FESTIVAL BRING THE NOISE 2012 – Jour 1 (26/11/12)

On ne pouvait rêver plus belle affiche en cette première date de la troisième édition du festival alternative rock organisé par la radio OÜI FM, puisque ce sont deux groupes de renom qui ouvraient ce soir le bal, deux trios prêts à marquer l’évènement par leur rock bourré d’énergie et leur style affirmé : d’abord les anversois de Triggerfinger, puis les écossais de Biffy Clyro. Rien que ça. Quand on vous dit que c’est du lourd. Les heureux détenteurs d’une invitation ont donc été particulièrement chouchoutés cette année.

Il n’est même pas 18h30 que la file des gagnants du précieux sésame commence déjà à se faire longue devant le Divan Du Monde, qui accueille cette année l’évènement. Tout ce petit monde ne se fait évidemment pas prier lorsque les portes lui sont enfin ouvertes un peu plus d’une heure plus tard, prenant entièrement possession de la salle en quelques minutes seulement. Et il ne faudra pas attendre beaucoup plus longtemps pour voir apparaître sur scène Pierre, l’animateur de l’émission Bring The Noise, venu nous accueillir et introduire TRIGGERFINGER. C’est un accueil chaleureux que la foule réserve aux belges lorsqu’ils font leur entrée, certains connaissant visiblement très bien la formation combinant hard rock et blues pour produire un mélange des plus détonants. Alors qu’elle entame son set avec “I’m Coming For You”, le charisme et la forte présence scénique des trois complices font immédiatement mouche. Pour ceux qui ne les connaissent pas, il est assez surprenant de voir ces trois musiciens si élégamment vêtus soudain se déchaîner avec autant de passion, tout en assurant une prestation techniquement impeccable. Une qualité de jeu et une aisance qui traduisent un vrai savoir-faire, acquis grâce à des années d’expérience. Si le chanteur/guitariste Ruben Block accapare l’essentiel de l’attention du public, interagissant avec lui dans un mélange d’anglais et de français sur un ton espiègle, l’une des qualités du groupe est qu’il sait mettre tous ses membres en valeur. Ainsi, le batteur et fondateur de l’ensemble, l’excellent Mario Goossens, aura droit à son moment de gloire juste après “All This Dancing Around”, lorsqu’il se lancera dans un solo de batterie endiablé particulièrement bluffant. On saluera aussi son intervention étonnante pendant “I Follow Rivers”, dont il assurera la rythmique en faisant simplement tinter deux verres. Si la foule manque parfois de répondant lorsque Ruben s’adresse à elle, elle se montre néanmoins captivée la plupart du temps, tenue en haleine par la performance dynamique et subtile de Triggerfinger, qui aura le temps de nous offrir huit morceaux avant de rendre la scène un peu avant 21h.

L’excitation grandit dans la salle alors que c’est maintenant BIFFY CLYRO qui est attendu sur scène. En attendant, Pierre revient s’assurer que le public passe un bon moment et en profite pour se lancer dans une distribution de goodies, jetant T-shirts et CDs dans la foule. Quelques minutes plus tard, les trois compères originaires de la petite ville de Kilmarnock en Écosse déboulent enfin, torses nus et prêts à en découdre. Alors qu’ils entament avec “Stingin’ Belle”, issu du nouvel album “Opposites” à paraitre le 28 janvier 2013, l’audience, véritablement extatique, ne tarde pas à se déchainer. Si la bande de Simon Neil n’a pas la particularité d’être très causante, on ne ressent pourtant nul manque tant les trois complices parviennent à assurer l’ambiance en nous offrant ce qu’ils savent faire de mieux : un show à la fois simple et intense, décomplexé et libérateur. Chaque morceau propulse la foule dans un mouvement à l’unisson, déclenchant ça et là moshpits et crowdsurfing. Côté setlist, Biffy Clyro se montre particulièrement généreux en nous livrant pas moins de six morceaux présents sur “Opposites” comme “Black Chandelier”, “Modern Magic Formula” ou encore “Victory Over The Sun”, intercalés avec les tubes issus des précédents opus “Only Revolutions” (2009) et “Puzzle” (2007). Ce sont ces derniers qui rencontrent le plus fort écho dans la salle, les fans reprenant à l’unisson les paroles de “The Captain”, “Bubbles” et autres “Many Of Horror” avec bonheur. Subsistent des premiers albums quelques titres plus agressifs tels que “27” et “Strung To Your Ribcage”, qui se traduisent dans la salle par un regain de vigueur au niveau des moshpits. Totalement absorbés par leur performance, Simon, James et Ben vont enchaîner un total impressionnant de 22 morceaux, ne s’offrant qu’un petit moment de répit avec l’acoustique “God & Satan”, avant de reprendre de plus belle avec l’épique “Who’s Got A Match?”. Simon prendra tout de même le temps de remercier le public et toute l’organisation du festival de leur permettre ce retour dans la capitale, un message simple mais laissant apparaître un réel plaisir chez le trio rock alternatif d’être là ce soir. Un plaisir clairement partagé par l’ensemble du public. Après le glorieux “That Golden Rule”, le groupe quitte la scène quelques minutes avant de revenir pour un rappel de trois titres dont “Living Is A Problem Because Everything Dies”, finissant sur le favori “Mountain”, à un peu plus de 23h.

Performances remarquables de la part de Triggerfinger et de Biffy Clyro ce soir, annonciatrices d’un très bon cru pour ce festival Bring The Noise 2012. On vous donne donc rendez-vous le 9 décembre pour la deuxième date, cette fois axée sur le metal français, avec Mass Hysteria, The Arrs et Rise Of The Northstar.

Setlist :

Stingin’ Belle
The Captain
27
Modern Magic Formula
Folding Stars
Victory Over The Sun
A Whole Child Ago
Strung To Your Ribcage
God & Satan
Who’s Got A Match?
The Joke’s On Us
Bubbles
Black Chandelier
Liberate The Illiterate/A Mong Among Mingers
Booooom, Blast & Ruin
Sounds Like Balloons
Many Of Horror
9/15ths
That Golden Rule
—-
Hope For An Angel
Living Is A Problem Because Everything Dies
Mountains

Crédit photos : Serge Tenani

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