouge cet automne. Le public était au rendez-vous et le groupe aussi, malgré un set un peu court. RockUrLife y était et vous raconte.
Dark synths & guitars
Alors que l’ambiance dans la salle commence doucement à se réchauffer, DANIEL DELUXE prend place sur scène. Le producteur russe, notamment connu pour ses bandes-son de jeux vidéo, se place derrière les platines et se lance dans un DJ set solide entre techno minimale, synthwave et retrowave. La Machine Du Moulin Rouge se revêt d’une ambiance boîte de nuit ou laser game.
La sauce prend bien auprès du public qui tape du pied et secoue la tête avec entrain. Chaque nouveau morceau ou drop est accueilli chaleureusement dans la salle. À la fin du set, l’assemblée est fin prête pour la tête d’affiche.
Et c’est à 21h que les projecteurs s’éteignent à nouveau. DANCE WITH THE DEAD s’avance sur la scène déjà bien occupée par une épaisse fumée. Derrière les deux guitaristes et la batterie, de simples LED disposées en formes géométriques. Côté setlist, le duo nous offre un best of taillé pour la fête. Dans la fosse, des moshpits s’ouvrent régulièrement tandis que Justin Pointer incite même à lancer un circle pit. Les titres du dernier album Driven To Madness, comme “Hex”, “Firebird” ou “Wyrm Of Doom” sont bien accueillis tandis que les standards comme “Riot” reçoivent immédiatement l’approbation de la foule.
La reprise du “Kickstart My Heart” de Mötley Crüe, final explosif de la soirée, est quant à elle entonnée par la grande majorité de l’auditoire. Jouissif.
Pas le temps de niaiser
Le moins que l’on puisse dire c’est que les compères de Dance With The Dead n’ont pas de temps à perdre. Les morceaux s’enchaînent sans aucun temps-mort. C’est même impressionnant à voir tellement les musiciens ont l’air d’avoir une endurance à toute épreuve. Tony Kim et Justin Pointer trottinent régulièrement de part et d’autre de la scène. Ne parlons pas de John, le batteur, qui a tout l’air d’une machine parfaitement huilée et millimétrée. Surhumain.
Le revers de la médaille (quoique certainement voulu par le groupe) est que les dix-sept morceaux joués ce soir-là passent à une vitesse folle. L’affaire est donc pliée en l’espace d’une heure et pas beaucoup plus. De quoi rester un peu sur sa faim, d’autant que le rappel est aux abonnés absents. Dans la salle, les injonctions à venir jouer un autre morceau fusent. Sans réponse. On entend même quelques huées dans la fosse. Puis les lumières se rallument et la musique d’ambiance de la salle se fait entendre, signe que la synthfête est bel et bien terminée.
Malgré la qualité de la setlist et de la performance, ce petit bémol en fin de soirée laisse un léger goût amer. On sait cependant qu’on se rattrapera lors du prochain arrêt du groupe en France.