Drowning Pool fait son grand retour, autant dans les bacs que sur les planches, et à l’occasion de cette tournée européenne, CJ et les siens sont accompagnés de Fozzy et de Revoker. Un co-headline made in America donc, qui prend ses quartiers à la Maroquinerie, pour une soirée haute en couleur.
En cette très belle journée dans la capitale, la question était de savoir si les fans allaient être au rendez-vous. Alors que l’ouverture des portes fut acquise à partir de 19h30, c’est REVOKER qui eu la lourde tache de démarrer la soirée. Trente minutes plus tard, la formation galloise était d’ores et déjà sur scène, devant une salle plutôt bien remplie. Pour son premier concert à Paris, ce jeune groupe a pourtant un très bon vécu. Les quatre gus viennent donc nous délivrer ce qu’ils savent mieux le faire, à savoir un bon gros hard metal des familles. Avec six titres au compteur ce soir, Jamie, Chris, Shane et Jack montrent qu’une de leur principale influence est Black Label Society. Gros son, guitares dropées, un voix rauque et des morceaux imposants, voici le parfait combo pour tout fan de musique oscillant entre hard rock et metal. Une bien belle découverte qui aura plu de façon unanime. Coté actualité, le groupe va bientôt entrer en studio avant de reprendre la route, avec un possible passage par chez nous d’ici la fin 2013.
Le second groupe à venir communier est donc FOZZY. Quelques mois après son passage au Trabendo, en compagnie de SOiL, Fozzy reprend son rythme de tournée, cette fois-ci avec Drowning Pool. Comme à son habitude, le frontman du groupe attire les fans de tous bords, sachant que celui-ci n’est plus à présenter. Chris Jericho, Rich Ward, Frank Fontsere, Paul Di Leo et Billy Grey vont proposer un set quasi identique qu’au Trabendo, à quelques titres près. Côté show, rien de bien spécial à souligner, les cinq se défoulent sur scène, il en est d’ailleurs de même dans le pit. Les morceaux du dernier album “Sin And Bones” passent de mieux en mieux en live, ce qui souligne parfaitement que leur nouvel effort studio est très convaincant. Malgré tout, petit bémol côté son; en effet il était constatable par moment que la batterie couvrait la voix de Chris, ce qui pouvait impliquer certaines difficultés à l’entendre sur quelques titres; mais de façon générale, rien à signaler. La communion est toujours totale, parfois même envahissante, entre Fozzy et les fans, encore une fois appuyer par le statut de superstar de Jericho. Les “Fozzy, Fozzy” retentissent dans l’enceinte de la Maroquinerie, chauffé de main de maitre par Y2J. Rich est comme à son habitude très expressif et sautillant, Paul et Billy seront également débordant d’énérgie. Avec un peu plus d’une heure de jeu, Fozzy a joué là un très bon show, les plus anciens titres déclenchant toujours un regain d’activité du côté des fans. Un peu moins de 22h et suite à l’enchainement “Enemy”/”Blood Happens”, le groupe salue chaleureusement le public avant de se retirer sous un tonnerre d’applaudissements.
Quelques minutes de retard précipitent l’accéleration du changement de set, un moment opportun d’aller boire un coup, une bonne dizaine de minute s’offrant à nous. Certaines et certains prennent l’air, en cette charmante soirée annonçant l’été, ou boivent un coup et d’autres s’en vont… ! En effet, beaucoup sont partis juste après le set de Fozzy. Ce même mouvement fut notable lors de la date du Trabendo et, comme à chaque fois, il est regrettable de quitter un concert avant sa fin, sans raison valable. Cependant, non loin de critiquer tout ce beau monde, beaucoup d’aficionados n’étaient venus que pour voir Fozzy et plus particulièrement son frontman, de ce fait ce type de comportement marque parfois un manque de respect envers le groupe restant. DROWNING POOL fait ainsi son grand retour, avec un nouveau chanteur en la personne de Jasen Moreno mais avec également un nouvel album “Resilience“, sorti quelques semaines avant la tournée. C’est donc dans une Maro’ plus aerée qu’évoluera les américains. Comme nous l’avait confié CJ au cours d’une précédente interview, la setlist fera la part belle à l’album “Sinner” (2001) et, à un degré moindre, “Resilience”. Durant une bonne heure et en compagnie de Jasen, Drowning Pool va revenir sur ses morceaux à succès tout en présentant ceux de la nouvelle galette. Pari excellement réussi avec une très belle prestation de Jasen, qui confirme les solides capacitvés vocales qu’il possède, modulant à sa guise sa voix et donnant un coup de neuf à l’ensemble des compositions du groupe texan. Le pit est, quant à lui, plutôt remuant et bon nombre de fans reprennent, en choeur, l’ensemble des lyrics. Suite à “Step Up”, “Sinner” et “Think” dans un premier temps, c’est à partir de “One Finger And A Fist”, issu du dernier opus que la température va monter d’un ton. En effet, viendront ensuite “Saturday Night” et “Feel Like I Do”, juste avant le dévastateur “Bodies” qui mettra à feu et à sang tout ce petit monde !
Cette soirée s’achève peu avant 23h30, suite à trois excellentes prestations, qui aurait été davantage sublimées si le public était plus nombreux. Néanmoins, rien de comparable avec le Trabendo de décembre mais une difficulté étrange, de ces groupes américains, à remplir nos salles françaises, alors qu’elles affichent sold out partout ailleurs. Drowning Pool a fait un beauc comeback, reste à voir la réaction de leurs fans outre-Atlantique, pour juger de l’impact de leur nouvel effort “Resilience”.
Setlist :
Intro
Step Up
Sinner
Think
Pity
Die For Nothing
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Told You So
Tear Away
One Finger And A Fist
Saturday Night
Feel Like I Do
Bodies
Crédit photos : Nicko Guihal