Attaquons le printemps avec une belle soirée rock à La Maroquinerie !
C’est dans une Maroquinerie complète qu’a lieu le récital ce soir. L’importante foule, aux abords de la salle, attend impatiemment l’ouverture des portes. La première formation à fouler les planches est AUDREY HORNE. Les Scandinaves qui se font assez rares ces derniers temps, malgré un passage au Hellfest, font enfin leur retour dans la capitale. Durant une quarantaine de minutes, le set proposé est un quasi best of par Toschie & co. “Redemption Blues” lance parfaitement les joutes musicales ! Tiré de l’album “Youngblood” (2013), celui-ci occupe d’ailleurs les deux tiers du show. Ainsi, “This Ends Here”, “Pretty Little Sunshine” ou encore “Straight Into Your Grave” déversent ce mix entre hard et heavy qui fait la marque sonore du groupe. Outre une poignée d’aficionados, la foule ne semble que très peu réceptive. Le nouveau titre “Rosalie” n’y changera rien. Néanmoins, cette nouvelle composition, qui s’inscrit dans la droite lignée des précédents opus, annonce un retour au premier plan dans quelques mois, enfin ! “Out Of The City” et “Waiting For The Night”, tirés de “Pure Heavy” (2014) mettent fin au set, dans la joie et la bonne humeur, la formation plongeant, comme à son habitude dans le pit pour ces derniers instants.
Changement de plateau et titres rock en fond sonore. La foule se montre beaucoup plus impatiente qu’elle ne l’était en compagnie d’Audrey Horne. DANKO JONES fait son retour dans la capitale avec un huitième album, “Wild Cat”. Le trio canadien, originaire de Toronto, s’apprête à retourner le public parisien. Dès les premières notes de “I Gotta Rock”, le ton est donné, aussi bien sur scène qu’en face de cette dernière. Le pit ne s’arrêtera d’ailleurs plus jamais de bouger, danser et slamer, au grand désarroi des techniciens du groupe. Les morceaux s’enchaînent de manière effrénée. Les efficaces “Sugar Chocolate” et “First Date” retournent une première fois l’assemblée.
Puis la même formule se produit tout au long du set. Des titres rock, des refrains catchy et une participation accrue de l’audience, souvent initiée par John Calabrese (basse). Les temps morts sont globalement assez rares sauf lors de “Legs”, “Full Of Regret” ou dans une moindre mesure “Going Out Tonight”. Les quatre petits titres tirés du nouvel album sont plutôt agréables en live bien que trop peu représenté sur la vingtaine de titres joués. Mais outre la musique, Danko fait également le show en communiquant et blaguant avec le public, et il est fort à parier qu’une partie du succès du groupe provient de là. “Watch You Slide”, “Rock Shit Hot” et “Bring On The Mountain (Become The Mountain)” mettent fin à un concert réussi, mais qui nous laisse sur notre faim, tant le rythme et l’originalité des compositions, au travers de ses huit albums, laissent parfois à désirer.
Le public s’y retrouve et l’essentiel est bien là. Musicalement, Danko Jones ne révolutionne rien et c’est en partie le frontman et son incroyable charisme qui fait le reste. Il n’empêche que pour une soirée rock, sans prise de tête, le contrat est rempli.
Setlist :
I Gotta Rock
Play The Blues
Sugar Chocolate
First Date
You Are My Woman
The Twisting Knife
She Likes It
Forget My Name
You Love It
Legs
Full Of Regret
My Little RNR
Had Enough
Going Out Tonight
Wild Cat
Cadillac
Lovercall
Gonna Be A Fight Tonight
—-
Watch You Slide
Rock Shit Hot
Bring On The Mountain (Become The Mountain)