Retour à la Machine Du Moulin Rouge, suite au concert de Testament du 31 mars dernier, pour accueillir, cette fois-ci, une formation composée de trolls !
Accompagné de deux autres formations, la soirée va tout doucement débuter en compagnie d’une formation allemande, à savoir KILLFLOOR MECHANIC. Durant une trentaine de minutes, bien que la salle se remplissait à peine – pour le moment – c’est devant une petite foule que les cinq membres du combo vont évoluer. La première remarque qu’il sera possible de formuler est la relative jeunesse du frontman, qui dénote vis-à-vis de ses partenaires. Il se révélera être polyvalent, tant en clean qu’en growl. Malgré un début poussif, c’est à partir de leur troisième morceau que l’audience va réellement adhérer à leur musique. Apparenté à du mélodique death metal, courant musical très en vogue ces temps-ci, les premiers mouvements de foule seront constatables. Le jeu dédoublé des guitares seront du plus bel effet, à l’image de Psychotic Waltz. Notons que, malheureusement, le son n’était pas très au rendez-vous et que le mix rendait la voix dominante par rapport aux instruments. Le set se révélera tout de même sympathique pour débuter la soirée.
Second groupe à l’affiche, les norvégiens de KEEP OF KALESSIN. Arrivé sur scène aux environs de 20h, c’est parti pour trois quarts d’heure d’intense show. Les fans s’étant considérablement multiplié, l’ambiance en sera tout bonnement sublimée. Malgré l’absence de Thebon au chant, viré en ce début d’année, la formation évolue maintenant sous la forme d’un trio avec Obsidian C. qui, en plus de la guitare, passe au chant. Vyl étant absent, c’est Sondre Drangsland qui prend place à la batterie. Côté show, les huit morceaux joués ce soir sont principalement tirés de l’album “Reptilian”, sorti en 2010. Ainsi, les morceaux “The Awakening”, “Judgement”, “Dragon Iconography”, “Dark As Moonless Night” et “The Divine Land” seront divinement interprétés ce soir. L’ambiance est chaude, la foule adhére aux discours d’Obsidian C. et aux gimmick de Wizziac. Les titres s’enchainent sans répit et l’excellent qualité sonore agrémente considérablement l’effet de leur musique sur Paris. Au détour d’un titre, le frontman déclare qu’en ce dimanche 12 mai, le bassiste Robin “Wizziac” Isaksen fête son anniversaire dans la capitale ! Une excellente prestation qu finira sur “Ascendant”. N’ayez crainte, le groupe sera de retour, en compagnie de Soilwork, à la fin de l’année, la ou les dates françaises n’étant pour le moment connues.
La foule se compacte, la chaleur se fait ressentir mais il manque encore un principal élément : FINNTROLL ! Suite au passage des techniciens, l’un d’entre eux signale à la table de mixage que le groupe est prêt, nous voila lancé ! La salle tombe dans le noir et c’est alors que commence à retenir un ensemble mélodique d’introduction. Tour à tour, les six membres du groupe font leur apparition et ô surprise les voilà grimés comme de véritables trolls, fortement notable en raison de leurs étranges oreilles ! Commençant sur “Mordminnen”, les fans vont sans attendre enflammer le pit. Comme nous pouvons s’y attendre, leur nouvel album “Blodsvept” sera mis à l’honneur avec pas moins de sept morceaux ! Comme à chaque occasion, leur concert concentre nouveautés et classiques. Chaque disque sera mis à l’honneur. “Under Bergets Rot” continue la déferlante festive. Samuli “Skrymer” Ponsimaa, Samu “Beast Dominator” Ruotsalainen, Sami “Tundra” Uusitalo, Mikael “Routa” Karlbom, Mathias “Vreth” Lillmåns ainsi qu’Aleksi “Virta” Virta, remplaçant Henri “Trollhorn” Sorvali sur les tournées, sont tous bel et bien présents ce soir ! Le charismatique frontman arbore une tenue militaire, tel le taulier de cette bande farfelue, nous venant tout droit de Finlande. La combination entre folk metal et éléments black metal fait toujours recette et ce nouvel effort studio passe superbement bien en live. Reconverti en taverne nordique pour ce soir, la Machine tend peu à peu à devenir un repère de trolls. Les titres s’enchainent tant sur des rythmes soutenus que sur des titres plus posés rythmiquement, qui plairont également ce soir. Un “När Jättar Marschera” par-ci, “Midvinterdraken” par-là, l’effort se poursuit tant sur scène qu’en dehors. C’est alors que l’enchainement “Häxbrygd”, “Solsagan”, “Maktens Spira”, “Rivfader” surgit de nul part et impose une fin dynamique, en boulet de canon ! Suite à ce dernier classique, la formation va faire son retour sous les hourras de la foule avant de jouer LE titre auquel on identifie tout le temps Finntroll : “Trollhammaren” ! Explosion de joie, explosion tout court également, à croire que les fans français souhaitent s’identifier à ces créatures mythologiques. Bref, à peine terminé, le rappel se poursuit avec “Jaktens Tid”, issu de l’opus du même nom, paru en 2001, qui mettra fin au show sur une excellente note.
La fête fut longue et intense, le public rentre le sourire aux lèvres. Les trois formations ont délivré là de bien belles prestations. Alors que les norvégiens sont prévus pour la fin de l’année, si vous souhaitez voir ou revoir Finntroll, rendez-vous au Hellfest !
Setlist :
Mordminnen
Under Bergets Rot
Midnattens Widunder
Ett Folk Förbannat
Slaget Vid Blodsälv
Blodsvept
En Mäktig Här
När Jättar Marschera
Midvinterdraken
Intro/Svartberg
Skogsdotter
Häxbrygd
Solsagan
Maktens Spira
Rivfader
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Trollhammaren
Jaktens Tid