Emblème hardcore des années 90, qui a connu un succès planétaire grâce à des titres comme “No Fronts” our “Who’s The King?”, Dog Eat Dog célèbre le 25ème anniversaire de son album culte “All Boro Kings”. RockUrLife revient sur son passage parisien au Gibus Live.
Des premières parties inattendues
SLIMBOY ouvre la soirée avec un son pop punk attrayant. Les Suisses engagent le public du Gibus à pogoter. Les morceaux sont naïfs, mais efficaces et percutants.
Il faut peut être venir d’une autre planète pour apprécier la prestation de WALTARI, groupe hors norme venu de Finlande. Les Nordiques enchaînent des titres improbables mélangeant heavy metal, dance et électro. La voix aiguë du chanteur s’essaie parfois au rap, voire au slam et multiplie les effets douteux.
La mauvaise blague connaît son point culminant avec la reprise très personnelle du “Vogue” de Madonna. Le set prend ensuite un tournant plus rock indus, et devient plus cohérent. Visiblement, une partie du public est séduite et se met à danser joyeusement. La majorité reste quelque peu sidérée devant la prestation.
We kick this just for fun
La foule se fait plus compacte devant la scène pour accueillir les Américains. Visiblement, DOG EAT DOG n’a pas su fédérer de nouvelles générations et se produit devant le même auditoire qui le suivait dans les années 90. Dès sa montée sur scène, le groupe commence à interagir avec l’assemblée. Les poignées de mains et autre fist bumps s’échangent et John Connor s’adresse à la salle pour l’engager à faire monter l’ambiance. La formation rayonne de plaisir d’être au Gibus et le sentiment est communicatif.
Le set s’ouvre sur “If These Are Good Times”, également premier titre de “All Boro Kings”. Le son est plutôt bon compte tenu de la salle et la foule se déchaîne immédiatement. Sur “Who’s The King?” c’est toute la fosse qui s’adonne à un joyeux pogo.
Connor interrompt chaque morceau pour parler et engager les fans, et ça fonctionne. La générosité des musiciens semble sincère et le Gibus le leur rend bien. Le mélange hardcore et hip hop avec des interventions de saxophone prend toujours aussi bien. Bonus 100% 90’s, le groupe reprend “I Got 5 On It” de Luniz avant d’enchaîner sur le cultissime “No Fronts”.
Du fun et des covers
Le fun continue avec le morceau interprété par le bassiste en hommage à
“Rocky”. Connor demande à la salle les titres qu’elle veut entendre, organise des votes, puis fait monter le chanteur de Waltari sur scène. Ensemble, ils interprètent des reprises de Portishead et de la bande originale de “Judgement Night”. Au summum de l’ambiance, Dog Eat Dog se lance dans la reprise du “Basket Case” de Green Day sorti la même année que “All Boro Kings”. Le show se termine avec “Dog Eat Dog” issu du premier EP du quatuor.
Un concert festif, empreint de nostalgie et placé sous le signe du partage !
