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EBONY BONES @ Le 106 (01/03/14)

Suite à la promotion de son dernier album “Behold, A Pale Horse” paru l’an dernier, Ebony Bones était de passage en France pour plusieurs dates dont une dans la capitale et une à Rouen, ce qui nous a permis de découvrir cette salle de concert dotée d’une excellente programmation et qui a une originalité très particulière. Dès notre arrivée, on s’aperçoit qu’il y a une radio diffusant à l’intérieur de la salle et qui réalise justement une interview avec l’artiste de la soirée, répondant tranquillement aux questions quarante minutes avant de monter sur scène.

Une excellente mise en bouche avant le début de la soirée qui commencera avec, en première partie, un jeune groupe rouennais composé de deux musiciens multi instrumentistes, lorgnant sur une musique électro pop rock des années 80, qui saura conquérir le public présent et surtout les groupies, composées essentiellement d’adolescentes.

 

 

Le tour d’EBONY BONES arrive enfin, cette artiste, au parcours atypique, car celle-ci avant d’être chanteuse elle était mannequin, danseuse et comédienne dans les années 90 où elle a connu le succès avec la série télévisée “Family Affairs”. Après sept ans de loyaux et bons services, cette jeune britannique au tempérament de feu et aux tenues excentriques, lui valant le surnom de la “Beyoncé punk” se décide de se lancer dans la musique. Elle sortira en 2007 le single “Don’t Fart On My Heart” et sera rapidement très acclamée par la presse outre-Manche. Deux ans après, Ebony sort son premier album “Bone Of My Bones” qui sera un savant mélange de hip hop, pop, punk, musique électronique, funk et ragga. Ce disque sera un cocktail détonnant, à l’image de son interprète qui cultive un look travaillé et un univers coloré et psychédélique, l’artiste Ebony Bones est donc née. Ce soir dès le début de son concert, la bombe Ebony, nous fera une vraie démonstration de ses capacités scéniques, en exploitant le moindre recoin de la scène, montant sur la grosse caisse, se jetant à plusieurs reprises dans la foule et sautillant du début à la fin, sans véritable temps mort, ce qui se révéla une véritable mission pour la photographier surtout avec les lumières figées, n’éclairant que le centre de la scène. Elle n’hésitera pas à faire participer le public en le faisant danser avec elle sur des chorégraphies simples mais efficaces sur les titres les plus connus, ce qui comblera son public. Mais malheureusement, toute cette dépense d’énergie va avoir un impact non négligeable sur ses capacités vocales, qui auront bien du mal à tenir au fur et à mesure de l’avancement du show. Mais cela ne l’arrêtera pas et elle enchainera ses morceaux les plus connus comme “W.A.R.R.I.O.R” avec son riff entêtant, Ebony Bones restera pro jusqu’au bout du concert ne laissant rien paraître. Le single “The Muzik” ne sera pas oublié avec quelques interludes électro funk, permettant à la belle de souffler et de revenir avec une robe blanche pour “I See I Say” suivi de “Mystery Babylon Balloon”. Le groupe disparaîtra sous les applaudissements, avant de revenir pour un rappel en interprétant la reprise des Smiths “What Difference Does It Make” dans un bordel sans nom où Ebony invitera une trentaine de personne à monter sur scène pour clôturer ce concert survitaminé, assez court (à peine plus d’une heure).

 

 

Ebony Bones est une artiste unique à découvrir en live, en espérant qu’elle puisse mieux gérer ses capacités vocales à l’avenir.