Après la pluie et la chaleur, c’est le vent et le froid qui nous accueille en ce troisième jour de festival. Encore une fois, c’est une journée forte en grosse pointures que nous offre ce DOUR FESTIVAL. Les plus attendus sont sans doute Pennywise, Suede, Life Of Agony et bien sûr House Of Pain.
Ce samedi a démarré un peu timidement, la pluie et le sommeil aidant peut-être, mais on a trouvé un bon moyen de se réveiller et pas des moindres avec les UNCOMMONMENFROMMARS. Invités à se produire sur la Cannibal Stage, les franco-américains ont envoyé un sacré bois sur scène, jouant avec le public et avec un grand final dans le public. Un show résolument punk.
Après ce concert, on peut dire que les choses se compliquent un peu car l’heure des dilemmes a commencé. Entre ARMA GATHAS et THE AMPLIFETES, nous avons choisi le combo électro. Mauvaise pioche car le show donné par ces derniers était loin d’être excitant, on dira même qu’il était un peu ennuyeux.
Nouveau dilemme en vue : ARCHITECTURE IN HELSINKI ou DEATH BY STEREO. Cette fois-ci, on se dit que faire les deux peut-être une bonne idée. Mission réussie car nous nous sommes bien amusés à ces deux concerts. L’ambiance poppy des australiens versus le punk hardcore du groupe sponsorisé par Jägermeister, un super contraste et mélange des genre qui fait la richesse de ce festival car c’est aussi ça, Dour, varier les plaisirs…
On part voir ensuite TERROR et là non, on ne regrette pas notre choix car les circle pits géants ont bien fait bouger la Cannibal Stage (à moins que ce soit la pluie battante qui contraint les festivaliers à s’abriter et à se réchauffer à base de two steps et de moshs). Et là, autre dilemme en vue : PENNYWISE ou alors 13&GOD ? Nous décidons de faire un tour à la Petite Maison Dans La Prairie pour aller voir 13&God et là… une claque mo-nu-men-tale ! En effet, le groupe composé des membres du combo electro The Notwist et d’un duo de rappeurs Themselves, a été LA grosse découverte de cette 23ème édition du Festival de Dour. Le show est à la fois parfait pour tous les fans d’indie, de rap et d’alternative rock. Certes, on est loin des Binary Audio Misfits et autres Flobots. Non, ceux-là s’adressent à un public un peu plus averti. Et quel public ! Pas une seule personne n’a pas dansé ou au moins trippé durant l’heure de concert. Un groupe à suivre donc…
Et comme nous sommes des barbares dans RockYourLife!, on part tout de suite après au concert des légendes du hardcore à savoir AGNOSTIC FRONT. C’est un Roget Miret remonté comme un coucou que nous retrouvons à la Cannibal Stage et lui et sa bande ont aussi fait un carnage sur scène, un super set dont on aura des nouvelles. Ayant bravé la pluie (et les gamelles sous la gadoue), nous nous ruons pour aller voir d’autres dieux de la sacro-sainte britpop. Après Pulp hier, c’est SUEDE que nous retrouvons avec plaisir à la Last Arena pour un show qui s’annonce mémorable. Mais la mayonnaise ne semble prendre que par les quelques braves des premiers rangs et c’est dommage parce que cela a quelque peu forcé le groupe à donner un show un peu light. Certes, les classiques ont été joués et pour une fois, le son est correct mais l’audience et la pluie ont découragés les fans de Suede. Résultat des courses : un beau gâchis, dommage pour eux et pour nous.
On se dirige vers la Cannibal Stage pour LIFE OF AGONY. Les mythiques Life Of Agony qui font leur tournée d’adieu (sans date française hélas) et leur charismatique vocaliste Keith Caputo. On ne se permettra aucun commentaire sur la récente transformation physique subie par le frontman (désormais appelé Mina) mais on peut dire que la voix est toujours aussi puissante et intense. Les metalheads étaient fort nombreux pour voir les new-yorkais et c’est un best of des plus intéressants que nous avons eu ce soir là. Tous les classiques ont été joués, les autres membres du groupe ont aussi beaucoup communiqués avec le public et ses derniers leur ont bien rendus avec des slams à gogo. Super concert et encore merci à eux pour avoir fait trembler la Cannibal Stage.
Et pour clore notre 3e journée douroise, nous sommes allés voir d’autres mythes américains. Enfin, ils sont de Boston, Massachussets et sont plus irlandais qu’américains. Vous avez devinés, il s’agit de HOUSE OF PAIN. Danny Boy, Eric Everlast et leur troupe ont fait jumper toute la Last Arena, malgré le froid, la pluie, le vent et la boue. C’est un set novateur et impressionant qu’ils ont donné, à la fois, old school mais aussi très alternative rock, et puis voir Everlast rapper avec une gratte à la main, c’était tout simplement génial. Pas de doute, le hip hop old school a carrément sa place dans un festival rock. Et bien sûr, on a eu droit au grand final avec “Jump Around”. Le concert parfait !
Après une telle journée, un repos de guerrier s’impose. La suite (et fin) de nos aventures wallonnes dans un prochain épisode…
Nous remercions le Dour Festival et tout ceux qui ont rendu possible cette fantastique 23ème édition. A l’année prochaine !