Après avoir ouvert pour Nickelback au Zénith De Paris en 2012, Chris Daughtry et sa bande sont de retour dans la capitale, pour la première fois en tête d’affiche. L’occasion de présenter le nouvel album “Baptized” paru en septembre dernier. Très populaire en Allemagne et au Royaume-Uni, Daughtry a déjà fait le tour du Vieux Continent, mais n’a jamais été programmé en France. Une première donc, pour le grand plaisir des fans qui attendaient un concert depuis des années.
Alors que le Trabendo est déjà bien garni, la première partie, assurée par SOREN LYANN, entame son set sur les coups de 19h30 avec “Distance”. Inconnu pour une majeure partie du public, ce jeune auteur-compositeur français proposera cinq morceaux en acoustique, aux sonorités groovy mêlant punk, rock et folk. Le tout avec un timbre de voix caractéristique, mais très loin du rock alternatif US du headliner de la soirée. Même si ce n’est pas très cohérent, Soren aura le mérite d’échauffer la foule, réceptive à en juger les applaudissements, mais surtout impatiente de voir les américains.
Suite à une longue attente et une salle bien remplie, les premières notes de “Baptized” se font entendre à 20h30 sous les acclamations des fans. Tour à tour, Robin Diaz prend place derrière son kit surélevé sur une plateforme autour delaquelle est inscrit le logo lumineux de DAUGHTRY, au centre, suivi de Josh Paul (basse), Brian Craddock (guitare), Josh Steely (guitare), Elvio Fernandes (piano) sur les deux côtés de la scène. Enfin, le charismatique frontman, Chris Daughtry, arrivera en dernier, bière en main, à l’américaine ! D’emblée, l’audience chantera ce nouveau titre pop rock, marquant bien le style musical du dernier opus. Durant une heure et demie, Daughtry interprétera ses plus grands hits, mêlant titres pêchus et calmes, parsemés d’une excellente communication avec l’assemblée, comme en début de set : “Paris, comment ça va ?”, dans un français impeccable. En effet, avant chaque titre, le chanteur prendra le temps d’expliquer la chanson jouée, comme avant “Life After You”, la “chanson des amoureux”, ballade qui sera interprétée par Chris à la guitare, accompagné d’Elvio au piano. S’ensuit une surprenante reprise du “In The Air Tonight” de Phil Collins, débutant en acoustique avant la version full band. Mais surtout, Chris n’hésitera pas à faire participer son public notamment avant “Traitor”, demandant s’ils connaissent le sens du mot “hater”, la foule répondra avec un grand “YES!” et s’ils veulent leur dire quelque chose, qu’ils le crient fort tous à plein poumon. Du sing along, sur quasiment toutes les chansons tout au long du set, voilà à quoi ressemble un concert de Daughtry. Les fans connaissent en effet les paroles par cœur, donc inutile de les faire apprendre comme Chris l’a tenté sur “Over You” dont les “long long time ago” et “more than you, more than you know” du refrain seront repris à l’unisson. Ces moments d’échange avec le groupe, Chris en particulier, sont certes brefs, mais appréciables et rythment ce concert, instaurant une proximité avec les fans français. Surtout avec des propos modestes de la part d’un artiste de grand calibre tel que Chris Daughtry, empreint de reconnaissance. L’un des moments phares est sans surprise, l’incontournable hit qui a revélé Daughtry en 2006, “It’s Not Over”, avant lequel Chris reprendra le micro pour évoquer l’année 2007, affirmant qu’il voulait faire un concert en France à l’époque, mais n’a pas réussi à le faire sans en donner la raison. Il conclura ce speech en déclarant qu’il est très content d’être à Paris, c’est ce qui importe le plus pour l’interessé. Quel plaisir de pouvoir vivre en live ce titre plein d’émotion, qui nous transporte aux années lycées et aux premiers amours. La salle s’enflamme, reprenant en chœur le refrain. La redescente sur Terre ne se fera pas aussitôt puisque “Waiting For Superman” continue d’emporter tout le Trabendo sur Krypton. Suite à “Life After You” et “No Surprise”, un troisième extrait de “Leave This Town” (2009), “September”, est joué, avant la mélancolique “Home” sur laquelle le leader récupère un drapeau tricolore, offert par les fans et Daughtry France. Sur les dernières notes, les musiciens quittent la scène, c’est déjà le rappel. La foule demande le retour en claquant des mains et en scandant “Daughtry! Daughtry!” sans répit. Le set se terminera donc sur deux morceaux, “What About Now” et “Long Live Rock And Roll”, second single du dernier effort studio, histoire de finir sur une note country, hiyaaa !
Du sing along, des fans plus qu’enthousiastes, le tout avec une formation américaine, humble et heureuse de se produire pour délivrer une setlist best of, avec une mise en avant de “Baptized”. Tous les ingrédients pour un excellent moment, qui nous aura ramené quelques années en arrière, à l’âge d’or du rock alternatif, le temps d’une soirée. A quand Daughtry au Zénith en headliner ?
Setlist :
Baptized
Feels Like Tonight
Crawling Back To You
Battleships
Life After You
In the Air Tonight
Traitor
Over You / No Surprise
It’s Not Over
Waiting For Superman
September
Home
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What About Now
Long Live Rock & Roll