Des plateaux de cinéma, ou du petit écran, aux scènes de musique, il n’y a qu’un pas. Et il ne faut pas se le cacher, l’attraction de la soirée est Keanu Reeves, qui officie à la basse au sein de Dogstar.
Complet en un claquement de doigt, le concert du soir attise la curiosité de beaucoup. Sans surprise, une partie du public souhaite attester de leurs propres yeux que la star de cinéma est également musicien, et joue de la basse, tandis que d’autres (plus en minorité) souhaitent voir ce que Dogstar propose en live.
LEMAN, comme le lac.
Dogstar, et une star qui a du chien
Passé ce tour de chauffe en total décalage avec la tête d’affiche du soir, c’est d’une manière ultra simple et décontractée que DOGSTAR arrive sur scène. Le trio est composé de Bret Domrose (chant/guitare), Robert Mailhouse (batterie/chant) et Keanu Reeves (basse). Durant soixante-dix minutes, la formation va enchaîner les morceaux sans réelle pause. Leur troisième album Somewhere Between the Power Lines and Palm Trees (2023), sorti en fin d’année dernière, y passe quasi intégralement. C’est d’ailleurs “Blonde” qui ouvre le bal, tout comme sur le disque.
Entre un rock alternatif coloré et un grunge joyeux, Dogstar propose une musique très radio friendly, à tel point qu’on l’imagine sans problème accompagner une série TV. La guitare de Bret manque de mordant, étant plutôt, voire très, claire. Le contraste est d’autant plus saisissant lorsque celui-ci aborde des riffs plus énergiques à l’image de “Everything Turns Around”, “Overhang” ou encore “Breach”.
Direction les années 90
Le trio propose également une poignée de nouveaux titres, dont les enregistrements seraient en bonne voie. C’est en tout cas ce que déclare Bret, laissant entendre que nous entendrons parler de Dogstar plus vite que prévu. La reprise du “Just Like Heaven” de The Cure est également au programme, témoignant d’une époque qui a, sans aucun doute, influencé les trois membres du groupe.
Du côté de Keanu, l’exercice est simple, à l’image de la personne qu’il est réellement. Il se met très rarement en avant, plutôt concentré sur ses lignes. En fin de concert, il rejoint Bret de manière plus énergique, plus relâché, mais sans en faire des tonnes non plus.
Une prestation plutôt perfectible (justesse du chant, profondeur du son) mais qui reflète plutôt bien toute une époque, qui en laisserait beaucoup nostalgiques. Il reste maintenant aux fans de l’acteur d’apprendre les paroles et d’accompagner la formation comme il se doit la prochaine fois !
