Les Angelins FIDLAR ont donné rendez-vous au public français sur les bords du Canal De l’Ourcq à Paris, au Cabaret Sauvage. Depuis son dernier passage au Trabendo en 2019, le groupe a sorti deux EP, Don’t Fuck With Vol.2 (2023) et Centipede (2023) dont les fans français avaient hâte de voir la performance live. RockUrLife y était et vous raconte !
Bad Bad Bird
Dans la salle atypique du Cabaret Sauvage, surmontée d’un chapiteau, la fosse de forme circulaire peine à se remplir à l’arrivée sur scène pour 20h de la formation française BAD BAD BIRD. Le quatuor grimpe sur scène et balance à l’auditoire un doux mélange entre Weezer, Girl In Red et blink-182. La chanteuse et guitariste rythmique nous dit quelque chose. Il s’agit de Nora, membre du trio Toybloïd qui, à l’issue de la crise sanitaire de 2020, a décidé de créer ses propres chansons. Bad Bad Bird enchaîne les titres qui évoquent surtout des relations humaines à travers une énergie électrique. Le public accueille très bien le groupe et cela est souligné par Nora qui remercie l’audience à plusieurs reprises d’avoir fait baisser leur taux de stress ! Les lumières sont rallumées, le Cabaret Sauvage est quasiment au complet prêt à accueillir FIDLAR comme il se doit.
FIDLAR
Il est 21h lorsque FIDLAR débarque. La scène est décorée de néons bleus et rouges qui passent sur les amplis et la batterie, un rappel de couleur avec la tenture au nom de la formation tendue juste derrière eux. Le set démarre avec “Cheap Beer” à l’énergie hyper punk. Zac Carper s’égosille déjà, laissant l’assemblée dans une folle excitation qui se traduit par l’initiative de pogos et de slams dans l’ensemble de la salle. Ce soir, le Cabaret Sauvage n’a rien d’un cabaret et tout d’une sauvagerie. Il n’y a pas de loi dans cette fosse circulaire, il devient obligatoire de sauter en rythme.
Mention spéciale aux agents de sécurité qui ont tant bien que mal réussi à contenir la foule en toute sécurité. Zac Carper initie même un mosh pit réservé aux femmes, afin de leur laisser leur moment à elles. Une chouette initiative. La première partie du set met énormément en avant les deux premiers albums de la formation, FIDLAR (2013) et Too (2015), avec des morceaux tels que “Stoked And Broke”, “Max Can’t Surf”, et “Sober”. La prestation ressemble toutefois à une sorte de répétition, beaucoup de morceaux sont coupés, interrompus puis repris, ce qui n’a pas l’air de déranger le public français. Mettons en avant aussi les incidents sonores avec les micros qui grésillent, ou encore les lumières éblouissantes. Visiblement, il en faut plus pour décourager la fosse du Cabaret Sauvage.
Merci merci merci
Après un retour aux sources dans la première partie du set, FIDLAR laisse la part belle à ses nouvelles compositions, avec davantage de sérieux. Les musiciens sont plus précis et cela envoie du lourd. L’EP Centipede est presque joué dans son intégralité avec le titre éponyme “Centipede”, “FSU” et “Sand On The Beach”. Presque un tiers du show est consacré aux nouveaux arrivants dans le répertoire du groupe. “Move On” a des airs plus pop et “Nudge” reprend en quelque sorte la recette musicale appliquée pour “Sober” avec la voix de Zac Carper presque a cappella, qui est reprise en chœur par le public : “Well, excuse me, officer!“.
Au-delà de l’attitude désinvolte naturelle des jeunes Californiens, leur bonne humeur est assez communicative. Brandon Schwartzel ponctue chaque morceau (aucun n’y échappe) par un “merci !” d’une voix enfantine qui fait vachement sourire les fans. À l’issue de “Cocaine”, FIDLAR sort de scène. La fosse gronde en faisant taper ses pieds sur le parquet pour faire revenir les Californiens sur scène, et cela est assourdissant. On se demande comment seulement une heure dix a pu s’écouler alors que la formation nous a partagé un set de dix-neuf morceaux. Une prestation plutôt succincte qui se clôture tout de même en beauté par deux classiques des albums pionniers FIDLAR et Too, “Wake Bake Skate” et “Bad Habits”.