Nous retrouvons pour leur dernière date de leur tournée les Australiens d’Electric Mary venus nous donner une bonne leçon de rock n’roll comme ils savent si bien le faire. Sans fioritures mais avec sueur et blues, ces éléments sont indissociables pour que la magie opère. Ce soir, nous aurons également l’opportunité de découvrir les Bloody Mary de Nancy en première partie.
Les Nancéiens de BLOODY MARY vont commencer en trombe, avec un son assez fort, voir un peu trop. Ce trio heavy rock, formé en 2005, a une sacré opportunité d’ouvrir pour Electric Mary afin de nous proposer un show énergique mais qui sera néanmoins très vite trop répétitif, avec des compos peu accrocheuses. Même la reprise des Beastie Boys “Fight For Your Right”, qui sera plutôt une bonne idée, marquera à peine les esprits.
Les voici enfin nos Australiens : ELECTRIC MARY fait enfin son apparition. Le groupe a fraichement sorti un mini EP, mais c’est surtout en live qu’ils sont les meilleurs. Ce soir, la salle n’est pas aussi remplie qu’au Divan Du Monde, mais les T-shirts à l’effigie de la formation sont nombreux et on comprend vite qu’Electric Mary revient en terres conquises. Dès les premières notes, on change de catégorie, ça prend aux tripes directement, surtout avec l’impressionnant Rusty Brown et son imposante carrure, tout vêtu d’un imperméable et de lunettes noires, qui peut faire penser à Russell Allen de Symphony X. La recette des Australiens est simple : il suffit d’envoyer des bons titres et de le faire avec talent et dans la bonne humeur pour que chaque morceau atteigne son but. “Gasoline And Guns” en est le parfait exemple et met tout le monde d’accord, surtout avec la frappe forte et sèche du batteur, mais aussi grâce au bassiste Alex (aux faux airs de Yarol Poupaud de FFF), qui comme à son habitude, fait le show, avec une présence scénique incroyable transpirant sans cesse et jamais très loin d’une canette de bière. Il y aura aucun temps mort. Chaque musicien a l’espace qu’il mérite pour s’exprimer, avec surtout ce soir l’immense honneur d’avoir exceptionnellement les deux guitaristes fondateurs. Comment ne pas parler de Irwin Thomas, incontournable toujours en kilt, très reconnaissable avec son jeu d’une propreté rare où chaque solo n’est jamais de trop et ou les influences bluesy ne sont jamais très loin. Pendant ce temps-là, Rusty restera fidèle à lui-même toujours aussi charismatique en portant sous son imperméable le T-shirt des Bloody Mary. Il est vocalement parfait, souvent sur le fil du rasoir, mais toujours juste avec beaucoup de feeling tout au long du set.
Malgré la chaleur, le public ne bronche pas et prend sa claque qu’il est venu chercher. Du pur rock n’roll made in Australia comme on en fait presque plus, car des groupes authentiques comme Electric Mary, avec de vraies personnalités, se font de plus en plus rares malheureusement. A revoir très vite dans nos contrées.