Ce samedi 2 février, les Américains de Death Cab For Cutie étaient en concert au Trianon afin de nous présenter leur neuvième album “Thank You For Today”. Un concert plein de surprises.
20h. La première partie est assurée par THE BETHS. Inconnu au bataillon, ce groupe d’indie pop néo-zélandais a su convaincre le public déjà bien présent. Elizabeth Stokes (chant) et Jonathan Pearce (guitare) s’essaient au Français pour se présenter et on adore ça ! Ceci annonce un show vraiment cool, à l’ambiance bonne enfant. Leur set coloré et dansant, parfaitement maîtrisé, fait bouger les têtes et pas que, notamment avec “You Wouldn’t Like Me” (où tout le Trianon tape des mains en rythme), “Uptown Girl” aux influences punk, ou encore “Little Death” qui clôturera la prestation. Trente minutes de délicieuse et joyeuse entrée en matière.
Après environ vingt-cinq minutes d’attente, les lumières s’éteignent et les DEATH CAB FOR CUTIE débarquent sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. La fosse est bondée. Beaucoup d’Anglo-Saxons sont présents, les plus impatients, eux, sont collants. Il fait chaud, mais tout le monde est sur le qui-vive.
“I Dreamt We Spoke Again” ouvre le bal. Tout le monde danse, chante fort et parfois faux, mais c’est un bonheur de voir autant de personnes sourires et être à fond. Une véritable osmose se fait -déjà- sentir entre le groupe et la foule. Le son est excellent, le lightshow est simple mais efficace.
C’est une setlist lancinante mais dansante qui est jouée. Dans le désordre “The Ghosts Of Beverly Drive”, “No Sunlight”, “Black Sun”. Le sol tremble sous le poids de la foule qui se lâche complètement. Les vibrations parcourent les corps pour finalement terminer dans les cœurs. Cela fait “boum boum” très fort dedans. C’est doux.
Le délire sera complet lors de “The Sounds Of Settling” où la totalité des convives reprend en chœurs le fameux “PAH PAAAAAH THIS IS THE SOUND OF SETTLINNNNNNG”. Les garçons s’éclatent sur scène, la cohésion est totale, beaucoup de regards sont échangés entre eux. C’est un régal à voir.
Le groupe n’oublie pas pour autant de jouer ses plus jolies ballades. “Title And Registration”, “What Sarah Said”, “When We Drive”. Les couples se forment, des slows se dansent tranquillement. Ben Gibbard (chant) revient seul sur scène et en acoustique. Silence complet dans la salle. Les lumières passent du bleu au rose/violet. Démarre alors la magique “I Will Follow You Into The Dark”. Il laissera l’assemblée reprendre le refrain. L’atmosphère est incroyable. Les larmes montent aux yeux.
La jolie surprise : les envolées rock et instrumentales inattendues : “I Will Possess Your Heart” interprétée à la perfection. Une expérimentation musicale qui fait parfois penser aux Pink Floyd. Les yeux se ferment et tous se laissent entraîner par ce rock alternatif électrisant. “Transatlanticism” (qui clôture le concert en beauté) ne déroge pas à cette règle. C’est puissant. Presque indescriptible tellement le temps semble s’être arrêté.
Les attentes de ce concert ont été largement dépassées. Malgré une discographie qui se veut mélancolique voire sombre, le show était quant à lui l’exact opposé : rythmé et entrainant avec de nombreux jeux d’applaudissements. Un public conquis qui quitte la salle tout sourire.