Un peu d’acoustique venu de Scandinavie sous influence folk/pagan ça vous tente ? Allez !
Alors que le public afflue tranquillement vers La Machine Du Moulin Rouge, TRIO DE FACTO s’installe doucement sur scène. Comme son nom l’indique, c’est un trio (sans blague). Composé de Mikael Salo (chant), Esa Orjatsalo (guitare) et Sami Hinkka (guitare), l’entrée en matière est plaisante. Mais attendez donc, Sami Hinkka à la guitare ? Tout à fait ! Le bassiste de la tête d’affiche du soir semble également festoyer musicalement au travers d’un autre petit projet musical et le bougre se débrouille très bien à la six cordes. Essentiellement axé sur des reprises tels que du Helloween, Ghost, Metallica, c’est avant tout une joie de partager et de passer du bon temps ensemble qui est au centre des débats. Mikael, arborant un T-shirt “Make Power Metal Great Again” donne le ton. Les échanges verbaux sont nombreux, Mikael, encore lui, partage son plaisir de découvrir Paris et le quartier chaud de Pigalle. Son compère Esa affirmant qu’il aurait fait le plein de “fist lube”; ambiance. Quant à Sami, dont le niveau en Français est plutôt bon, ne cesse de vanter la qualité du vin français. Esa lui est bien trop occupé à descendre sa bouteille de Martini. Les “Santé !” marquent chaque fin de phrase tel un sketch mal préparé. Puis, une composition sera à l’ordre du jour. Un album metal sortant l’année prochaine, un premier avant goût acoustique nous est dédié. “Wasted Years” d’Iron Maiden met un poil final à cet interlude chaleureux !
Oyé oyé, l’heure est venue. La déclinaison acoustique d’ENSIFERUM gare son drakkar et prend place. Markus, Petri, Sami et Janne sont bel et bien présents et sont pour l’occasion accompagné de Laura Dziadulewicz au chant et aux claviers. Essentiellement axé sur les albums les plus récents, la revisite est palpable. “Twilight Tavern” donne le La tandis que “Burning Leaves” dévoile justement cette revisite. Comme durant le set précédent, la joie et la bonne humeur sont au rendez-vous. La boisson… aussi. Bien que les deux derniers albums de la formation soient légèrement décevants, comparé à “From Afar” (2009) par exemple, le constat est sans appel : l’adaptation acoustique redonne du souffle à certains titres tels que “In My Sword I Trust” ou “Burning Leaves” justement alors que “God Is Dead” en ressort sublimé.
Côté public, que dire. Les débuts sont timides, ça headbang, ça tape des mains, ça chante, évidemment ! Mais les festivités vont vite s’animer avec quelques mosh pits, des “acoustic mosh pit” comme le souligne Markus. Et c’est bien là un élément qui fait sourire. Le public est habitué à Ensiferum en électrique, connait les morceaux par coeur et reconnait les moments d’intensité. Mais le décalage, en raison de cette soirée acoustique, semble parfois freiner et fait du coup sourire. On évoquait précédemment les dernières sorties, mais les albums “Iron” (2004) et “Ensiferum” (2001) sont de la partie. C’est là que la frustration guette. Ces deux albums contiennent des perles et leurs adaptations acoustiques semblent compliquées tels que “Hero In A Dream” et “Guardians Of Fate” qui sont logiquement écartées. Quel supplice !
Heureusement on y trouve notre compte avec “Battle Medley”, “Token Of Time” ou encore “Tears” qui verra Laura donner de sa personne. Le final approchant, les “Iron” sont sans cesses scander mais c’est tout d’abord “Lai Lai Hei” qui amorce la fin. Passé “Two Of Spades”, le rappel est intelligemment amené par le frontman. “It’s the ta ta da da song!” ! “Iron” dévaste le pit, comme prévu et espéré. Enfin, les deux huluberlus de la première partie reviennent sur scène et lancent une reprise de “Looking For Freedom” du bien nommé David Hasselhoff !
C’est sur une note totalement décalée que les festivités prennent fin. Malgré une salle remplie au deux tiers, la fête aura été folle et pleine d’humour !
Setlist :
Twilight Tavern
Burning Leaves
Token Of Time
God Is Dead
Eternal Wait
In My Sword I Trust
Battle Medley
Tears
Feast With Valkyries
From Afar
Don’t You Say
Celestial Bond
Lai Lai Hei
Two Of Spades
—-
Neito Pohjolan
Iron
Looking For Freedom