Un an après sa dernière venue dans la capitale, Europe est de retour ce mardi 15 novembre à l’Olympia. Pour fêter les trente ans de “The Final Countdown”, c’est avec Tax The Heat que les Suédois ont choisi de partager l’affiche. Alors RockUrLife revient sur un concert 80’s, avec un peu moins de cheveux, de spendex et de paillettes.
TAX THE HEAT prend possession de la scène à 20h, alors que la fosse peine à se remplir. Ce quatuor anglais formé en 2013 nous propose un son blues rock, propre et classique à l’image du look des musiciens. Bien que le jeune groupe mette beaucoup de bonne volonté, l’ambiance dans le public n’arrive pas à décoller. Le son et la musique proposés par les British seraient-ils trop différents d’Europe, et par conséquent, des attentes de l’assemblée ? La bande d’Alex Veale nous interprète, tout au long du set, des titres de “Fed To The Lions”, le premier album paru plus tôt cette année.
A 21h, les lumières s’éteignent et deux écrans géants s’allument. On y aperçoit des photos d’EUROPE, ainsi que toute la discographie des Suédois. Les écrans s’arrêtent et se focalisent sur “The Final Countdown”, LE disque sorti trente ans auparavant, qui propulsa le quintette au statut de formation à renommée internationale. Certes, nous sommes ici pour célébrer les trente ans de l’opus phare du combo, mais on sent, néanmoins, que ce dernier surfe sur son seul gros succès. Ce qui est, par ailleurs, justifié. Nous pouvons nous apercevoir que l’audience ne connait à peine les morceaux interprétés. La fosse reste silencieuse – à l’exception des deux-trois premiers rangs pendant la première partie du set durant laquelle le nouvel album “War Of Kings” sera joué intégralement.
Lorsque Joey Tempest se retire de la scène et que l’Olympia se retrouve de nouveau plongé dans le noir, les écrans se rallument. Un décompte apparaît à l’écran, et l’auditoire finit enfin par se réveiller en comprenant que la chanson qu’il attend depuis le début, va enfin arriver. Une horde de téléphones se lève prête à immortaliser le moment. L’ambiance atteint son apogée lorsque Europe joue son tube interplanétaire. La foule, finalement réveillée, semble mieux apprécier la seconde partie du set dédiée à l’effort studio paru en 1986.
Bien que le charismatique frontman déclare ne pas avoir toujours eu un look aussi cool, en faisant référence aux années 80, nous pouvons ressentir une certaine nostalgie de ces belles années là. Même si, comme beaucoup de groupes, certaines des chansons les plus connues, ont fini remasterisées sur des essais plus récents, la touche 80’s est restée, néanmoins, très présente. On a même droit à un solo de synthé de la part de Mic Michaeli. Quant à Joey Tempest, il n’a rien perdu de la gestuelle de ces années là. A mi-chemin entre le crooner américain et le jeune Joey Tempest des années 80, sa gestuelle semble parfois presque surjouée, surtout sur des morceaux tels que le récent “Angels (With Broken Hearts)”. Le côté tragique est doublé de par les écrans géants diffusant des photos de la Suède en noir et blanc. Mais impossible de ne pas évoquer l’énergie débordante que dégagent Joey Tempest et ses compagnons.
Le forte proximité entre Europe et ses fans est indéniable. Le chanteur s’avance, à plusieurs reprises, vers la fosse. Il récupère des cadeaux, s’assoit sur le devant de la scène, interprétant “Carrie” yeux dans les yeux avec les fans du premier rang. Au même moment, les écrans géants diffusent des photos envoyées par des fans : avec les membres, avec leur collection de disques d’Europe, etc. Belle attention de la part des Suédois !
Après un court extrait de “The Final Countdown”, le show se termine. Deux heures de concert durant lesquelles Europe s’est donné à fond. Merci au groupe pour ce beau moment !
Setlist :
Hole In My Pocket
The Second Day
Praise You
Nothin’ To Ya
California 405
Angels (With Broken Hearts)
Days Of Rock ‘N’ Roll
Children Of The Mind
Rainbow Bridge
Vasastan
Light It Up
War Of Kings
—-
The Final Countdown
Rock The Night
Carrie
Danger On The Track
Ninja
Cherokee
Time Has Come
Heart Of Stone
On The Loose
Love Chaser
