Troisième soirée du festival organisé par la radio rock OÜI FM avec sur la scène du Divan Du Monde, les zombies du rock n’roll électronique et les frenchies qui font headbanger les metalleux d’outre-Atlantique. Une affiche qui promet du sang, de la sueur et des larmes, ce soir nous assistons à Dagoba et Punish Yourself !
Le public se presse dans la salle pour se réchauffer et se jeter une 8.6 derrière la cravate en attendant le début des hostilités. 20h pétante, l’ami Pierre Janaszak annonce PUNISH YOURSELF sous un tonnerre d’applaudissements. La scénographie est millimétrée, la scène décorée de squelettes coiffés de sombreros, crânes disséminés par-ci par-là, que de bons présages pour les habitués de ce groupe atypique. L’entrée théâtrale du quatuor ne laisse pas en reste, body painting fluorescent, grille de lasers, les premières notes retentissent et c’est parti. Une frénésie s’empare instantanément de la fosse et les premiers pogos fleurissent. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de leur prestation lors du Hellfest 2013. A la croisée des genres entre punk, électro, rock n’roll et metal indus, Punish Yourself montre un univers complet dans lequel le public est invité. Les titres tirés de leur dernier opus “Holiday In Guadalajara” rencontrent un franc succès avec le public du Divan. Plus qu’un concert, Punish Yourself offre une expérience visuelle et sensorielle. L’interactivité avec le public est bien présente et le frontman s’y aventurera à deux reprises en plongeant depuis la scène. Une performeuse grimée en sexy calavera enflammera la scène non pas par son déhanché (quoique…) mais par ses activités pyrotechniques et les fameuses disqueuses appliquées sur des plaque de métal pour produire des gerbes étincelantes. Un show d’une bonne heure qui restera dans les esprits, la foule maintenant chauffée à blanc se prépare pour un autre registre avec Dagoba.
A peine revenus d’une tournée américaine, les marseillais de DAGOBA semblent ravis de revenir dans l’Hexagone. On se souvient de leur passage l’été dernier au Sonisphere France qui avait provoqué pas mal d’émules. Ça commence fort à gros coups de double kick, riffs lourds et saignants, petit bémol le chant de Shawter est peu voir pas audible. Les morceaux s’enchaînent et ça bouge fort dans la fosse. Un wall of death est invoqué dès la troisième chanson, “The Nightfall And All Its Mistakes”, et nombre de circle pits se succèderont jusqu’au dernier larsen. C’est très carré, du 4/4 tout droit qui donne envie de sauter et de perdre l’équivalent en transpiration de la bière ingérée plus tôt dans la soirée. Dagoba sait tenir son public en haleine et force est de constater que cela leur est bien rendu. La dimension de cette salle plus intimiste y est surement pour quelque chose. La mayonnaise prend pour l’ambiance, c’est chose certaine. Musicalement, les musiciens sur scène jouent fort et bien, le jeu scénique montre que leur expérience américaine les a fait mûrir. Cependant, les différenciations entre les morceaux mêlant les quatre albums studio dont le dernier “Post Mortem Nihil Est” semble vraiment accessibles qu’aux fans ayant déjà un passé avec Dagoba. Pour le spectateur lambda à l’oreille non habituée, cela pourrait devenir vite redondant. Retours mitigés quant à l’ordre de passage des deux groupes sur scène. Il semble qu’il y ait trois tribus distinctes qui se soient massées dans les murs du Divan Du Monde. Les fans inconditionnels d’un groupe ou de l’autre, les “mosheurs” aguerris qui sont là plus pour l’ambiance qu’autre chose et une petite dose de curieux pour qui cette soirée offrait la possibilité de passer une soirée unique en compagnie d’un groupe majeur (Punish Yourself) et d’un groupe dont la renommée galopante qui montre que les français n’ont rien à envier à leurs cousins des USA (Dagoba).
Tout comme pour Billy Talent et Apocalyptica, c’est encore une soirée à succès pour Bring The Noise, les visages ravis, les filles au mascara dégoulinant sur leurs joues rouges, les jeunes pleins d’énergie qui en redemandent… Toute cette petite communauté rock qui repart le sourire aux lèvres, des acouphènes dans les oreilles et quelques courbatures pour les valeureux guerriers de la fosse. Changement de salle le 19 décembre pour la dernière soirée de la 4ème édition du Festival OÜI FM Bring The Noise 2013, direction La Flèche d’Or pour Enter Shikari, The Electronic Conspiracy et Arcane Roots.
Setlist :
I Reptile
The Man You’re Not
The Nightfall And All Its Mistakes
Black Smokers
When Winter…
The Great Wonder
The Fall Of Men
It’s All About Time
Degree Zero
The Things Within
The White Guy (And The black Ceremony)
Jour 1 – Jour 2 – Jour 3 – Jour 4
